« Manuel du puceau », « Retour au collège », « La vie secrète des jeunes »… Autant d’albums emblématiques du sémillant Riad Sattouf, auteur dessinateur réputé pour son coup de crayon incisif pour cerner les ébullitions testostéroniques des années collège et autres déconvenues du côté de ceux pour qui l’adolescence est vraiment « un âge ingrat »… C’est en réalisateur qu’on le retrouve au Festival de Cannes, où il présente son premier long-métrage, « Les Beaux Gosses », un teen movie dans la veine satirique de ses romans graphiques. Un bon buzz accompagne déjà ce premier coup d’essai… :
Auteur : Riad Sattouf
Retour au collège de Riad Sattouf, Bienvenue dans l’âge ingrat !
Avec Retour au collège, Riad Sattouf nous entraîne dans un retour en arrière, à l’époque « bénie » -plutôt maudite pour lui !- du collège… Ah, le collège, les premiers émois, les premiers « râteaux », sa cohorte de hontes et de complexes, l’ébullition des hormones (et des pustules !), les mecs lourdingues et autres joyeusetés de l’âge ingrat que beaucoup rêvent d’oublier…
Les pauvres aventures de Jérémie: « Le pays de la soif » (tome 2) et « Le rêve de Jérémie » tome 3, de Riad Sattouf
Après le succès de son album « Les jolis pieds de Florence« , Riad Sattouf donne une suite aux aventures de son héros Jérémie afin de constituer une trilogie qu’il résume ainsi : « Dans le premier c’était la découverte sentimentale, dans le deuxième la frustration sexuelle, et le troisième éclaire les deux autres, avec une coloration bien différente. » Une sorte de série d’apprentissage amoureuse moderne en somme où le pré-trentenaire et ses amis vont expérimenter déceptions et petits bonheurs au gré de leurs rencontres et de l’évolution de leur caractère respectif, toujours sur le mode de l’humour ironique. Paru en 2004 « Le pays de la soif » retrace les vacances estivales fortes en rebondissements de Jérémy et de sa bande dans un camping breton tandis que « Le rêve de Jérémie », publié en 2005, amorce un nouveau tournant et l’âge de la maturité… Un peu décevants…
« Les jolis pieds de Florence » de Riad Sattouf, Le complexe du trentenaire amoureux (et frustré)
Révélé par cet album « Les jolis pieds de Florence » prix Goscinny en 2003, 1e tome de sa trilogie « Les pauvres aventures de Jérémie », le dessinateur Riad Sattouf alors âgé de 25 ans, excorcise dans cette série ses anciens complexes d’adolescent mal dans sa peau, couvert d’acné et aux cheveux gras… Et s’installera ainsi auprès des grands noms de ce que l’on appelle la « nouvelle BD » : Larcenet, Mardon ou Trondheim… Dans une veine très « trentenaire », il raconte avec humour les galères et frustrations de Jérémie, son alter-ego dessiné maladroit et nunuche, qui tente de trouver l’amour et surtout d’assouvir sa misère sexuelle. Entre Houellebecq, Wolinski et Monsieur Jean (dans une version moins bourgeoise), il livre ici une petite histoire légère sur les déboires de la séduction moderne, sans prétention, qui se lit néanmoins avec plaisir et reste très prometteur quant à la suite des mésaventures…
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