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Articles de cet auteur

Voyage au bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline: « Il n’y avait que de l’angoisse étincelante »

« Voyage au bout de la nuit » de Céline c’est un voyage au cœur de l’Homme, de l’humanité, dans toute son absurdité et son horreur, quand elle se met en guerre ou quand la haine de l’Autre prend le dessus. Un voyage où planent la mort et la folie, prêtes à surgir et vous assaillir à tout instant.
Ce premier roman paru en 1932, dans l’entre deux guerres, a marqué l’histoire de la littérature. Et suscité scandale et polémiques par l’emploi d’une langue orale (qu’il a été l’un des premiers à introduire dans les « belles lettres » au grand dam du milieu littéraire bourgeois)

Martin Eden de Jack London, « La vie volait haut. Le bonheur de créer, qui était censé n’appartenir qu’aux dieux, était en lui. »

Jack London publie en 1909, « Martin Eden », 7 ans avant qu’il ne meure d’empoisonnement. Considéré comme l’autobiographie romancée (autofiction dirait-on aujourd’hui !) du prolifique écrivain américain, un des précurseurs du « nature writing », et devenu livre culte des aspirants écrivains. L’auteur est alors un écrivain reconnu, notamment pour ses récits d’aventures et de nature sauvage (avec en tête « L’appel de la forêt » et « Croc blanc »), plus particulièrement prisés par la jeunesse.

« Frankenstein » de Mary Shelley: « (…) Si je ne peux pas inspirer l’amour, j’inspirerai la peur. »

« Frankenstein » de Mary Shelley, roman gothique (et romantique) emblématique, est devenu au fil des décennies une icône de la pop culture, désormais plus connue comme (anti-)héro hollywoodien de film d’horreur (ou de série B!), rejoignant la grande galerie des monstres et de « bêtes de foire » qui hantent l’imaginaire populaire et les fictions modernes.

Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh: « Mettre en scène la communion »

« Le bleu est une couleur chaude » de Julie Maroh, prix du public au festival d’Angoulême en 2011, cette bande dessinée (ou roman graphique?), imaginée à l’âge de 19 ans, a gagné une incroyable notoriété en 2013 alors que son adaptation ciné (« La vie d’Adèle » réalisé par Abdellatif Kechiche) remportait la palme d’or au Festival de Cannes. Un succès auréolé de diverses controverses. Outre certaines scènes sulfureuses ou les « galères de tournage », l’auteur s’était aussi manifestée sur son blog pour analyser le film qu’elle juge bien différent de son œuvre, sans pour autant dévaluer la vision du réalisateur. « C’est une autre version / vision / réalité d’une même histoire », écrivait-elle en juin dernier.

« Autant en emporte le vent » vu du côté afro américain

Le film « Twelve Years a Slave » de Steve McQueen sorti cette année a fait l’effet d’une bombe en montrant dans leur réalité brute la condition des esclaves afro-américains et la violence sans limites qui était leur lot quotidien.

La traduction anglaise de l’Etranger d’Albert Camus continue de faire débat…

Alors que « L’étranger » d’Albert Camus, particulièrement vénéré outre Atlantique et Manche, fait l’objet d’une nouvelle version aux éditions « Penguin Classics, à l’occasion des 100 ans de la naissance de l’auteur, sa traductrice anglaise Sandra Smith également enseignante-chercheuse à l’Université de Cambridge, explique sa passion pour l’auteur de « The Outsider » (en version anglo-saxonne) et sa vision de ce chef d’oeuvre intemporel :

« The Hunger Games » de Suzanne Collins : Au commencement était la faim…

Alors que sort sur grand écran, l’adaptation du 2e tome de la saga « Hunger Games » de Suzanne Collins (« Catching Fire » > « L’embrasement » en VF), revenons sur ce roman culte : Dénoncer les dérives (et dangers) de la téléréalité, le sujet aurait pu sembler rebattu tant il y avait déjà eu de dystopies ou d’articles sur …

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Yasmina Khadra explique pourquoi il préfère écrire en français

« L’écrivain algérien de langue française » Yasmina Khadra s’est installé, depuis 30 ans, durablement et confortablement dans les librairies francophones avec ses romans épiques autour des thèmes de la guerre et du terrorisme. A l’occasion de la sortie de son nouveau roman, « Les anges meurent de nos blessures » qui raconte le destin tragique d’un boxeur dans l’Algérie des années 30, et alors qu’il vient d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle algérienne, il revient sur son choix de la langue française comme langue d’écriture, bien qu’elle ne soit pas sa langue maternelle :

Thérèse et Isabelle de Violette Leduc, Mémoires d’une jeune-fille brûlante (+ extraits)

Thérèse et Isabelle de Violette Leduc constituait en 1954 le début de « Ravages », roman qui fut refusé par Gallimard, l’année où Histoire d’O, après un semblable refus d’autocensure, trouva refuge chez Pauvert. Ce superbe prélude supprimé parut chez Gallimard, est expurgé et isolé en un précieux petit volume, en 1966, lorsque l’auteur eut acquis quelque notoriété.

« Moi Christiane F., 13 ans droguée, prostituée » : Requiem for a dream…

Moi Christiane F., 13 ans droguée, prostituée, livre culte des années 80, a connu en 2013 une « suite », 30 ans plus tard de la vie cabossée de son anti-héroîne (qui y relate notamment sa «deuxième vie», la gestion de sa célébrité post publication et film, son voyage de promo à New York et autres interactions avec le show-biz jusqu’à sa malheureuse rechute avec l’héroïne et la naissance de son fils, «le cadeau de sa vie»). La fascination pour ce premier opus reste néanmoins intacte: ce roman d’adolescence continue de se lire, sans discontinuer, avec la même ferveur de génération en génération.

Manuscrit refusé : Faut-il persévérer ? Conseils d’une lectrice d’édition

Après une réponse négative, est-il utile de retravailler (et comment) son manuscrit refusé, rejeté, avant de le renvoyer à un éditeur ? Une lectrice d’édition professionnelle aborde le délicat sujet du manuscrit refusé et de la recherche d’un éditeur, à travers des exemples d’auteurs qu’elle a pu interviewer :

Un temps fou de Laurence Tardieu : « Avant j’avais un nom et une vie. Maintenant je marche à côté de vous, très lentement (…). »

Avec « Un temps fou », Laurence Tardieu, lancée sur la scène littéraire française en 2002, et révélée par « Puisque rien ne dure » en 2006, creuse son sillon entre autofiction et récit intimiste. Avec aujourd’hui six romans à son actif, elle explore les blessures de l’être -du deuil impossible d’un enfant aux difficiles relations familiales-, le rapport à la la filiation et les sentiments bien sûr.

Voile levé sur l’ « écrivain-fantôme » (nègre littéraire) : « un comédien de l’écriture »

Dénommé sous l’affreux titre de « nègre littéraire » en France et « écrivain fantôme » Outre Atlantique, l’écrivain qui prête sa plume à une voix célèbre ou non, suscite bien des controverses.
On accuse souvent leurs clients de tromper le lecteur, de tricher, en faisant écrire à leur place leur livre. Une petite interview nous en apprend un peu plus sur cet auteur de l’ombre :

Le Breton s’invite dans les amphis d’Harvard

La prestigieuse université Harvard basée dans le Massachusetts, le premier établissement d’enseignement supérieur aux États-Unis, a décidé, contre toute attente de se mettre à l' »irréductible » breton ! Un partenariat avec le département de breton et d’études celtiques de Rennes 2 vient d’être signé à cet effet.

Le magicien d’Oz de L. Frank Baum : derrière le conte, l’histoire de l’Amérique et de ses pionniers (1/2)

Le magicien d’Oz de L. Frank Baum est moins connu des lecteurs francophones que les contes de Grimm ou d’Andersen (deux influences reconnues aussi par Baum, avec également celle de Lewis Carroll en 1865) ayant souvent bercé notre enfance. Aux Etats-Unis, c’est bien plus que cela : une véritable institution et une histoire profondément ancrée dans son ADN, tout un symbole qui irrigue régulièrement encore sa culture populaire moderne.

L’héritage des livres d’enfance d’antan analysé

Les héros de notre enfance restent souvent des souvenirs mémorables et certains peuvent même se targuer de traverser les époques et d’être lus avec toujours autant de plaisir par la nouvelle génération.
« Fantômette », « Le Club des 5 », « Caroline » sont particulièrement prisés et se voient même offrir des hommages par toute une partie de l’intelligentsia, alors que le père de la première, Georges Chaulet, nous a quittés en octobre 2012 :

La langue française à la conquête de New York !

Alors que les anglicismes colonisent les colonnes des magazines et notre langage un peu plus chaque jour, le français, 4e langue la plus parlée à NY, fait de la résistance à New York et fait même de plus en plus d’adeptes.
Depuis 15 ans les écoles bilingues anglais/français fleurissent avec l’aide de l’Ambassade de France, et plus particulièrement de Fabrice Jaumont, ex directeur de l’école bilingue de Boston, son attaché à l’éducation :

Les tablettes appauvriraient le vocabulaire des enfants

Souvent vue comme de nouveaux supports éducatifs prometteurs, les tablettes numériques ne favoriseraient pas l’acquisition du langage selon une étude de la National Academy of Sciences aux USA, visant à analyser les mécanismes d’apprentissage des mots.

Jane Austen, 3e femme représentée sur les billets anglais

Un peu de littérature et de féminisme sur la monnaie anglaise avec le portrait de la célèbre auteur victorienne de « Raison et sentiments » ou encore « Orgueils et préjugés » qui vient d’être sélectionné pour figurer sur le nouveau billet de 10 livres sterling. Tout un symbole et le fruit d’une lutte acharnée

Chuck Palahniuk prépare une suite à Fight Club version graphique

Depuis le succès du film « Fight Club » adapté du roman éponyme de Chuck Palahniuk qui l’a propulsé dans la lumière, l’auteur s’est engagé dans la voie d’une oeuvre toujours plus gore et horrifique qui ne lui a pas permise de retrouver la gloire suscitée par Jack et Tyler, ses héros fétiches. C’est peut-être ce qui pousse aujourd’hui l’auteur à revenir sur leurs traces, avec une suite sous forme de romans graphiques :