« Les souffrances du jeune Werther » de Goethe, mince premier roman de Goethe, d’inspiration autobiographique, écrit en quelques semaines et publié en 1774 en Allemagne, pourrait bien être fustigé s’il paraîsssait de nos jours, alors que la critique s’offusque du récit des états d’âme, jugés trop « nombrilistes ». Quel accueil lui réserverait-on s’il devait être publié de nos jours ? Au XVIIe siècle en plein âge de la sensibilité, romantique précoce, il avait fait scandale, jugé immoral pour « apologie du suicide », mais a aussi suscité un engouement sans pareil (au point de dégouter l’auteur de son œuvre !). Au XXIe siècle, il est particulièrement étonnant (et émouvant) de tenir entre ses mains ses « confessions » platoniques toutes entièrement tournées vers le cœur de cet infortuné jeune-homme. C’est presque un journal de son cœur qu’il nous donne ici à lire.
Derniers commentaires