Buzz littéraire

Articles de cet auteur

Les sujets du bac philo sont tombés !

Les épreuves du bac 2010 ont débuté en ce jeudi 17 juin avec les premiers sujets du bac philo. Les 327 785 candidats au bac général disposent de trois sujets au choix et de quatre heures pour plancher. Voici les sujets :

Adaptation du thriller de Tanguy Viel, « Insoupçonnable » (Laura Smet, Charles Berling…)

Après avoir joué dans l’adaptation du roman « U.V » de Serge Joncour et celle d’« Un cirque passe » de Modiano, Laura Smet incarnera une nouvelle héroïne adaptée du roman « hitchcockien » d’un jeune auteur français, Tanguy Viel (éditions de Minuit) : « Insoupçonnable », aux côtés entre entres de Charles Berling. Sortie prévue, le 4 août 2010.

« Et je t’emmène » de Niccolo Ammaniti, nouvelle génération italienne entre Bret Easton Ellis et Chuck Palahniuk

« Et je t’emmène » de Niccolo Ammaniti, troisième opus (après notamment un excellent recueil de nouvelles « Dernier réveillon » dont l’une a été adaptée avec Monica Bellucci) paru en 2001 n’est pas encore le roman de la consécration pour ce jeune auteur italien assimilé à ses débuts au courant « Cannibale » en Italie (la nouvelle génération littéraire qui rompt avec l’académisme et introduit une langue moderne et « sanguine », nourrie de pop culture et assez décriée dans les années 90), traduit aujourd’hui dans une trentaine de langues. Riche en rebondissements et personnages hauts en couleurs aussi grinçants que cocasses, il est pourtant remarquablement construit.

« Choir » d’Eric Chevillard : « Oh ! à défaut de transformer le monde, s’il nous était donné au moins d’en perdre la mémoire ! »

Depuis plus de 20 ans, après son entrée en littérature en 1987 avec « Mourir m’enrhume », Eric Chevillard, un des auteurs phares des éditions de Minuit, affilié au « nouveau Nouveau roman », se fait remarquer pour son inventivité langagière et narrative. Dans sa vingtaine de romans (« Démolir Nisard »…), il met en scène des univers loufoques tragicomiques où règnent joyeusement folie douce, humour par l’absurde, anecdotes décalées et divagation poétique… Entre Beckett et Michaux auxquels il est souvent comparé. Depuis 2007, il connaît aussi le succès sur Internet avec la publication quotidienne sur son blog L’autofictif de quelques aphorismes satiriques, incisifs ou ironiques sur l’actualité du moment et autres réflexions personnelles (qui ont fait l’objet d’une publication papier en 2009). Son roman « Choir » paru lors de la dernière rentrée littéraire de janvier 2010, qualifiée de « fable -cauchemardesque- hilarante » a reçu un accueil enthousiaste. Pourtant cette allégorie insulaire peut aussi rebuter…

« J’ai fait HEC et je m’en excuse » (F.Noiville), « On vous rappellera… » (S.Talneau), « Je suis morte et je n’ai rien appris » (S.Colleter) : radiographie de l’élite côté campus

La critique du monde du travail et de l’entreprise est devenue un classique avec quelques romans et essais polémiques emblématiques. Mais les « racines du mal » sont peut-être à débusquer en amont, là où se formatent les esprits des managers de demain. Les prestigieuses écoles, de HEC aux prépas scientifiques, sont ainsi passées au crible par les jeunes auteurs pour leur enseignement ou leurs pratiques pas toujours très saines… Et lorsque l’on sort de ces « usines à produire de l’élite », les promesses d’avenir brillant ne sont pas toujours tenues sur un marché de l’emploi morose pour les jeunes diplômé(e)s… Décryptage de quelques désillusions scolaires modernes :

Devenez éditeur participatif ! (pré)Lancement de My Major Company Books

Après le monde de la musique (devenir co-producteur musical en investissant une somme de son choix sur un jeune artiste), c’est l’édition que vise désormais My Major Company, fort de ses premiers succès (avec en tête de gondole le fameux « Toi + moi » de Grégoire). Lancement de sa plateforme (en bêta pour l’instant) en ce 20 mai 2010. Qui sera le Guillaume Musso 2.0 ?

Léonora Miano et Olivier Adam reviennent aux sources de leurs personnages (salon du livre 2010)

Dernier compte-rendu des conférences du Salon du livre de Paris 2010 avec le débat « En quête d’identité – Les personnages ont une vie propre » tenu le 30 mars 2010 avec Léonora Miano, Olivier Adam, et Patrick Rambaud. Les personnages romanesques ont souvent une vie qui leur est propre. Ils s’imposent à l’écrivain lui demandant de raconter leur histoire. Commence alors pour l’écrivain une longue quête pendant laquelle il découvre ses propres personnages… :

Béart et Dalle, amantes pour la caméra de Virginie Despentes (« Bye bye blondie »)

Après le film « Baise-moi » (2000) – adapté de son premier roman éponyme et coréalisé avec l’ex-actrice du X Coralie Trinh Thi –, « Les jolies choses » où elle était scénariste et enfin l’adaptation de «  Teen spirit » réalisé par Olivier de Plas, Virginie Despentes débutera en juin le tournage de l’adaptation de son roman « Bye bye Blondie » en tant que réalisatrice. Au passage, elle transforme l’amour de jeunesse de son héroïne en femme…

« Je ne t’ai jamais aimé » de Chester Brown, Scènes poétiques de la vie enfantine et adolescente

« Je ne t’ai jamais aimé » (I never like you)de Chester Brown (ainsi que Le playboy), deux de ses albums indispensables se sont vus traduire en français sous l’impulsion de Dupuy et Berbérian, inaugurant la collection Tohu-Bohu des Humanoïdes, à la suite de Seth. Chester Brown, aux côtés de Seth et Joe Matt ses deux confrères et amis canadiens, fait partie des auteurs majeurs du « graphic novel » indé des années 90. Considérés comme référence du genre autobiographique et de l’introspection, ils ont largement contribué à le renouveler en y apportant des petits chef d’œuvres de sensibilité et de retenue unanimement reconnus et influence de toute la nouvelle génération.

Nick Hornby revient ausculter l’époque et sa génération…

L’auteur culte de « Haute fidélité » continue d’explorer les affres sentimentaux et professionnels de sa génération. Après les trentenaires attardés, il passe aux quadras tout aussi adulescents et toujours férus de pop musique, même lorsqu’ils ont femme et enfant à s’occuper… « Juliet Naked » est le 7e roman de l’auteur qu’il qualifie de « roman sur la vieillesse et les vies gâchées » :

Pourquoi ne cesse-t-on d’analyser Kafka ?

Bernard Lahire, professeur à l’école normale supérieur de Lyon, publie un essai sociologique sur l’œuvre de Kafka, “Eléments pour une théorie de la création littéraire”, à travers notamment le prisme de son héritage paternel. Il livre dans une interview les raisons qui expliquent, selon lui, que tant d’analyses aient été écrites sur l’auteur de La métamorphose et la fascination qu’il ne cesse d’exercer :

La littérature du XXIème siècle : Emmanuelle Pagano, François Beaune, Vincent Message, « Distinguer le vrai du réel »

A l’occasion de la remise de son prix « Opération manuscrits » (visant à aider de jeunes auteurs à trouver un éditeur), le magazine Technikart, via son journaliste littéraire Baptiste Liger, a animé un débat, lors du salon du livre 2010 à Paris, ayant pour thème « La littérature du XXIème siècle ». Ont été notamment analysés les styles littéraires fictionnels ou inspirés de la réalité (vécu autobiographique). Emmanuelle Pagano (« L’absence d’oiseaux d’eau »), François Beaune (« Un homme louche ») et Vincent Message (« Les veilleurs »), trois auteurs qui ont marqué l’actualité littéraire récente, se sont ainsi exprimés sur les genres littéraires, le dosage de réalité et de fiction qu’ils ont injecté respectivement dans leurs écrits et les difficutés pour ensuite le structurer. Compte-rendu :

Candace Bushnell exploite le filon Sex and the city (le journal de Carrie)

Alors que le film Sex and the City 2 arrive sur les écrans le 2 juin, Candace Bushnell, l’auteur à succès du livre éponyme et co-scénariste de la série, revient avec un nouvel opus qui retrace les premiers pas de la célèbre accro aux Manolo Blahnik, alors qu’elle n’avait que 17 ans… A cette occasion un plan de campagne web rouleau compresseur a été mis en place.

Quand la littérature se met au service des producteurs : les éditions du Moteur

Fin 2009, nous vous annoncions la naissance d’un éditeur d’un nouveau genre : Les éditions du moteur, fondé notamment par l’écrivain Émilie Frèche. Le principe ? « des histoires courtes, pouvant se résumer en une phrase, qui pourraient devenir des films ». La maison peut déjà s’enorgueillir de quelques succès avec la vente de ses premières fictions aux producteurs :

« C’est un livre qui doit être sexy, qui doit donner envie de faire l’amour » : Nina Bouraoui commente son dernier roman

En résonance avec le dossier « Le potentiel érotique de la littérature » qui interrogeait le rapport entre littérature et érotisme, il est intéressant de lire les propos de Nina Bouraoui (qui publie un nouveau roman « Nos baisers sont des adieux », un livre qu’elle qualifie de « répertoire amoureux », composé de portraits, de 1972 à nos jours où la narratrice se remémore ses rencontres et liaisons d’Alger, à Paris en passant par, Berlin, Zurich…), écrivain à l’écriture charnelle et organique, sur ce sujet :

Anna Sam, la caissière-blogueuse continue ses tribulations…

Les blogs constituent indéniablement de beaux tremplins pour les jeunes auteurs. Le parcours d’Anna Sam en est l’illustration. Après le succès de son premier « blook », Les tribulations d’une caissière paru en juin 2008 (vendu à 250.000 exemplaires en France, traduit en 21 langues), l’auteur nous fait de nouveau passer à la caisse avec différentes déclinaisons de ses fructueuses tribulations :

Inspiration : muse ou tyran ? Joann Sfar, Véronique Ovaldé, Frédéric Beigbeder au salon du livre 2010

Comment l’inspiration vient-elle aux écrivains ? Ont-ils des rituels, « une discipline » pour la stimuler ou intervient-elle à tout moment sans crier gare ? Comment alors la saisir et écrire ? N’est-elle pas parfois une contrainte qui s’oppose à ses véritables envies ? Autant de questions pour enrayer la peur de la page blanche, première angoisse du romancier, auxquelles ont répondu Joann Sfar, Véronique Ovaldé, Frédéric Beigbeder, et Firouz Nadji-Ghazviniau cours du débat « Inspiration : muse ou tyran ? », le 28 mars dernier au Salon du livre :

Ne dites plus « buzz », dites « ramdam »…

Va-t-il bientôt falloir rebaptiser notre site « Buzz littéraire » en « Ramdam littéraire »… ? C’est en tout cas ce que préconise le secrétaire d’Etat chargé de la coopération et de la francophonie qui suite au concours « Francomot » lancé en janvier dernier auprès des étudiants, a retenu 5 francisations de mots anglo-saxons : « chat », « buzz », « tuning », « newsletter » et « talk ».

Le poids des mots, la trahison des images… : halte aux « book trailers » !

« J’ai toujours pensé au cinéma et à la télévision comme à des ennemis, histoire de me donner de l’énergie, exactement comme si je commençais une guerre et à faire en sorte que mes livres soient aussi puissants que possible. » expliquait Chuck Palahniuk, l’auteur de Fight Club, dans une interview. Dans notre société de l’image, les premiers concurrents des livres sont sans doute les écrans : TV, ciné ou ordinateur… Alors pour rester dans la bataille, faut-il employer les mêmes « armes » pour défendre le livre ? C’est sans doute cette logique qui a encouragé le développement sur la toile de cette détestable nouvelle mode : le « book trailer »…

Quand la littérature inspire les séries TV

On se souvient de Philippe Djian qui avait décidé de rivaliser avec les séries TV en offrant aux lecteurs 6 saisons d’une grande saga littéraire « Doggy bag », désormais c’est la littérature qui inspire les scénaristes du petit écran, série policière ou satirique… :