Mise à jour 20/11/09 : la chronique (polémique ?) de Frédéric Beigbeder, « De la pédophilie en littérature » (ci-dessous en commentaire n°13)
Le 2 octobre dernier, l’émission « Vous aurez le dernier mot » animée par Franz-Olivier Giesbert recevait l’écrivain Gabriel Matzneff boycotté depuis des années par les plateaux TV, et dans une moindre mesure par la presse écrite. J’ai découvert cet écrivain il y a quelques années par l’intermédiaire de quelques voix, celles de Frédéric Beigbeder ou encore Nicolas Rey qui l’ont toujours défendu, avec un certain enthousiasme je dois bien l’avouer. Sa pensée vivifiante et iconoclaste (fortement nourrie des philosophes antiques, de Schopenhauer ou encore de Nietzsche en passant par Dumas ou Dostoïevski….) servie par une plume sensible et poétique, un certain humour, m’a beaucoup touchée, secouée même. Je le compte parmi les auteurs qui m’ont vraiment fait avancer. Etrangement, bien que n’ayant a priori rien de commun avec lui -hormis une origine russe dans laquelle je n’ai en revanche jamais baigné-, je me reconnais ou j’adhère souvent à ses idées, son approche de la vie, du monde professionnel, ses analyses sur la religion, l’humain ou la société. Je rejette en revanche irrémédiablement sa part obscure : son penchant, son obsession même pour la jeunesse, l’extrême jeunesse. Je suis régulièrement choquée, dégoutée lorsque je lis les passages qu’il consacre à cette « passion » dans tous ses ouvrages, journaux, romans ou essais. Et ce malgré l’admiration que je peux lui porter par ailleurs.
L’émission de Giesberg avait pour thème l’évolution des mœurs et plus particulièrement « les nouveaux tabous ». Il est vrai que dans les années 70, l’auteur pouvait librement défendre sur une émission à grande écoute telle qu’Apostrophe, l’amour fait à des enfants. Matzneff y disait notamment « Il y a beaucoup d’autres façons de pourrir un gosse que de coucher avec » (voir ci dessous la vidéo de cette émission, esprit sensible s’abstenir !). Aujourd’hui dans un climat hautement sensible, ses propos sont bien sûr beaucoup plus modérés.
Que cache le best-seller ? Quelques réponses de Pierre Nora, académicien et éditeur chez Gallimard
De « L’élégance du hérisson » à « La route » en passant par les productions d’un Dan Brown ou d’un Marc Lévy, le « best-seller » peut prendre des visages divers et variés.
Souvent péjorative, cette étiquette renvoie souvent à l’idée de « littérature commerciale », « marketing » et suscite donc en général un certain mépris dans la caste des lettrés. Pierre Nora, membre de l’Académie française, historien et éditeur chez Gallimard, où il a fondé la revue Le Débat, donne quelques pistes de réflexion sur ce sujet. Décryptage des dessous du succès littéraire :