Buzz littéraire

Articles de cet auteur

La nouvelle génération doit-elle écrire des livres écolo ?

Quelques blogs littéraires se sont intéressés et interrogés ces derniers temps sur la dimension écolo dans les romans d’aujourd’hui. Un sujet politique et sociale hautement sensible. La sortie du film « Home » de Yann Arthus Bertrand et les élections européennes ont fait office de catalyseur à cette réflexion. Les jeunes auteurs manqueraient-il de fibre écolo ?

Est-il urgent que la littérature reflète et dénonce les problématiques actuelles autour de l’environnement, sensibilise à sa protection ? Est-il urgent d’inventer des (super-)héros qui rétabliront notre écosystème ? Et quels sont les romans à lire pour renouer avec la nature ? Petit panorama des réponses ou au moins du débat qui ont agité la blogosphère récemment :

La littérature érotique vue par Lucia Etxebarria

Après la publication de son manuel de développement personnel en forme d’essai littéraire, « Je ne souffrirai plus par amour », l’auteur de l’excellent « Prozac, amour et autres curiosités« , continue d’explorer la féminité moderne en présentant cet été un recueil de nouvelles érotiques : « Ce que les hommes ne savent pas – Le sexe vu par les femmes ». N’ayant rien perdu de sa verve féministe, elle livre en préambule, une petite analyse de ce genre littéraire toujours controversé et dévalué, surtout lorsque l’auteur est une femme… :

« Piège nuptial » (Cul de sac) de Douglas Kennedy: « Non, le destin n’est pas cruel. Il est bête à pleurer. »

« Piège nuptial » (Cul de sac) de Douglas Kennedy, est un best-seller idéals pour la plage. Ce premier roman de l’auteur de l’homme qui voulait vivre sa vie (après 3 récits de voyage) est aussi l’un de ses livres culte. Mais qu’on se le dise, dans les romans de Douglas Kennedy quand il fait chaud, c’est une « chaleur de four » et quand un type est maigre c’est « comme un clou ». Bref ce n’est pas pour son style riche et original qu’on trouvera de l’intérêt à « Piège nuptial » et sa nouvelle traduction (fin 2008, après une première publication en 1997, sous le titre de « Cul de sac », « The dead heart » en VO) n’y change pas grand-chose… Néanmoins, on n’enlèvera pas à ce faux polar (l’auteur précise que ce n’en est pas un) en forme de cauchemar déjanté, son rythme alerte et vivant.

Frédéric Beigbeder réagit à la mort de Michaël Jackson : entre Jésus Christ et Jean-Baptiste Grenouille…

Dans plusieurs médias, Frédéric Beigbeder (également DJ à ses heures perdues) interrogé sur le sujet du décès de l’inventeur du moonwalk, a exprimé son attachement à sa musique et à sa personnalité extrême quasi mystique. Et livre son analyse du parcours de l’artiste :

Ecrire en pensée (Journal de Jérôme Attal)

Comment l’inspiration vient à l’écrivain, comment les mots, les histoires se forment-ils d’abord dans « l’arriere chambre » cérébrale dont parlait joliment Richard Millet, c’est ce que capture, avec acuité, Jérôme Attal dans son journal en ligne:

Le Combat ordinaire de Manu Larcenet: Fuir pour mieux se retrouver et se reconstruire

Avec sa série Le Combat ordinaire, réflexion subtile sur la difficulté de vivre, Manu Larcenet fait rayonner, une nouvelle fois, sur la bédé contemporaine toute sa classe et suggère, accessoirement, que la psychanalyse est un sport de combat. Fuir, dit-on, c’est refuser le combat. A contre-pied du sens commun, Larcenet nous montre que la fuite, …

Lire la suite

Dans la bibliothèque des blogueurs… Dahlia auteur d’un premier roman (« Adore »)

Après Nicolas Gary, fondateur d’Actualitté.com, la blogueuse Dahlia m’a contactée afin de présenter, à son tour, sa bibliothèque personnelle, m’informant au passage de la sortie de son premier roman « Adore », « un huis clos violent et sensuel » selon la 4e de couv’. Vous avez déjà certainement lu quelques uns de ses commentaires ici, rarement tendres (!) mais souvent pointus ou découvert son site/blog « Ohmydahlia » où elle partage son univers littéraire « gothico-pop-rock » avec beaucoup de passion. Récemment cette toulousaine de 28 ans, ancienne étudiante en sociologie et cinéma, qui joue aussi les modèles façon Dita von Teese, s’est vue publier dans la collection « M@nuscrits » de Leo Scheer qui oscille entre publication numérique et papier. Une collection assez controversée : Gilles Cohen Solal (éditions Héloïse d’Ormesson) la taxait de « collection poubelle » tandis que la blogosphère fustige la récup’ de blogueurs connus à des fins plus marketing que littéraire… Cela n’empêche pas Dahlia de savourer son bonheur et de partager avec enthousiasme ses références variées. Entre classiques, pop-culture et quelques perles underground à découvrir… :

Les livres que je mettrai dans ma valise cet été…

Comme le veut la tradition, en cette saison, voici quelques livres que je prévois de mettre dans ma valise cet été…
Vous le savez, je choisis la plupart de mes livres en fonction du bouche à oreille : il s’agit souvent de recommandations qui ont pu m’être faites (de préférence par des non professionnels, non libraire ou non critique littéraire : amis en général) ou relevées dans des interviews d’écrivains ou même à travers des romans qui font référence directement à une œuvre ou s’en inspirent.
Des recommandations parfois très lointaines, datant de plusieurs années… Mais j’ai la mémoire longue (et si elle me fait défaut j’ai toujours mon petit carnet où je note les titres et les auteurs « à lire » ! Je pioche donc régulièrement dans cette liste pour m’alimenter et je suis rarement déçue).

Récit d’un branleur de Samuel Benchetrit

Dans Récit d’un branleur Samuel Benchetrit dépeint avec une verve corrosive l’histoire d’un loser qui s’assume, anti-héro interprétant de façon singulière et désabusée le monde qui l’entoure. Récit d’un branleur s’affirme comme un premier roman prometteur.

Les best-sellers vus par les écrivains : Musso et Grisham (« La firme ») vus par François Taillandier et Houellebecq

L’appel de la plage et des vacances rime souvent avec le bon vieux gros best-seller que l’on glisse dans sa valise pour distraire les heures de voyage ou de bronzing. Répondant à un cahier des charges bien calibré, il est toujours amusant de décrypter leurs ficelles, surtout lorsque ce sont deux écrivains qui s’y collent. François Taillandier (« Anielka », « La grande intrigue » -vaste saga naturaliste-…) nous décortique le dernier roman ( « Que serais-je sans toi ? ») de Guillaume Musso, auteur de thriller sentimental « à la franglaise » tandis que Michel Houellebecq s’amusait à commenter « La firme » de Grisham dans son roman « Plateforme » lors de son séjour « nouvelles frontières » en Thaïlande. Caustique !

Zoom sur les sélections de livres pour l’été 2009

Comme le veut la tradition, diverses listes de livres pour l’été sont proposées…

J’ai vu la pièce « Confidences à Allah » adaptée du roman de Saphia Azzedine…

J’ai assisté hier soir à l’une des représentations de la pièce « Confidences à Allah » (au Petit Montparnasse), adaptée du roman éponyme de Saphia Azzedine. L’écrivain publie d’ailleurs son deuxième roman « Mon père est femme de ménage » à la rentrée littéraire de septembre. Pendant la pièce (salle quasi comble), il y a eu pas mal de rires et puis quelques larmes aussi qui s’essuyaient en douce. Il y a eu un homme qui est sorti en maugréant quelque chose en arabe. A la fin, le public applaudissant à tout rompre, a esquissé une standing ovation et gratifié l’actrice de cinq rappels.
Autour de moi j’ai entendu quelques mots : « intense », « incroyable », « poignant ».
Je crois que l’on peut dire que c’est un succès.
De mon côté, je n’ai pas vraiment ri, un peu souri parfois, pas pleuré non plus (et pourtant je ne suis jamais la dernière dans ce domaine…).

« T’es sur Facebook toi ? »: Extrait du nouveau roman de Nicolas Fargues « Le Roman de l’été » (rentrée littéraire septembre 2009)

Dans son nouveau roman, « Le roman de l’été » chez P.O.L, Nicolas Fargues, un des auteurs très attendus de la rentrée littéraire de septembre 2009, choisit de mettre en scène un héros quinquagénaire relativement amer et cynique, le temps d’un été avec sa fille dans le Cotentin. A travers cette comédie de mœurs, il dénonce les dérives de notre époque, confirmant quelques-uns de ses chevaux de bataille déjà observés dans ses précédents opus, en particulier « Beau rôle » qui vient de sortir en poche : les préjugés sur l’apparence, l’ego, la représentation publique, la liberté, les petites jalousies province-paris, l’intégration, le racisme à l’envers, la difficulté de vivre ensemble sans se sentir agressé, le spectre de la réalité étendue et encore de nombreuses réflexions socio-politiques… Le tout fermé par un bel épilogue avec une « surprise » de taille vraiment inattendue ! Bref un roman riche et dense même s’il n’est peut-être pas son meilleur… On pourra lui reprocher de flirter avec les stéréotypes et la caricature à tel point qu’on ne sait plus si l’on est dans la dénonciation du cliché ou le cliché lui-même. Le roman d’un anti-snob qui pourrait bien agacer…
En avant-première, découvrez ce petit extrait sur Facebook qui vient compléter les opinions d’autres écrivains comme Frédéric Beigbeder ou Luis de Miranda

Trois jeunes auteurs (et blogueuses !) racontent leur première publication : Sonia Rahal, Sophie Poirier et Emeline Bravo

Trois jeunes auteurs, également blogueuses, Sonia Rahal (auteur de « In and out » et du blog « Identités« ), Sophie Poirier (auteur de « La libraire a aimé » et du blog « L’expérience du désordre« ) et Emeline Bravo (auteur de « L’ombre de ton chat » et du blog « De la sexualité des araignées« ), âgées de 26 à 38 ans, nous ont contactés et/ou transmis leur premier livre, romans ou nouvelles. Nous leur avons donc proposé de se présenter et de vous raconter l’aventure de leur première publication chez des éditeurs indépendants : depuis l’écriture jusqu’à la recherche d’un éditeur et l’après-publication. Une expérience qu’elles jugent unanimement positive et riche en émotions, qu’elles souhaitent renouveler ! Témoignages :

Retour de Justine Lévy après le succès de « Rien de grave »

Cinq ans après le succès et le scandale suscités par son autofiction « Rien de grave » qui racontait notamment comment Carla Bruni rebaptisée Terminator lui avait piqué son ex-mari Raphaël Enthoven, Justine Lévy, fille de Bernard-Henri Lévy s’apprête à publier son troisième roman. L’auteur devenue maman va publier à la rentrée de septembre son nouveau roman …

Lire la suite

Autour de Boris Vian : « Manuel de Saint Germain des près », « Je voudrais pas crever », Frédéric Beigbeder…

Poursuivons notre balade littéraire sur les traces de Boris Vian dont on fête le cinquantième anniversaire de la mort cette année. Un peu moins connu, son « Manuel de Saint Germain des près » fait actuellement l’objet d’une ré-édition spéciale au Livre de Poche sous la forme d’un coffret avec un CD et un livret illustré sur le même principe que le coffret réalisé pour L’écume des jours. En parallèle le musée des arts et des lettres à Paris nous replonge dans ce célèbre quartier dans les années 45-52 autour de la figure de l’agitateur du « Tabou », la cave où Boris Vian jouait du jazz. De leur côté les éditions Les Allusifs republiaient fin 2008 les poèmes de l’auteur illustrés par une pléiade de dessinateurs. Panorama :

Muriel Barbery réagit aux critiques sur « L’élégance du hérisson »

Alors que Muriel Barbery revient sur le devant de la scène (mais l’a-t-elle vraiment quittée alors que son roman se vend à environ 7000 exemplaires par semaine en France, squatte les palmarès des meilleurs ventes depuis déjà 2 ans et passionne à l’étranger !), avec l’adaptation ciné de « L’élégance du hérisson » qui sort en salles le 3 juillet prochain, il est intéressant de retrouver quelques explications de l’auteur sur certaines « attaques » dont elle a fait l’objet. Entre autres, celles de présenter une vision manichéenne de la société et de véhiculer quelques clichés de classes sociales (bourgeoisie notamment). L’auteur réputée pour sa discrétion médiatique avait tout de même accordé quelques interviews ici et là dont voici quelques extraits :

David Foenkinos se prépare à la rentrée littéraire avec « La délicatesse »

Sur son blog tenu sur Livres Hebdo, l’auteur toujours aussi prolifique commente la sortie de son nouveau roman « La délicatesse » à paraître lors de la prochaine rentrée littéraire de septembre : « (…) ces derniers temps, j’ai surtout été focalisé par l’entreprise de peaufinage de mon dernier roman. Au fond, c’est ce qui prend le plus …

Lire la suite

Françoise Sagan raconte sa « rehab » dans Toxique: parution d’un inédit

Toxique de Françoise Sagan est un texte inédit que son fils, Denis Westhoff, a confié à Jean-Marc Roberts, le patron des éditions Stock, le soin d’éditer un texte inédit de l’écrivain qui sortira en octobre 2009.
Sous forme d’un journal à la fois intime, organique et littéraire, il raconte sa cure de désintoxication à la morphine (suite à un accident de voiture), le palfium plus exactement, qui se soldera par un échec. L’écrivain était devenue dépendante aux médicaments en 1957 après l’accident de voiture qui lui a causé de vives douleurs tout au long de sa vie. L’auteur de Bonjour tristesse y exprime notamment sa peur du déclin, de la souffrance physique et du spectre de la mort.

« J’irai cracher sur vos blogs » : Quand les blogs fustigent les blogs…

Un petit tour sur les blogs littéraires nous révèle quelques billets plutôt amers sur la blogosphère, ces derniers temps. Crise d’adolescence ou âge de la maturité ? Toujours est-il que les claviers ne sont pas toujours tendres envers leurs condisciples ! Petit florilège de ces derniers remous… Sans pitié, cinglant et enflammé !