Buzz littéraire

Articles de cet auteur

Frédéric Beigbeder parolier de chanson anti-noël…

Frédéric Beigbeder, écrivain, publicitaire, organisateur de soirée, DJ et maintenant parolier à l’occasion d’une petite comptine de Noël écrite pour le groupe « Les chanteuses », un duo formé par Victoria Olloqui et Priscilla, ses amies. Un texte provocateur dans le style de l’auteur de 99 francs où la candeur a toujours un arrière-goût d’arsenic… : « Le père Noël n’existe pas »

Virginie Despentes revient avec un documentaire sur le « féminisme prosexe »

L’auteur de Baise-moi a sillonné les Etats-Unis jusqu’à Barcelone (où elle vit désormais), caméra au poing, afin d’enquêter sur le féminisme prosexe. Un documentaire baptisé « Mutantes » qui invite à la révolution sexuelle.

« Un léger passage à vide » : Nicolas Rey, au plus bas, écrit-il un livre au plus haut ? (rentrée littéraire janvier 2010)

Avec « Un léger passage à vide », Nicolas Rey revient en librairie après 4 ans d’absence. En littérature, ce sont les fêlures, les douleurs, les parts sombres qui font souvent les plus beaux livres (voir article sur la honte comme essence de la littérature). Que Nicolas Rey ait choisi de reprendre la plume pour raconter « ses mauvaises passes et moments dingues » comme il l’écrit en 4e de couverture (particulièrement réussie au passage) était donc une bonne idée en soi.

L’identité nationale vue par le milieu littéraire… côté web

Dans la famille des (nombreux) sujets du moment qui fâchent, demandons l’identité nationale. « Le débat sur l’identité nationale ». Oui, le fameux. Chacun n’hésite pas à prendre la parole pour réagir et tenter de donner sa définition de ce concept périlleux, sujet aux amalgames. Si Romain Gary disait à l’époque « Pas une seule goutte de sang français ne coule dans mes veines, seule la France coule en moi », le discours est un peu différent lorsqu’on parcourt les blogs des écrivains ou journaliste littéraire… Mais l’inspiration ne manque pas ! Après tout, la littérature est en quelque sorte « le visage d’un pays » disait Louis Aragon. Florilège :

Dominique de Villepin sur les traces de McCarthy ?

La littérature n’aura jamais autant passionné les hommes politiques. Après la romance à la Harlequin de Giscard d’estaing (La princesse et le président), la tentative de Xavier Darcos de se rapprocher des écrivains, l’affaire Camus/Sarkozy, voici que Dominique de Villepin, l’ancien premier ministre, nous gratifie d’un roman d’anticipation tendance écolo…

Interview Estelle Durand et Claire Duvivier fondatrices des éditions Asphalte, « Nous ne voulons pas d’un texte arrivé chez nous « par hasard » »

Nous vous annoncions il y a quelques semaines la naissance d’une nouvelle maison d’édition, Asphalte, axée sur la littérature urbaine, le voyage et les contre-cultures. Rencontre avec Estelle Durand et Claire Duvivier, les deux jeunes éditrices, toutes deux âgées de 28 ans, qui l’ont fondée, retour sur leur parcours et leur vision de l’édition indépendante, le rôle d’Internet… :

Delphine de Vigan, prix du roman d’entreprise : les écrivains refusent de serrer la main de Xavier Darcos

Ce nouveau prix créé par un organisme de formation et de conseil pour le bien-être au travail, Place de la Médiation, et le cabinet d’expertise Technologia, spécialisé en prévention des risques professionnels, vise à récompenser « l’auteur le plus apprécié pour la lucidité de son regard sur le monde professionnel et les qualités littéraires de son œuvre. » Jusqu’ici tout va bien… sauf qu’il est remis par Xavier Darcos, ministre du travail… Ou comment politique et littérature ne font pas bon ménage :

« Lunes de fiel » de Pascal Bruckner (adapté par Polanski) : « Vivre une passion d’où je ne reviendrai pas »

Pascal Bruckner, dans son roman « Lunes de fiel » (1981), adapté par Roman Polanski, et l’un de ses grands succès sans pour autant avoir la notoriété des Particules élémentaires (publié plus de 15 ans après en 1998), aborde notamment le thème de la faillite du couple à travers l’usure inévitable du désir.

Que cache le best-seller ? Quelques réponses de Pierre Nora, académicien et éditeur chez Gallimard

De « L’élégance du hérisson » à « La route » en passant par les productions d’un Dan Brown ou d’un Marc Lévy, le « best-seller » peut prendre des visages divers et variés.
Souvent péjorative, cette étiquette renvoie souvent à l’idée de « littérature commerciale », « marketing » et suscite donc en général un certain mépris dans la caste des lettrés. Pierre Nora, membre de l’Académie française, historien et éditeur chez Gallimard, où il a fondé la revue Le Débat, donne quelques pistes de réflexion sur ce sujet. Décryptage des dessous du succès littéraire :

Rentrée littéraire janvier 2010 : premiers échos…

La rentrée de septembre et l’année 2009 se referment à peine que déjà les livres de la rentrée de janvier 2010 nous font de l’oeil. Quels sont les textes qui créent déjà le buzz ? Petit panorama de ce que nous attend :

La route de Cormac McCarthy, « Marchant sur le monde mort comme des rats tournant sur une roue »

« La route » de Cormac McCarthy lui a valu le prix Pulitzer 2007. Estampillé officiellement « Géant des lettres américaines » (aux côtés des Norman Mailer, Philipe Roth, Don DeLillo et autre Thomas Pynchon…), et McCarthy est renommé pour ses romans à la métaphysique âpre et sombre sur une humanité maudite, vouée à l’errance et à l’exil. Un auteur tellement encensé que l’on ose plus vraiment formuler de critiques autres que laudatives… Un petit tour des blogs nous donne déjà un aperçu des louanges chantées sur tous les tons de son dernier roman : « une fable biblique et brûlante qui vous dévaste » (plus glaçante que brûlante d’ailleurs au passage !), « la chronique extrêmement poignante d’un après pulvérisé et sauvage », « ce lent et inéluctable naufrage, d’une froideur absolue, totalement dédramatisé », « un récit crépusculaire impressionnant de justesse », « une expérience terrifiante, époustouflante, foudroyante, hors du commun…

Colum McCann et National Book Award, fin de l’âge d’or de la littérature américaine, Cormac McCarthy au ciné, écrivains sponsorisés par Disney… : le buzz des blogs

Plusieurs actualités littéraires ont agité (plus ou moins) récemment le petit monde des blogs littéraires. De Colum McCann fustigé ou porté aux nues en passant par la dénonciation marketing du recueil de nouvelles autour de Disneyland édité par Flammarion ou encore l’adaptation cinématographique du multi-acclamé et prix Pulitzer 2007 « La route » de Cormac McCarthy (qui sort le 2 décembre prochain sur grand écran)…
Polémique, déception ou critique acerbe…, petit tour d’horizon des billets chauds de la blogosphère :

Petite discussion entre écrivains : Quand Frédéric Beigbeder rencontre Nicolas Fargues…

L’un pourrait être le chef de file de la littérature nouvelle génération, tout auréolé du prix Renaudot 2009 et l’autre son petit frère de lettres, sept années les séparant. Buzz littéraire a réuni ces deux écrivains dont les univers et styles nous semblaient converger jusqu’aux titres de leurs derniers romans respectifs qui se font écho, « Un roman français » et « Le roman de l’été« . Comme l’a souligné l’auteur de 99 francs : « Nous avons en commun d’appartenir à ce monde que nous tournons en dérision à travers des dialogues comiques, en jouant avec le langage et les codes de notre époque. Je suis peut-être plus cynique tandis que Nicolas est plus lucide avec des nuances. »

La conversation a donc été immédiatement fluide entre ces deux auteurs qui se connaissaient, se suivaient de loin. Un entretien riche qui dévoile leurs points communs et où ils échangent sur leur approche de l’écriture, la nostalgie des années 70/80, le name-dropping, leurs voyages, « la chaleur » en littérature, l’émotion, la précision, les générations, la violence mais aussi la société française, l’histoire ou la langue… On ne les arrête plus !

24 secondes dans la vie de Stéphane Million, éditeur [BUZZ… littéraire Guest] #9

Dans le cadre de notre rubrique « BUZZ… littéraire Guest », notre invité Stéphane Million, jeune éditeur indépendant et fondateur de la revue littéraire « Bordel » vous donne rendez-vous mensuellement pour une tranche de vie sur son nouveau métier et livre son regard de lecteur impénitent sur l’actualité littéraire.
Cette semaine, il nous commente la saison des prix littéraires qui s’achève : du prix Goncourt au Renaudot… Mais pas un mot sur le prix de Flore… Corrosif !

Le malaise pédophile et la littérature (autour de Gabriel Matzneff, Marie Darrieussecq, Garcia Marquez…)

Mise à jour 20/11/09 : la chronique (polémique ?) de Frédéric Beigbeder, « De la pédophilie en littérature » (ci-dessous en commentaire n°13)
Le 2 octobre dernier, l’émission « Vous aurez le dernier mot » animée par Franz-Olivier Giesbert recevait l’écrivain Gabriel Matzneff boycotté depuis des années par les plateaux TV, et dans une moindre mesure par la presse écrite. J’ai découvert cet écrivain il y a quelques années par l’intermédiaire de quelques voix, celles de Frédéric Beigbeder ou encore Nicolas Rey qui l’ont toujours défendu, avec un certain enthousiasme je dois bien l’avouer. Sa pensée vivifiante et iconoclaste (fortement nourrie des philosophes antiques, de Schopenhauer ou encore de Nietzsche en passant par Dumas ou Dostoïevski….) servie par une plume sensible et poétique, un certain humour, m’a beaucoup touchée, secouée même. Je le compte parmi les auteurs qui m’ont vraiment fait avancer. Etrangement, bien que n’ayant a priori rien de commun avec lui -hormis une origine russe dans laquelle je n’ai en revanche jamais baigné-, je me reconnais ou j’adhère souvent à ses idées, son approche de la vie, du monde professionnel, ses analyses sur la religion, l’humain ou la société. Je rejette en revanche irrémédiablement sa part obscure : son penchant, son obsession même pour la jeunesse, l’extrême jeunesse. Je suis régulièrement choquée, dégoutée lorsque je lis les passages qu’il consacre à cette « passion » dans tous ses ouvrages, journaux, romans ou essais. Et ce malgré l’admiration que je peux lui porter par ailleurs.

L’émission de Giesberg avait pour thème l’évolution des mœurs et plus particulièrement « les nouveaux tabous ». Il est vrai que dans les années 70, l’auteur pouvait librement défendre sur une émission à grande écoute telle qu’Apostrophe, l’amour fait à des enfants. Matzneff y disait notamment « Il y a beaucoup d’autres façons de pourrir un gosse que de coucher avec » (voir ci dessous la vidéo de cette émission, esprit sensible s’abstenir !). Aujourd’hui dans un climat hautement sensible, ses propos sont bien sûr beaucoup plus modérés.

Sur le roman « cinématographique » par Martin Page (blog)

Sur son blog, l’écrivain Martin Page s’indigne d’un journaliste qui comparait un roman à un scenario et clarifie le rapport entre les deux arts (cinéma et littérature) en rappelant que ce dernier précéde le premier et a donc inventé avant lui bon nombre de techniques… Pas faux !

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Fake de Giulio Minghini: « Il suffit de s’inscrire, tu verras »…

Finaliste du prix de Flore 2009 et très soutenu notamment sur Facebook (un comité a été créé à l’initiative de Richard Duvalec), Fake est le premier roman d’un trentenaire italien immigré à Paris et traducteur, Giulio Minghini. Publié en avril 2009 et salué par la critique, ce livre d’inspiration autobiographique a aussi provoqué un petit scandale au sein des communautés qu’il tourne en satire : celles des sites de rencontres (voir ci-dessous*). En retraçant son expérience pendant près d’un an, à la suite d’une rupture amoureuse, il nous plonge dans les méandres de ces labyrinthes virtuels faits de solitude, manipulation, vanité et (dés)illusions. Dans la lignée de Mammifères de Pierre Mérot, un texte érudit, cinglant, glacial voire terrifiant… et en cela fascinant voire magistral :

Dans la peau d’un(e) gamin(e) de banlieue : Samuel Benchetrit, Safia Azzedine, Calixthe Beyala…

Choisir comme héros et narrateur un enfant est toujours risqué au regard de la justesse et de la crédibilité. Avec en sus la difficulté d’être toujours comparé aux deux phares littéraires du genre : Salinger avec « L’attrape-cœurs » et Gary avec « La vie devant de soi ». Et lorsqu’on choisit en plus un gamin des cités, l’exercice est encore plus périlleux, en particulier pour des écrivains (devenus) bobos…
Même Calixthe Beyala qui pourtant jusque là avait restitué avec talent la voix des africaines de Belleville aux bidonvilles de Douala, a reçu un accueil mitigé pour son roman de Pauline (l’itinéraire d’une ado métisse de Pantin en errance qui voit sa vie bouleversée par sa rencontre avec une prof de français). Si une Faiza Guene, enfant de banlieue baignant encore dans la culture des cités, a su trouver le ton et les codes de cet univers, ouvrant la voie à la « street littérature » (aux influences de rap et de slam), il est moins évident pour un Samuel Benchetrit « Le cœur en dehors » ou une Saphia Azzedine (« Mon père est femme de ménage »). Parmi les écueils : caricatures, clichés de reportage TV, langage trop cru ou trop apprêté/érudit sonnant faux… Zoom sur le premier, ayant bénéficié « d’une opération « satisfait ou remboursé » » (vendu à 28 000 exemplaires à a ce jour) venant compléter ses chroniques de l’asphalte déjà sur ce thème :

Modiano adapté à la TV avec Laura Smet comme héroïne…

La télévision s’inspire et s’empare de plus en plus de la littérature. Des auteurs classiques, Maupassant et Hugo en tête, et désormais des auteurs contemporains avec pour la première fois une adaptation d’un roman de Patrick Modiano, sur France 2 …

Naissance de nouveaux éditeurs : Asphalte et Moteur / Ramsay bientôt avalé par les nouvelles éditions « l’Editeur » ?

Deux nouvelles maisons d’édition, Asphlate et Moteur, viennent d’ouvrir leurs portes et leurs catalogues de jeunes auteurs. Au menu : littérature urbaine, contre-culture, voyage et littérature cinématographique… et numérique ! Avec déjà quelques signatures déjà connues pour la seconde tels que Yasmina Khadra, David Foenkinos ou Serge Joncour… Et aussi la création de « l’Editeur » qui pourrait rependre Ramsay…