Buzz littéraire

Articles de cet auteur

Une jeune auteur de la rentrée,Titiou Lecoq, adaptée au cinéma

Une très belle réussite pour la jeune auteur Titiou Lecoq, remarquée lors de la rentrée de septembre 2011, qui vient de vendre les droits de son premier roman générationnel « Les morues » écoulé à près de 20 000 exemplaires :

Alina Reyes ouvre sa boutique de livres numériques et se passe d’intermédiaire…

Après Marc-Edouard Nabe qui a décidé de s’auto-publier et de vendre ses livres sur son site Internet, c’est au tour d’Alina Reyes, l’auteur du Boucher qui se déclare « en rupture avec le milieu de l’édition, ruinée socialement et financièrement », de franchir le pas avec la mise en ligne d’un nouveau site d’édition de livres numériques :

« Les visages » de Jesse Kellerman : « Ce qui m’intéresse, c’est de prendre des structures conventionnelles et de les moderniser. »

« Les visages » de Jesse Kellerman, troisième roman de ce trentenaire new-yorkais également auteur de pièces de théâtre, fils des célèbres auteurs de polars à succès, Jonathan et Faye Kellerman, est le polar qui aura buzzé en 2010 et 2011 (sorti en « mini poche » en 2011 dans la collection Point deux). Outre-atlantique, il est élu « meilleur thriller de l’année » par le New York Times et par The Guardian, tandis qu’en France, il est resté 40 semaines dans la liste des meilleures ventes et s’est écoulé à près de 370 000 exemplaires, couronné de quelques prix (Elle, Points…). Au dos de la couverture, on peut y lire un blurb d’Harlan Coben et des éloges le qualifiant de « styliste hors pair » ou le comparant notamment au Mystic River de Dennis Lehane.

Les meilleurs livres 2011 selon les blogueurs littéraires

Nouvelle année oblige, les bilans de l’année précédente écoulée affluent sur la toile, chacun dressant son palmarès du meilleur littéraire de 2011. Côté livres, la moisson 2011 aura plutôt été fructueuse pour les blogueurs dont les listes sont plutôt fournies et variées :

« Richard Yates » de Tao Lin : Amour et génération hyper-connectée

« Richard Yates » premier roman traduit un France de Tao Lin, jeune auteur américano-taiwanais de 28 ans de Brooklyn, qui n’a pas manqué d’interpeller la critique anglo-saxonne en 2010, saluant son avant-gardisme (Le Guardian l’a surnommé le « Kafka de la génération iPhone ») ou le comparant à Bret Easton Ellis ou encore Douglas Coupland. Si ce dernier avait écrit le traité de la génération X, Tao Lin dresse le portrait de la génération Y (encore elle !), adepte des technologies digitales.

« D’autres prendront nos places » de Pierre Noirclerc : « C’est peut-être ça, ce mélange de désir et de frustration, qui vous garde en vie. »

« D’autres prendront nos places » de Pierre Noirclerc est le lauréat d’un concours littéraire du site WeLoveWords,en partenariat avec les éditions Flammarion sur le thème de la comédie romantique « mauvais genre ». Dans son roman « corrosif, sensible et sentimental« , ce parisien d’une vingtaine d’années ayant participé un peu par hasard au concours, trace « le portrait de la génération Y -née entre 1980 et 1999 et adeptes d’Internet- engluée dans la précarité et l’impossibilité de rêver » -, nous dit la 4e de couv’.

2011 : Année du piratage littéraire d’e-books ?

Un nouveau type de recherches a fait son apparition dans les statistiques de Buzz littéraire depuis quelques mois : la recherche de fichiers epub sur les réseaux de partage. Autrement dit d’e-books piratés à télécharger… La pratique, sans atteindre encore les niveaux de la musique, est en effet en plein boom, favorisée par l’usage des iPads et autres tablettes. Et le récent palmarès du réseau Torrent Freaks (après ceux de 2009 et 2010) témoigne d’une nouvelle percée littéraire tandis que les éditions Hachette et écrivains décident de contre-attaquer :

« Lorsque nous vivions ensemble » (T 1, 2 et 3) de Kazuo Kamimura : « Pourquoi les hommes ne partagent-ils pas leur solitude » ?

Parmi les mangas de référence, on trouve l’œuvre de Kazuo Kamimura, et notamment Lorsque nous vivions ensemble, emblématique du style « gekiga » (et maître et influence du célèbre Jiro Taniguchi qui signe sa préface), un style de manga de jeune adulte typique des années 60-70 qui rompt avec les séries enfantines (Astro boy…) du maître de la manga Tezuka Osamu. Sous l’influence du cinéma néoréaliste européen et du film noir américain, il consiste notamment en une peinture réaliste de la vie des gens tout en évitant tout manichéisme.

Deuxième adaptation ciné pour « American psycho »

Plus de dix ans après sa première adaptation, le roman American Psycho de Bret Easton Ellis s’apprête à revenir sur grand écran, sous la houlette des studios Lionsgate. L’histoire du golden boy serial killer à ses heures perdues, passera entre les mains de Noble Jones, qui réalisera à cette occasion son premier long métrage.

« L’amour dure trois ans » adapté par F.Beigbeder : bientôt sur les écrans (et sur Facebook) !

Cela fait déjà quelques années que le projet d’adaptation du célèbre manuel de l’amour moderne fait parler de lui. Déjà en 2007, l’auteur confiait vouloir adapter son roman « sous la forme d’une comédie romantique qui pour une fois ne ferait pas l’éloge du mariage mais celui… du divorce ! » Après l’adaptation réussie de 99 francs réalisé par Jan Kounen, on pourra découvrir le 18 janvier 2012 celle de « L’amour dure trois ans » paru en 1997. Au passage, l’auteur fait sa promo sur Facebook qu’il avait pourtant accablé et quitté en 2009. Quelques commentaires de l’écrivain réalisateur et la bande-annonce avec une Louise Bourgoin lumineuse dans l’un des rôles titres, celui d’Alice :

« Le maître du haut château » de Philip K.Dick : « La vérité, se disait-elle. Aussi terrible que la mort. »

Ecrit en 1962 et fruit de sept années de recherche, « Le maître du haut château » est le neuvième roman de Philip K Dick. Couronné du prestigieux prix Hugo (SF), c’est le roman qui lui apportera une plus large reconnaissance et lui ouvrira la voie vers le succès. Ridley Scott vient d’ailleurs de s’en emparer pour produire une mini-série de quatre épisodes pour la BBC1 au sujet duquel il disait : « He is the master of creating worlds which not only spark the imagination, but offer deeper commentary on the human condition ». Fruit d’un meting-pot d’inspirations et d’expériences du moment de l’écrivain…

L’ennui d’Alberto Moravia: « Ce que je désirais en même temps ignorer et connaître, quelque chose qui éveillait en même temps appétit et dégout. »

« L’ennui » d’Alberto Moravia, publié en 1960, 6 ans après Le mépris est un roman également adapté au cinéma notamment par Cédric Kahn avec Charles Berling en 1998 dont l’affiche -racoleuse et moins poétique- a d’ailleurs été reprise sur la couverture du livre*). Il s’inscrit dans la droite lignée du premier, presque comme une œuvre symétrique autour du thème central de la quête de vérité. Et plus précisément la « vérité féminine », ce que l’on appelle couramment le « mystère féminin »…

« Le couperet » de Donald Westlake : « Les PDG et les actionnaires sont l’ennemi mais ils ne sont pas le problème. »

« Le couperet », 27e roman de Donald Westlake, prolifique maître du roman noir occupe aussi une place à part dans sa bibliographie. En s’attaquant au problème du chômagedans l’Amérique des années 90, la critique sociale d’un monde tourné uniquement vers le profit domine.

Moins de livres pour Noël…

Offrir un livre à Noël ? Pas si sûr. Les libraires ne sont en tout cas pas très optimistes et ont diminué leurs commandes par rapport aux années précédentes, hormis les hypermarchés, prévoyant une baisse des ventes pour les fêtes, pourtant stratégiques, selon une étude I+C/Livres Hebdo.

Raconter une histoire à son enfant fait les bons élèves…

D’après une étude de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) qui réalise notamment la redoutée étude internationale Pisa comparant tous les trois ans les performances d’une quarantaine de pays en terme d’éducation, rien ne serait plus efficace pour avoir de bonnes notes à l’école que de lire ou raconter régulièrement des histoires à son enfant :

« Blade runner » de Philip K. Dick : « C’est le fondement de la vie : avoir à violer sa propre identité. »

« Blade Runner » de Philip K. Dick s’apprête à connaître une nouvelle vie alors que la société de production de Warner Bros (Alcon Entertainment) vient de racheter les droits de préquels et séquels (un remake étant interdit) du célèbre film. Ce dernier, réalisé en 1982 par Ridley Scott ((avec Harrison Ford dans le rôle titre), occultait, d’ailleurs, de nombreuses facettes du livre pour le réduire à « la chasse aux androïdes » façon film de flic…).

Le prix de Flore 2011 célèbre un jeune auteur controversé

Après quelques années décevantes consacrant des auteurs confirmés, le prix de Flore revient à sa vocation originelle («récompenser un jeune auteur au talent jugé prometteur») en couronnant un jeune auteur qui a suscité beaucoup de curiosité, d’admiration mais aussi de vindictes en cette rentrée littéraire et dont Buzz littéraire s’était fait l’écho :

Orianne Garcia, l’ex égérie du web français publie ses « cyber-mémoires »…

Orianne Garcia pourrait-elle être notre Mark Zuckerberg hexagonal ? Après « The social network » basée sur le livre « La revanche d’un solitaire », la fondatrice du premier webmail français (Caramail) s’engouffre aussi sur le créneau en racontant sa success story sous le titre très sulitzerien « Comment je suis devenue millionnaire grâce au net, sans rien y comprendre »). Le récit du Web 1.0 français, sur fond de bulle spéculative sans fin, de levées de fonds records et de capital risqueurs prêts à tout ! C’était à la fin des années 90, elle se souvient alors que le monde lui appartenait ou presque… jusqu’à ce qu’il « éclate » :

Madame Bovary: un « everest de la traduction »

Madame Bovary passionne nos amis anglo-saxons et l’oeuvre de Flaubert a déjà été traduite en anglais à dix neuf reprises ! Cela n’empêche pas un vingtième traducteur de relever le défi une nouvelle fois. Il s’agit du romancier, poète et dramaturge britannique Adam Thorpe. Cela lui aura pris trois ans, même s’il aura été devancé de quelques mois par la nouvelliste américaine Lydia Davis qui s’y est aussi attelé. Pour Thorpe? Madame Bovary est « le roman écrit avec le plus d’attention et de soin de toute l’histoire littéraire » et réprésente à ce titre « un Everest de la traduction« .

« Contribution à la théorie du baiser » d’Alexandre Lacroix : « Le baiser est l’alpha et l’oméga de l’expérience amoureuse. »

Dans « Contribution à la théorie du baiser », Alexandre Lacroix (auteur de divers romans autofictifs et directeur de Philosophie magazine) raconte qu’un soir, sa femme lui a fait le reproche de ne pas l’embrasser assez et d’être « aride ». Au lieu de la prendre dans ses bras et la couvrir de baisers, ce dernier hausse les épaules et… rédige un traité sur l’Histoire du baiser ! Sous tous les angles : historique, artistique, littéraire, physiologique voire métaphysique (comme la présence des dents qui lui donnent « une saveur d’outre-tombe »).