Buzz littéraire

Articles de cet auteur

« Les Lisières » d’Olivier Adam : « Je m’étais planqué là où était ma place, tout au bord, en lisière »

D’abord encensé et pressenti pour obtenir le Goncourt, le dixième roman d’Olivier Adam, qui dépasse pour la première fois les 400 pages, ne fait finalement pas partie de la prestigieuse sélection. Depuis, après de dithyrambiques premières critiques qui le considèrent, entre autres, comme « son meilleur roman social, affectif et générationnel. » (Le Monde), on lui reproche d’être trop dépressif ou « de tourner en rond »… Qu’en est-il vraiment ?

Première sélection du Prix de Flore 2012

Le prix littéraire du Café de Flore, créé par Frédéric Beigbeder, qui sera remis le 8 novembre 2012 pour la 19e fois, dévoile sa première sélection de romans qui fait la part belle aux nouveaux auteurs, après Marien Defalvard en 2011 :

Martin Page se lance dans l’auto-édition avec ses « livres faits maison »

L’auteur de « Comment je suis devenu stupide » ou plus récemment « La Disparition de Paris et sa renaissance en Afrique » vient de lancer officiellement sur son blog, la vente de son premier livre « fait maison » selon son expression. Il s’agit de petits livres uniques en leur genre, à très petits tirages, qu’un éditeur traditionnel ne pourrait pas forcément commercialiser :

Philip Roth recalé par Wikipédia !

Alors que dans l’hexagone certains de nos écrivains rendent hommage à la célèbre encyclopédie en ligne, d’autres, outre Atlantique, se heurtent à des réponses kafkaïennes lorsqu’il tente de rectifier les données qui les concerne… C’est la mésaventure qui est arrivée à l’auteur de « La tâche », Philip Roth :

Les entreprises en quête d’étudiants littéraires et nouveau master de création littéraire…

Souvent délaissés voire exclus, les étudiants universitaires, en particulier en lettres, sont aujourd’hui réhabilités et sont même les bienvenus dans certains grands groupes privilégiant habituellement des diplômés des grandes écoles. A l’occasion de la de la sixième édition de l’opération Phénix, onze entreprises recrutent des littéraires pour des embauches en CDI. Depuis son lancement en 2007, elle a permis à 150 jeunes diplômés de lettres et sciences humaines de trouver un emploi.

La lettre d’accompagnement de son manuscrit à l’éditeur : Louis-Ferdinand Céline pour « Voyage au bout de la nuit »

Lettre de L.-F. Céline à Gaston Gallimard accompagnant l’envoi du manuscrit de Voyage au bout de la nuit [peu avant le 14 avril 1932].

« La recherche de la couleur » de Jean-Marc Parisis : « Je n’avais pas échappé à l’étripage. Le syndicat du vagin m’était tombé dessus. »

jean-marc-parisis-recherche-couleur-rentree-litteraire2012.jpgOn avait quitté Jean-Marc Parisis en 2009 avec « Les aimants », un succès mérité ou encore « Avant, pendant, après » en 2007, deux romans explorant, avec sensibilité, la naissance et la fin des sentiments amoureux. En cette rentrée littéraire de septembre 2012, « La recherche de la couleur » creuse le même sillon, dans une veine plus rageuse et renoue avec la critique sociale de ses premiers romans, tout en fustigeant les femmes qui ont le mauvais goût de dépasser la quarantaine… Entre « tonton flingueur germanopratin », essai et ode romantique, un drôle de cocktail… :

L'(ex) blogueuse Zoé Shepard donne une suite à son succès « Absolument débordée »

Aurélie Boullet, alias Zoé Shepard, cadre de la fonction publique territoriale, avait décidé en 2010 de publier le contenu de son blog, aux éditions Albin Michel, sous le titre « Absolument débordée ». Ou sa chronique désenchantée de jeune diplômée fraîchement recrutée dans un Conseil régional, dénonçant notamment l’inertie des services (le sous-titre du livre était « Comment faire 35 heures en un mois ») dans la lignée d’un « Bonjour paresse »… 400 000 exemplaires vendus et diverses traductions (dont les droits d’adaptation cinématographique ont été acquis par UGC) mais aussi, revers de la médaille, une sanction disciplinaire. Cela ne l’empêche pas de revenir en cette rentrée 2012, avec « la saison 2 » de son premier opus : « Ta carrière est fi-nie! » :

Maurice G. Dantec attaque son éditeur (Ring, David Serra dit Kersan)

Alors que l’auteur de Babylon Babies (adapté au ciné en 2008) publie en cette rentrée littéraire, sa suite, « Satellite Sisters », un conflit éclate entre l’écrivain basé au Canada et sa nouvelle maison d’édition « Ring » fondée par David Kersan (son ancien agent). Un procès au civil s’est ainsi tenu le 17 août 2012, suivi d’une plainte pénale pour abus frauduleux de l’état de faiblesse.

Qui écrira le « roman choc » de la rentrée littéraire ?

La rentrée littéraire vient de débarquer dans les médias et divers noms reviennent en boucle comme chaque année. Je ne suis pas fan de l’évènement qui ressemble plus à un déboulement, mais je m’intéresse bien sûr à ce qui émerge, à ce qui s’écrit. Et j’avoue que la première réflexion qui me vient est une certaine « tendance » (le terme est sans doute un peu exagéré mais à défaut je l’utilise) au toujours plus trash, au toujours plus provocateur, dérangeant, insoutenable et malsain. Inceste, pédophilie, viol, éloge du crime et de l’extrémisme… Comme si les auteurs cédaient à la tentation d’écrits toujours plus choc pour mieux se démarquer, se faire remarquer par la polémique ou en choquant l’opinion… ?

« La théorie de l’information » d’Aurélien Bellanger : « J’ai songé à dédier mon livre à Wikipédia »

Après le succès de « La revanche d’un solitaire » (The social network) de Ben Mezrich adapté avec succès au cinéma par Fincher, on se demandait quel serait le Mark Zuckenberg français qui inspirerait un romancier ? Aurélien Bellanger répond à cette question en choisissant pour inspiration, le fondateur de l’opérateur télécom Free, Xavier Niel. En retraçant son parcours en près de 500 pages, le trentenaire tente de raconter notre histoire économique et sociale de ces dernières décennies et plus particulièrement la révolution numérique.
« Pépite » pour certains, trop « scolaire » ou « pensum ennuyeux » pour d’autres, « La théorie de l’information » premier roman d’Aurélien Bellanger, philosophe de formation et ancien libraire, divise la critique et fait le buzz en cette rentrée littéraire 2012. Le romancier qui avait l’ambition d’écrire un roman « balzacien » (rien que ça !) est aussi comparé à Houellebecq, dont il a d’ailleurs écrit une biographie. L’auteur partage d’ailleurs un point commun avec son idole : la fascination pour Wikipédia. Dans une intéressante interview, il explique d’ailleurs comment l’encyclopédie en ligne réinvente l’écriture romanesque :

« Trop intime » ou « Trop sociologique » : Olivier Adam raconte ses premières lettres de refus…

olivier-adam-interview-ecrivain-rentree-litteraire2012.jpg A l’occasion de la publication de son 10e roman « Les lisières » qui paraît en cette rentrée littéraire de septembre 2012, Olivier Adam revient sur son parcours d’écriture de près de 13 ans. L’écrivain réputé pour sonder à la fois l’intimité de ses personnages et les milieux sociaux, a confié qu’il s’était vu reprocher, par les éditeurs, cette double orientation à ses débuts. Alors que le débat entre littérature « intimiste » et « ouverte sur le monde » continue de sévir, son éclairage de romancier est particulièrement intéressant :

Le magicien d’Oz (« The Wonderful Wizard of Oz ») de L. Frank Baum : derrière le conte, l’histoire de l’Amérique et de ses pionniers (2/2)

Deuxième partie de l’analyse du livre Le magicien d’Oz : les thèmes de la survie alimentaire, de l’auto-suffisance, de la subsistance, de l’escalvage, de la civilisation, la dichotomie du bien et du mal, le pouvoir de l’illusion, l’humour de Baum, etc.

Amélie Nothomb se ré-édite « à la main » : Une nouvelle maison d’édition de manuscrits

A l’heure du livre numérique, voici un drôle de pari pris par Jessica Nelson et un ami : créer une nouvelle maison d’édition, Les Saints Pères, entièrement dédiée à la ré-édition de manuscrits d’auteurs contemporains ! La première à se prêter à l’exercice s’appelle Amélie Nothomb qui leur a confié « Hygiène de l’Assassin », son premier roman qui l’a révélée il y a 20 ans (en 1992).

Autofiction et atteinte à la vie privée : Nicolas Fargues gagne son procès contre son ex

Suite à la parution de son roman à succès « J’étais derrière toi » en 2006, une autofiction inspirée de son divorce, Nicolas Fargues s’était vu attaquer, cinq ans après, par la mère de ses enfants, Ngamala Anasthasie T., une journaliste, dépeinte comme une épouse tyrannique dans le roman, pour atteinte à sa vie privée. A l’inverse de l’ex de PPDA, celle-ci n’a pas eu gain de cause…

Total recall (Souvenirs à vendre) de Philip K.Dick, « Moins nous tripatouillerons dans sa tête, mieux je me porterai. »

Total recall (Souvenirs à vendre) de Philip K.Dick: outre sa quarantaine de romans, Philip K Dick a écrit environ 121 nouvelles au cours de sa prolifique vie d’écrivain. « We can remember for you Wholesale » (rebaptisé « Total recall ») arrive en milieu de carrière, en 1966, initialement publiée dans « The Magazine of Fantasy & Science Fiction ». Cette nouvelle a été réunie dans un recueil en poche chez Folio Bilingue avec « Minority report ». Dans cette courte nouvelle, Philip K. Dick explore encore une fois la frontière floue et mouvante entre réalité et illusion, vérité et mensonge en choisissant cette-fois comme angle de perception : la mémoire.

Les écrivains ne sont pas les plus gros buveurs de café…

Le café est souvent le carburant indispensable du travailleur tout au long de la journée. Les écrivains sont ainsi réputés pour être accrocs au précieux liquide, le plus célèbre étant peut-être Balzac, qui a ainsi pu écrire Le Père Goriot en 40 jours, une drogue néanmoins plus douce que les amphéts dont se bourrait K.Dick par exemple… Certaines professions sont toutefois plus consommatrices que d’autres. Palmarès :

Jane Eyre de Charlotte Brontë, « I will endure only sense and resolution. »

« Jane Eyre » de Charlotte Brontë, publié en 1847, a été adapté depuis plus d’une vingtaine de fois au cinéma et à la télévision (dont une énième nouvelle version en cet été 2012). C’est le premier roman publié de l’auteur anglaise du Yorkshire (sous le pseudo de Currer Bell), dont le livre précédent, « The Professor », avait été refusé par sept éditeurs. L’histoire est présentée comme l’autobiographie de l’héroïne (ce que l’on nommerait davantage « autofiction » de nos jours puisque il s’inspire de plusieurs épisodes de la vie de l’auteur transposés et romancés ou encore de son aspect physique « small », « plain but intelligent »).

Une blogueuse parisienne fait la couv’ d’un roman anglais

Lorsqu’un blog ne se fait pas éditer, il peut parfois servir d’inspiration aux éditeurs pour la couverture de leurs romans. C’est ce qui est arrivé à une jeune blogueuse parisienne qui a eu l’honneur de voir l’une de ses photos personnelles choisies pour illustrer la couverture d’un roman à succès, « French lessons » d’Ellen Sussman :

Les dix héroïnes les plus fortes de la littérature

Le site américain Flavorwire a réalisé un diaporama des dix personnages féminins littéraires les plus forts (« Ten of the most powerful female characters in literature »). Le terme doit être compris comme les femmes ayant eu un impact positif et durable sur nos vies (« the women who have had positive and lasting impacts on our lives »).