Premier recueil de nouvelles de Vincent Ravalec, Un pur moment de rock’n roll, paru en 1992 est un concentré d’humanité à la fois fragile et pittoresque, émouvante et pathétique : celle des cancres, des zonards, voyous, taulards junkies ou des « petites putes »… Un microcosme interlope dans lequel il a toujours évolué, lui le banlieusard de Clamart qui a échoué à son CAP menuiserie ! « Ce milieu, j’évolue dedans depuis mon adolescence. Les héros de mes bouquins ce sont mes potes, ceux avec lesquels je vis tous les jours. », dit-il. Dans le genre qu’il maîtrise à la perfection (la nouvelle) et qui se prête le mieux à sa langue orale, nerveuse et vivace, il brosse leurs portraits avec humour et tendresse, évitant tout cynisme ou sordide et dépeint des situations toutes plus cocasses les unes que les autres… Un film (resté assez inaperçu), adapté de ce recueil (et de « Les Clefs du bonheur ») a même été réalisé par Manuel Boursinhac (avec Vincent Elbaz et Samy Naceri).
Auteur : Vincent Ravalec
Interview de Vincent Ravalec (+ « Hépatite C » et « PEP : Projet d’éducation prioritaire ») / Salon du livre 2007 (4/6)
Quatrième étape haute en couleurs de nos rencontres avec les auteurs du Salon du livre dernier à Paris, avec le nouveau visage de Vincent Ravalec. Avec « Les filles sont bêtes et les garçons sont idiots », l’écrivain éclectique confirme la nouvelle trajectoire que prend son écriture et les terrains qu’elle explore. L’auteur, considéré comme chef de file de « la littérature nouvelle génération » lors de la pulication d’Un pur moment de rock’n’roll, son premier recueil de nouvelles (1992) qui l’a sorti de l’ombre (et lui valut le prix de Flore), puis en 1994 de « Cantique de la racaille » (ré-édité en mars 2006, J’ai lu) a délaissé son humour noir et son univers fait de loosers déjantés et autres petites frappes malchanceuses, cessé de décrypter les mystères du chamanisme et fait une volte-face avec une collection de livre frais et tout aussi truculents, pour les adolescents… comme pour leurs parents !
Les filles sont bêtes, les garçons sont idiots de Vincent Ravalec : Les lois de l’attraction vues par un pré-ado de 12 ans
Vincent Ravalec retombe en ado(adu)lescence et se souvient de ses années -difficiles- de boutonneux pré-pubère où le mystère féminin commence à devenir obsédant. Pour la deuxième fois (après « Ma fille a 14 ans » publié en 2005 chez Librio), l’auteur de Cantique de la racaille et d’Un pur moment de rock’n roll, revient donc sur cet âge de trouble où l’on se pose beaucoup de questions sur l’Autre. Dans la peau d’Arthur 12 ans, il livre un petit roman destiné aux ados mais qui ravira aussi les lecteurs assidus de l’auteur de façon plus générale, qui retrace son enquête délicate pour élucider l’énigme des différences entre les sexes et les lois de l’attraction…
Cantique de la racaille de Vincent Ravalec : Grandeur et décadences d’un jeune truand arriviste…
Cantique de la racaille paru en 1994, deux ans après le succès d’estime de son premier recueil de nouvelles « Un pur moment de rock’n roll », est le roman, couronné du (premier !) prix de Flore, qui l’a révélé au public (et qu’il a adapté en 1998 au cinéma avec Samy Naceri et Yvan Attal, visuels ci-contre). Roman dont l’atmosphère a été qualifié à l’époque par le Figaroscope « à mi-chemin entre Robert Doisneau et Jean Genet »… Le trentenaire autodidacte, ne se doutait pas qu’il deviendrait chef de file de la nouvelle garde littéraire et porte parole de la « génération d’Un monde sans pitié » dans les années 90.
Les clefs du bonheur de Vincent Ravalec : les mésaventures rocambolesques des galériens de la vie…
Publié en 1993, juste après « Un pur moment de rock’n’roll », son premier roman qui l’a sorti de l’ombre (et lui valut le prix de Flore) et avant son célèbre « Cantique de la racaille » en 1994 (adapté au cinéma), « Les clefs du bonheur » est un recueil de nouvelles, le genre où l’auteur excelle, qui confirme tout son art pour croquer les mésaventures rocambolesques des galériens de la société. A travers cinq récits hauts en couleur, il affirme son style tragicomique et une voix unique qui rappe, swingue et décolle, dans le grand terrain de jeu urbain qui lui sert de décor. Entre drôlerie, pathétisme et insolence, il dresse une galerie de portraits qu’il est difficile de quitter une fois la dernière page tournée…
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