Buzz littéraire

Articles de cet auteur

La SF et les polars en tête du téléchargement illégal 2012

De 3.000 à 4.000 livres, en plus de 8.000 à 10.000 bandes dessinées, sont aujourd’hui disponibles illégalement, selon la 3e étude sur le sujet, EbookZ, du MOTif, l’observatoire du livre et l’écrit de la Région Ile-de-France, présentée lors du Salon du livre 2012. Les auteurs de SF et fantastique (45%) et de policier (25%) dominent le palmarès des titres les plus piratés :

Un prof de français piège ses élèves sur Internet… (et réponse d’Oodoc sur les corrigés en ligne)

Le problème du plagiat sur le web ne touche pas que les écrivains et/ou personnalités qui se font régulièrement épingler pour leurs livres piochant allégrement sur la toile. Cela commence à l’école avec parfois quelques abus des élèves se contentant de copier-coller les corrigés pêchés sur certains sites spécialisés, forums ou Wikipédia… Un prof de français s’est livré à un vrai coup monté pour dénoncer ces dérives !

43 % des livres achetés de manière impulsive en librairie !

Alors que les librairies faisaient l’objet récemment d’une campagne de publicité rappelant l’importance de leur rôle de conseil, une nouvelle étude de GFK vient conforter leur rôle de prescripteur majeur en matière de choix de livres :

François Hollande fait campagne au Salon du livre

Après les bourdes de Nicolas Sarkozy et ses proches (de la princesse de Clèves à « Zadig et Voltaire »…) qui en ont fait la risée du milieu littéraire et plus généralement culturel, François Hollande a profité du Salon du livre 2012 à Paris, pour faire entendre ses engagement en matière de politique culturelle :

Kitchen de Banana Yoshimoto, Le goût de la vie vient des cuisines…

« Kitchen » de Banana Yoshimoto est un premier roman emblématique de la nouvelle génération littéraire nipponne des années 80, rapidement devenu un best-seller au Japon (vendu à plus de 2,5 millions d’exemplaires). Cette œuvre initiatique est signée d’une jeune japonaise alors âgée de 23 ans en 1988. A la fois onirique, poétique et étrange, il contient d’ores et déjà les thèmes essentiels de l’univers que la romancière développera dans ses romans suivants (moins marquants que ce premier néanmoins): les pulsions de vie et de mort, la solitude et la fragilité émotive à travers les destinées de plusieurs jeunes à l’aube de leur vie d’adulte dans laquelle ils ont bien du mal à s’engager…

« Une femme avec personne dedans » de Chloé Delaume : Une coquille vide ?

A l’occasion de la sortie d »Une femme avec personne dedans », son 15e livre, Chloé Delaume multiplie les interviews (dont l’une avec François Bégaudeau et l’autre avec Claire Castillon, auteurs de la même génération),et mène une « politique » anti-enfantement assez active, se révoltant contre « la chair à marcher » que l’humanité ne cesse de (re)produire. C’est aussi, pense-t-on le thème central de son nouveau livre dont le titre y fait immanquablement penser… Ce qui est assez intriguant somme toute.

Risibles amours de Milan Kundera: « Toute vie humaine a d’incalculables significations… »

« Risibles amours » de de Milan Kundera, recueil de nouvelles écrit entre 1959 et 1968, est considéré comme le point de départ de l’entreprise romanesque de Milan Kundera. Une œuvre incontournable donc pour saisir toute les subtilités des romans qui vont suivre, en particulier « La plaisanterie » ou dans une moindre mesure « La vie est ailleurs » écrites dans le même cycle. Puis d’autre part « La Valse aux adieux » (qui fait écho à la nouvelle « Le Colloque ») ainsi que « Le livre du rire et de l’oubli » qui est en quelque sorte un retour aux sources. Kundera considère même que c’est avec la première nouvelle « Personne ne va rire » qu’il est parvenu à « trouver sa voix d’écrivain ».

Un vampire dans le rôle de Bel-ami au cinéma…

Maintes fois adapté en feuilletons ou en films de toutes nationalités, le chef d’oeuvre de Maupassant, Bel-ami, fait l’objet d’un nouveau remake britannique. Dans le rôle de l’insatiable journaliste Georges Duroy, on trouve étonnamment le héros de Twilight : Robert Pattinson…

Succès de bouche à oreille : Grégoire Delacourt, « La liste de mes envies »

Dans le sillage d’une Gavalda, de « l’Elégance du hérisson » ou de « La couleur des sentiments », Grégoire Delacourt, jeune auteur quinqua, connaît un buzz grandissant sur son 2e roman « La liste de mes envies ». Ce romancier, édité chez JC Lattès, se dit appartenir au genre littéraire « des livres qui aiment et vont vers les gens » :

Les éditions Stéphane Million continuent de se développer…

Stéphane Million a fait le pari de l’édition indépendante depuis 2008, après une expérience (décevante selon lui) chez Scali et la création de sa revue littéraire « Bordel », toujours active. Près de 4 ans (et une trentaine d’ouvrages de jeunes auteurs publiés) après, son bilan s’avère prometteur avec une plus grande diffusion et quelques premiers succès :

De Gervaise Macquart à Mallaury Nataf : même combat ?

J’ai eu le plaisir de redécouvrir récemment l’un des plus célèbres tomes de la saga des Rougon-Macquart d’Emile Zola : l’Assommoir. J’avais gardé le très mauvais souvenir scolaire d’une œuvre misérabiliste et plombante mais j’ai retrouvé un roman foisonnant, plein de vie et même d’une effervescence joyeuse souvent, même si la fatalité finira par abattre froidement son héroïne.

Claustria de Régis Jauffret : « Faire pousser une famille dans une boîte, une serre opaque à sept pieds sous terre… »

Jauffret choisit, dans « Claustria » (contraction d’Autriche et claustration), de se faire enquêteur entre roman et investigation. L’ancien rédacteur en chef de « Dossiers criminels » choisit de nouveau un fait divers comme matériau romanesque (après « Sévère » inspiré de l’affaire du banquier Stern en 2010) et fait polémique: l’atroce cas « Fritzl », mêlant inceste et séquestration durant 24 ans en Autriche ayant (d)éf(f)rayé la chronique en 2008.

François Bégaudeau explore le (non) désir d’enfants et réagit à la présidentielle

A l’instar de Chloé Delaume avec « Une femme avec personne dedans », François Bégaudeau s’essaie aussi à nous parler d’horloge biologique qui chatouille… ou pas, à travers un recueil de nouvelles intitulé « Au début » aux éditions Alma. En passant, il commente aussi la campagne présidentielle dans la presse :

Les jeunes filles d’Henry de Montherlant : « Je vous aime à mes risques et périls »

Les « jeunes filles » de Montherlant, immense succès et scandale de 1936 (dont Simone de Beauvoir s’est faite la plus célèbre critique*), son cinquième roman, est le premier tome d’un cycle de 4 (suivi de « Pitié pour les femmes », « Le Démon du bien » et « Les Lépreuses »). A travers la figure de la « groupie », il dessine le portrait d’une certaine féminité et masculinité, de la misère affective et du drame d’aimer sans retour. Avant Bridget Jones ou Clémence Picot, il y avait donc « les jeunes filles », terribles et magnifiques :

« Les jeunes écrivains sont-ils si cons ? » (se demande le magazine Transfuge)

Je lisais le dernier numéro de janvier 2012 du magazine littéraire Transfuge, essentiellement pour l’interview de Chloé Delaume (qui persiste et signe dans son dogme de ne pas être divertie par la littérature : « On n’a pas le droit, quand on veut faire quelque chose d’inscrit dans l’époque, d’être dans le divertissement, divertir étant détourner de ce qui occupe. Des romanciers qui font des aventures, il y en aura toujours mais ceux qui savent faire ne peuvent pas se contenter d’utiliser l’esthétisme pour être ce miroir au long du chemin. Il faudrait leur couper la tête. » Rien que ça ! ) venant de publier « Une femme avec personne dedans » (titre très bon, en espérant que j’y trouverai quelque chose de plus intéressant que son interview quand je le lirai…), lorsque je suis tombée sur une « enquête » à l’élégant titre : « Les jeunes écrivains sont-ils si cons ? ». Sympathique marronnier s’il en est… article-jeunes-ecrivains2.jpg

Interview de Jean-Marc Parisis (« Les aimants »): « L’amour est une idée quasi morte »

Interview de Jean-Marc Parisis à l’occasion de la sortie de son roman « Les aimantS »/

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« Avant, pendant, après » / « Les aimants » de Jean-Marc Parisis: Boy meets girl…

Le 11/01/2012 est sortie la version poche de « Les aimants », roman phare de la rentrée littéraire 2009 (et sixième) de Jean-Marc Parisis , qui avait été sélectionné pour les prix de Flore et Renaudot Entré sur la scène littéraire en 1987 avec un premier roman « La mélancolie des fast-foods » qui met en scène un jeune punk en rébellion contre la société et adepte d’un « fascisme passif » (ressorti en poche en janv. 2010 chez J’ai lu). 45e prix Roger Nimier (courant néo-hussard) en 2007, il est salué pour son « style ciselé » et sa « finesse ». Qualifié « d’orfèvre du battement de coeur », l’auteur porte bien son nom car son univers est en effet très parisien, « bobo » diront certains, dans la lignée d’auteurs tels que Beigbeder, N.Rey, Jaenada, Mérot ou encore Joncour. On boit des mojitos dans les cafés de la rue Buci, on se sépare rive droite pour mieux se retrouver rive gauche, on s’échange des numéros de téléphone dans des appartements haussmanniens ou à la Sorbonne, on travaille dans la pub ou les médias, on noie son chagrin dans un rail de coke… Si vous aimez l’un de ces auteurs, alors vous entrerez avec plaisir dans ses histoires d’amour où les hommes sont toujours des Casanovas un peu lâches, fuyants, faux blasés et vrais romantiques, errant de femme en femme avant de se laisser harponner par l’une d’elles et en souffrir… Retour sur ses romans phare, « Avant, pendant, après » et « Les aimants » suivi d’une interview de l’auteur :

Les blogueurs invités à célébrer les mots de la langue française

Dans le cadre de la traditionnelle Semaine de la langue française et de la Francophonie, du 17 au 25 mars 2012, une opération nationale «Dis-moi dix mots» invite à célébrer tout au long de l’année, la langue française. Après le thème de la solidarité l’an dernier, c’est celui du récit intime qui a été choisi cette année (de quoi redonner ses lettres de noblesse à l’autofiction trop souvent méprisée). Avec à l’honneur la plume des blogueurs !

« L’amour dure trois ans » de Frédéric Beigbeder, Anti-traité de l’amour moderne… « Flirting with disaster »…

« L’amour dure trois ans » de Frédéric Beigbeder sort sur les écrans en ce 18 janvier 2012, et que le roman culte est ré-édité avec une nouvelle couverture, retour sur ce célèbre troisième roman (et dernier volet de la trilogie dont Marc Marronnier est le principal protagoniste). Après le succès relatif (mais néanmoins très honorable pour un jeune auteur) de ces deux premiers opus (« Mémoires d’un jeune-homme dérangé » et « Vacances dans le coma »), c’est avec « L’amour dure trois ans », que Frédéric Beigbeder s’impose en 1997, alors âgé de 31 ans, avec « ses aphorismes trash mâtinés de romantisme fleur bleue »

Critique et interview de Frédéric Beigbeder par Lolita Pille pour son film

En promo intensive, de tous les plateaux TV et multipliant les avant-premières en région parisienne, Frédéric Beigbeder invente la comédie romantique littéraire, dans le sillage de Woody Allen, en adaptant son célèbre roman « L’amour dure trois ans ». On y croise ainsi Bukowski et Shakespeare (et même Peau d’âne, ce qui ravira les adulescent(e)s !). Un film inventif, poétique et drôle renouvelant le genre avec une belle énergie :