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Articles de cet auteur

« A la folle jeunesse » : Que reste-t-il d’Ann Scott et des années techno ?

Que reste-t-il des paillettes une fois qu’elles touchent le sol ? C’est ce que raconte Ann Scott dans son nouveau roman « A la folle jeunesse ». Un roman sensible et trouble dans lequel l’auteur culte des années 2000 revient sur le retentissement littéraire de « Superstars » et tire le fil de ses errances des dix dernières années. L’excès de strass laisse parfois la désagréable impression d’un trou noir… Entre crise de la quarantaine et retour sur une jeunesse révolue à laquelle elle s’accroche toujours, Ann Scott, qui n’a pas réussi à renouer avec le succès depuis, tente une nouvelle fois de convoquer son livre phare (elle lui avait aussi donné une suite avec Héroïne en 2005) pour ranimer la flamme et alimenter son propre mythe… :

Une nouvelle collection chez Plon : les écrivains se glissent dans la peau de célébrités

L’écrivain et scénariste Amanda Sthers inaugure chez Plon une nouvelle collection consistant à se glisser dans la peau d’un personnage célèbre :

Frédéric Beigbeder, le Jean Paul Sartre des années 2000 ? (La carte et le territoire, Michel Houellebecq) ?

Alors que l’on a appris en juin dernier les premières informations sur le nouveau roman de Michel Houellebecq, « La carte et le territoire » à paraître le 8 septembre prochain, de nouvelles précisions fusent. Résolument sous le signe de l’humour satirique ce nouvel opus tournera en dérision quelques personnalités médiatiques, littéraires, politiques et industrielles françaises dont Frédéric Beigbeder (mise à jour 25/08/2010) :

Rentrée littéraire 2010 : Trois jeunes auteurs racontent leur 1e publication… (Natacha Boussaa, Romain Monnery, Laurence Biava)

A l’approche de la rentrée littéraire de septembre 2010, partons à la découverte de trois jeunes auteurs qui font paraître leur premier roman. L’occasion de revenir sur leur parcours littéraire : de l’inspiration aux difficultés d’écriture jusqu’à la publication. Au menu : radioscopie des maux et des dilemmes de la génération précaire et désenchantée par un monde du travail qui n’offre guère d’épanouissement personnel. Natacha Boussaa revient ainsi sur les manifestations anti-CPE de 2006 tandis que Romain Monnery (alias l' »Intégriste » de Simone de Bougeoir pour les amateurs…) évoque la difficile adaptation d’un Bartleby moderne aux responsabilités d’adulte. Laurence Biava nous plonge quant à elle au cœur de l’amnésie et de la folie dans un « hommage beigbedérien inversé »… :

« J’écris huit lettres par jour. J’ai plus de 2 000 correspondants » Amélie Nothomb

Comme à chaque rentrée de septembre, le rituel nouveau roman d’Amélie Nothomb paraît, plus ou moins réussi… 2010 est un bon cru ! Dans « Une forme de vie », l’écrivain belge au chapeau noir se met de nouveau en scène à travers une relation épistolaire passionnée avec un G.I retenu en Irak. L’occasion de s’exprimer sur la relation, parfois extrémiste, avec ses lecteurs et le courrier colossal qu’elle reçoit et gère… :

Michel Houellebecq préface la version poche du Roman français de Frédéric Beigbeder

Alors que tout le milieu littéraire bruisse en attendant la sortie du nouveau roman très attendu de Michel Houellebecq (qui met justement en scène Frédéric Beigbeder), « La carte et le territoire », en cette rentrée de septembre 2010, on peut commencer par lire la préface que l’auteur a rédigé pour ce dernier à l’occasion de la sortie poche, le 25 août, d« Un roman français », prix Renaudot 2009. Si notre critique comparait, en 2009, cette autobiographie aux Mots de Sartre, il est également tentant de la rapprocher du portrait que dressait le préfacier de sa propre enfance, de ses parents et de cette génération française soixante-huitarde dans Les particules élémentaires :

« Jpod » de Douglas Coupland : Génération web 2.0

Après avoir dénoncé le déclassement et les désillusions matérialistes de la Génération X (son roman phare paru en 1991) ou encore le quotidien morose de programmeurs chez Microsoft en pleine Silicon Valley (Microserfs en 1995), Douglas Coupland revient avec un nouveau manifeste sociétal autour de la communauté des « geeks » dans l’univers du jeu vidéo. Toujours aussi démotivés et en quête de nouveaux idéaux… Publié en 2006 aux Etats-Unis et à la rentrée de janvier 2010 en France, Jpod de Douglas Coupland est une nouvelle radiographie de la modernité et de la culture pop. Entre satire burlesque et délire absurde, Jpod se joue des codes (dans tous les sens du terme) de notre société (de la vie d’open space à la vie de famille…) à l’heure de Google et des jeux en réseau… Rien de bien nouveau sur le fond mais la forme – même si « foutraque »- vaut le coup d’œil :

« Exit le fantôme » de Philip Roth, L’adieu à Zuckerman manque de structure

Pour la neuvième fois, Philip Roth fait réapparaitre son double Nathan Zuckerman, dont le cycle débute avec L’Écrivain des ombres (Ghost Writer, 1979) et s’achève avec Exit le fantôme en 2007 (traduit en VF en 2009, au titre emprunté à Shakespeare). Cet écrivain fantoche, cet écrivain des ombres, ce romancier de papier fourre-tout, ce VRP multicartes littéraires, fait, depuis plus de trente ans à la fois figure d’alter égo, de double littéraire et de porte-parole, tantôt personnage central, tantôt second rôle, tantôt masque vénitien, assimilé à toutes les causes, se targuant de réaliser toutes les plaidoiries des sujets qui occupent l’esprit de Philip Roth. A chaque fois, on a le sentiment d’assister à une méditation cruciale chez l’écrivain américain. Ce Zuckerman, on le dirait dévolu, assujetti à la soumission des interrogations politico-existentielles ou sociologiques des séismes individuels et collectifs subis ou provoqués par l’Histoire américaine. Ici, à regret, il se décide à abattre les cartes et se retire de la scène, devenu « un vieil homme tourmenté par la perte de ses moyens et la peur de voir disparaître ses proches. » Plusieurs romans de Roth retracent un épisode de l’existence fictive de cet écrivain new-yorkais Zuckerman. Dans « La Tâche »*, l’un de ses meilleurs, sa trajectoire est autrement plus aboutie, férue, construite que dans ce roman-ci qui embrasse tant de thèmes, d’impressions et d’enjeux qu’il ressemble, à s’y méprendre, à un épilogue littéraire. Est-ce réellement la dernière apparition de Zuckerman ? Dommage. On en aurait préféré une autre, d’une autre envergure.

Les héros littéraires d’hier vus par les écrivains d’aujourd’hui

Bardamu, Rastignac, Raskolnikov, Peter Pan… autant de personnages littéraires devenus icônes, presque archétypes modernes. Le « Dictionnaire des personnages populaires de la littérature des XIXè et XXè » leur rend hommage. Classé par thème (Aventuriers, Bagnards, Femmes fatales, Policiers…), il a été rédigé par 100 écrivains contemporains qui livrent leur vision personnelle de leur héros préféré. L’occasion de redécouvrir ces figures mythiques éclairées d’interprétations diverses. Extraits :

Dans la bibliothèque des blogueurs… Christophe Greuet de Culture Café

Christophe Greuet (journaliste au Midi libre) anime avec passion (et exigence !) depuis 2005, « Culture Café », un blog culturel qui fait la part belle à la littérature contemporaine anglo-saxonne mais aussi française. Lecteur éclectique et pointu, ce montpelliérain, également passionné de cinéma de genre et technophile, a même organisé fin 2008 une grande enquête afin d’élire les 500 meilleurs livres sélectionnés par les internautes (avec pour le trio de tête : 1984 de G.Orwell, L’étranger d’Albert Camus, Voyage au bout de la nuit de Céline). Observateur et commentateur attentif de la littérature contemporaine, il a accepté de nous dévoiler sa (débordante !) bibliothèque mais aussi de révéler ses premiers coups de cœur de la rentrée littéraire de septembre 2010 ou encore réagir à l’e-book… :

Le mausolée des amants d’Hervé Guibert : « Un des rôles de la littérature est l’apprentissage de la mort »

L’œuvre d’Hervé Guibert, dont « Le mausolée des amants », reste une influence marquante de la nouvelle génération littéraire, dont Nina Bouraoui est sans doute l’une des voix les plus actives pour la faire connaître. Elle le cite ainsi régulièrement: « Guibert écrit avec ses yeux, avec le corps entier. C’est une littérature sensuelle, voire charnelle. Ce n’est pas un écrivain de l’intime. C’est un écrivain de l’intérieur, c’est-à-dire de la matière vivante. Chaque livre est le livre de la vie. ». De son côté Marie Darrieussecq lui a consacré en 1997 une étude dans le cadre d’un dossier « Le Corps textuel d’Hervé Guibert« . Catalogué « écrivain-homo-sidaique », les livres de Guibert, à l’instar d’un Guillaume Dustan, sont hantés par le corps, source de plaisir et de douleur…

La blogueuse Olivia Michel propose son manuscrit sur My major company books

Connue pour son blog Ruedebeaune (« la fille emmêlée ») où elle distillait en 2006 en phrases poétiques son vague à l’âme et ses amours « froissés », ses chroniques sur Zone littéraire mais aussi ses revues littéraires (En attendant l’or, Stupre…) Olivia Michel se lance aujourd’hui dans l’aventure de l’édition participative ! Inscrite sur le nouveau site My major company Books, elle y présente son premier roman « Je sais bien que je te l’ai trop dit ». Malgré la polémique qui a suivi son ouverture, elle nous explique sa démarche :

Après les tribulations de la caissière, une assistante sociale passe du blog au livre

Sans doute alléchés par le succès des tribulations de la caissière la plus célèbre du web ou encore « Le quai de Ouistreham » de Florence Aubenas, les éditions du Fleuve Noir (qui inaugurent ainsi leur nouvelle collection de documents) publieront à la rentrée le livre d’une blogueuse assistante sociale. Ses « chroniques de vie ordinaire » retracent le quotidien de « la france d’en bas », un concentré d’humanité haut en couleurs… :

« Aimez-vous Brahms ? » de Françoise Sagan, L’amour au féminin à l’âge charnière de 40 ans

« Aimez-vous Brahms? » de Françoise Sagan a été publié en 1959, alors âgée de 24 ans et quelques années seulement après le succès phénoménal de « Bonjour tristesse » (1954), roman qui reste le plus connu de Françoise Sagan, le charmant petit monstre ne s’est pourtant pas reposé sur ses lauriers. Près d’une vingtaine de romans et nouvelles ont suivi jusqu’en 1996 (à quoi s’ajoutent une quarantaine d’essais, journaux, pièces de théâtre et scénarios) !

Quelques perles du bac français 2010…

Alors que les épreuves du bac s’achèvent, les premières perles des copies et oraux fleurissent. Lapsus, confusion et autre explication farfelue voire surréaliste… sont soigneusement collectés par les professeurs et font l’objet de quelques anthologies sur le web. La cuvée 2010 ne manque pas d’humour :

La dure vie d’auteur pour la TV et le cinéma… (blog)

Si les aspirants écrivains se plaignent souvent du parcours de combattant jusqu’à la publication, ils n’ont rien à envier à la condition de scénariste. Un auteur dévoile sur son blog les dessous du milieu hostile de la télévision et des productions ciné. Où l’on apprend notamment l’existence d’un mystérieux projet ciné (parodie) avec un « célèbre écrivain » qui pourrait bien être Frédéric Beigbeder… :

Lectures d’été 2010 : les conseils de l’Académie Goncourt…

Comme chaque année l’Académie Goncourt a puisé dans l’actualité littéraire récente pour dresser une liste de livres à emporter cet été dans nos valises… :

« Je m’en vais » de Jean Echenoz: Détourner le réel et les conventions

« Je m’en vais » de Jean Echenoz, roman lauréat du plus prestigieux prix littéraire n’a pourtant pas fait l’unanimité. Si beaucoup ont acclamé son sens du merveilleux, la « magie de son écriture », sa « densité », sa finesse ou encore son style « désopilant », d’autres auront pu le trouver décevant quant à ses ambitions initiales voire ennuyeux. Comme son nom l’indique, ce roman est le récit d’un homme qui s’en va, qui quitte sa femme plus précisément pour des destinations incertaines et éphémères : d’autres femmes, une expédition au Pôle Nord, un détour au service soins intensifs d’un hôpital et divers déménagements dans l’Ouest parisien cossu…

« Je fonctionne comme un véritable aspirateur » : l’auteur à succès Katherine Pancol parle de son inspiration (ou aspiration !)

Habituée du club très fermé du palmarès des meilleurs ventes, en particulier depuis le grand succès du tome 1 de sa saga « Les yeux jaunes des crocodiles » en 2006, suivi de « La valse lente des tortues en 2008 et dont la suite -très attendue- « Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi » vient de sortir, Katherine Pancol, ancienne prof de français et journaliste, s’inscrit dans la veine des Muriel Barbery et autres Anna Gavalda.

Les affres de l’écriture et la figure de l’écrivain vues par le cinéma (et la TV)…

Si l’écrivain tend à devenir une figure populaire à l’écran (tant au cinéma que dans les séries TV), il est plus difficile en revanche d’y trouver un vrai regard sur le travail d’écriture ou encore l’inspiration… L’écrivain étant souvent restreint à une caricature, entre image sulfureuse et marginal asocial.
Retour sur ces films et séries, d’hier et d’aujourd’hui, qui mettent en scène un écrivain (fictif ou ayant réellement existé) confronté au démon de la page blanche. A chacun sa parade pour y échapper : des ateliers de creative writing aux petites -ou tragiques- manipulations…, entre réalité et imaginaire… Plus ou moins réussis :