Buzz littéraire

Articles de cet auteur

Et le hérisson de Muriel Barbery devient film et sort en poche !

Comme nous vous l’annoncions précédemment, le best et long-seller, L’élégance du hérisson de Muriel Barbery (un million cent quarante-six mille exemplaires s’étaient vendus en France fin 2008 à un rythme moyen de 7 500 par semaine selon le Figaro) sort en poche et passe sur grand écran le 3 juillet prochain, sous le titre de « Le hérisson ». En avant-première découvrez la bande-annonce de ce film avec dans le rôle titre de la « concierge érudite » Renée, Josiane Balasko, ainsi que les commentaires de sa réalisatrice, Mona Achache, sur cette adaptation littéraire :

« Confessions d’une accro du shopping » de Sophie Kinsella : Les malheurs d’une « material girl » (+ extraits)

Penchons-nous sur « Confessions d’une accro du shopping » de Sophie Kinsella, l’un des derniers gros succès en date, suite à l’article « Chick lit’ : littérature de décérébrée ou comédie de moeurs ? », récemment adapté au cinéma et qui fait l’objet d’une réédition spéciale chez Belfond. Ce premier tome de la série (vendue à plus de 600 000 exemplaires en France) signée Sophie Kinsella, ex journaliste financière (dépressive) s’inspire de son expérience pour nous conter les mésaventures de son héroïne : la facétieuse et dépensière, Becky Bloomwood.

Chick lit’ : littérature de décérébrée ou comédie de moeurs ?

Ces trois dernières années ont été marquées par la croissance du rayon dit de « chick lit » (voir dossier), qualificatif peu flatteur pour désigner cette flopée de romans pour filles mettant en scène des héroïnes, en général belle, célibataire et branchée souffrant de défauts « typiquement féminins » tels que le shopping, l’abus de chocolat voire de bières, suivi de complexes et de régimes forcenés ou encore la chasse au bon parti dans le Londres ou le New-York chic…


Photo : Sophie Kinsella et Lauren Weisberger, deux reines de la Chick lit’

SFR lance le roman sur mobile

Ecrit par le prix Goncourt 1994, Didier van Cauwelaert, Les aventures de Thomas Drimm peut être téléchargé sur plus de 400 types de téléphones mobiles du marché. Après Bouygues Telecom qui a lancé la semaine dernière le téléchargement de mangas, ces célèbres BD japonaises, sur le téléphone mobile, c’est au tour de SFR de lancer …

Lire la suite

L’insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera : « Que peut valoir la vie, si la première répétition de la vie est déjà la vie même ? » (2/2)

2e partie de notre chronique (voir la première partie) : La délicate articulation/imbrication d’une histoire d’amour avec le contexte politique, « Vivre dans la vérité », une obsession forte de l’auteur, La dimension philosophique : sous le signe de Nietzsche et de Parménide et discussion de sa théorie sur « l’inexpérience terrestre », Une réflexion sur l’art et la beauté, Quelques mots sur l’adaptation cinématographique du roman par Philip Kaufman (avec Daniel Day-Lewis et Juliette Binoche)

J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian: « Outrage aux bonnes mœurs », L’histoire d’un canular devenu roman culte…

« J’irai cracher sur vos tombes » de Boris Vian porte sur la 4e de couv’ de sa version poche la mention: « Il n’y a pas beaucoup d’écrits de Vian dont il ne suffise de lire trois lignes anonymes pour dire tout de suite : « Tiens, c’est du Vian ! » ». Etrange remarque car justement ce qui frappe, c’est l’incroyable métamorphose de l’auteur qui, avec ce roman, publié sous le pseudo de Vernon Sullivan, change totalement de registre ! C’est un autre Boris Vian radicalement différent (même si l’on pourra reconnaître, après coup, des clins d’œil à son univers) qui se dévoile sous nos yeux stupéfaits, fascinés… ou effrayés.

Audrey Diwan nous parle de Simone de Beauvoir et de ses romans clé

Le site Dans ma bibliothèque que nous vous présentions récemment vient de publier une interview d’Audrey Diwan, qui n’aurait peut-être pas dû placer son micro sur la bretelle de son débardeur fort échancré…, auteur de deux romans La fabrication d’un mensonge et De l’autre côté de l’été. La jeune écrivain qui cherche à explorer « les …

Lire la suite

People et littérature : Brigitte Bardot (par S. de Beauvoir), Britney Spears (par V.Despentes, Nicolas Rey), Anna Nicole Smith (par J.Sorman, F. Bégaudeau…)…

Alors que le Grand Palais expose Andy Warhol et que Pompidou propose une conférence sur Britney Spears comme « incarnation des mutations de la culture de masse », quels sont les liens entre les grandes icônes pop et l’art, plus précisément la littérature. La pop lit’ ou comment transfigurer le « people » en matériau littéraire… A l’époque déjà, Simone de Beauvoir avait eu l’occasion de s’exprimer sur le phénomène B.B (le « Lolita syndrom » comme elle l’avait surnommée) car on l’a un peu oublié mais l’actrice était alors l’objet d’une vaste traque oscillant entre haine et adoration (le film « Vie privée » de Louis Malle où elle incarne son propre rôle le montre cruellement allant jusqu’à mettre en scène sa mort due à un flash de paparazzi). La société du spectacle et ses cultes déglingués inspirent régulièrement les écrivains…

Dites bonjour à l’automate : l’emploi des bibliothécaires menacé ?

Comme tout panier percé qui se respecte, je profite largement du réseau des 58 bibliothèques de Paris pour emprunter mes livres et je dois dire que je suis assez impressionnée par la qualité du service, la richesse de l’offre et son actualisation. Il y a peu de livres que je n’ai réussi à trouver par leur biais, en particulier les livres désormais introuvables dans le commerce (et qui peuvent même être retrouvés en les faisant acheminer depuis la réserve centrale). Autre service fort appréciable : la réservation d’ouvrages déjà empruntés avec l’appel du bibliothécaire à votre domicile pour vous prévenir de sa disponibilité.
Ces derniers mois, l’accent a été mis sur les services informatiques avec un catalogue informatisé accessible depuis Internet qui permet de rechercher tranquillement chez soi, sans se déplacer, les ouvrages souhaités et consulter leur disponibilité.

Les ravages de l’amalgame littérature et politique: Milan Kundera, une victime de plus

On a beaucoup parlé ces derniers temps du grand écrivain Milan Kundera, pour diverses raisons mais jamais les bonnes… Fin 2008, une sombre histoire est brandie : des archives exhumées de nulle part par un journal tchèque, pour qui on ne fera pas de publicité supplémentaire ici, et qui l’accuse ainsi de délation. Les opinions se divisent, certains soutiennent l’écrivain, d’autres l’accusent, se fendent de (très) longs articles, remontant et reconstituant avec force détails tout le parcours « trouble » politico-historique de l’auteur, pour en arriver à la conclusion, implicite ou non, que cet auteur n’aurait jamais dû être admiré comme il l’a été. Pourquoi ? Mais parce que c’est un traître pardi ! Quel rapport avec ses romans, avec la littérature ? Aucun, mais quelle importance ! L’important ce sont les faits, les actes (véridiques ou non, pris ou non dans la complexité de leur contexte) de l’homme dans sa vie.

A quoi pensait Roger Federer ? Une balle de match ré-écrite par Nicolas Rey

A quoi peut bien penser à l’instant fatidique, celui qui est à une balle de devenir enfin champion ? Dans le cadre du « double-jeu » entre Nicolas Rey et Philippe Delerm pendant le tournoi de Roland Garros, c’est ce que s’est amusé à imaginer l’auteur de « Courir à trente ans » dans son ultime chronique (intitulée « Le samouraï ») sur la finale de Roger Federer. Ou l’art de transfigurer la victoire en mariage sacré… :

Fête des mères : 7 écrivains élisent leur personnage de « marâtre » préféré en littérature

Richard Ford publiait récemment en poche son roman intitulé sobrement « Ma mère » qui comme son nom l’indique est un portrait épuré de celles que nous fêterons demain. Il tente ainsi de « capter quelque chose qui tient à l’essence de la vie », d’explorer cette identité profonde entre mère et fils en reconstituant, comme un pzzle, son enfance dans l’Arkansas, sa jeunesse turbulente pendant la Grande Dépression et sa vie de femme jusqu’à son cancer. « A-t-on jamais une relation avec sa mère ? Non, je ne crois pas. » écrit-il. De son côté, L’Express célèbre les mères à contre-courant en demandant à sept écrivains quel était leur personnage de « marâtre » préféré dans la littérature. Verdict :

« Le but de tout écrivain devrait être de voir dans un visage d’homme une sole, de la confiture, un tiroir ou une maison » : Le pouvoir des images selon Frédéric Beigbeder

Dans « Histoire d’une vie », le romancier israélien Aharon Appelfed écrivait “Seuls les mots qui sont des images demeurent. Le reste est un brin de paille”. Dans l’une de ses chroniques pour le magazine Lire, « La métaphore de la sole », Frédéric Beigbder lui fait écho. Alors qu’il relisait Colette, il analyse ce qui fait, selon lui, la force d’un texte et ce qui fait qu’il accède à une forme d’éternel : la puissance de ses images.

Interview de Douglas Kennedy (Quitter le monde) : « La vie quotidienne c’est un vernis très fragile. » / « L’ennui est un pêché mortel ! »

Impossible d’échapper au buzz autour de Douglas Kennedy, « le plus français des écrivains américains » (traduit dans 21 langues mais inconnu aux Etats-Unis !) et accessoirement fabriquant officiel de best-sellers. Creusant le sillon du roman dit populaire à tendance intimiste et (pseudo ?-) existentialiste, l’auteur de « La poursuite du bonheur », loin d’être un styliste, bénéficie néanmoins d’une image un peu plus noble qu’un Marc Lévy. A travers ses grandes sagas, il dessine le destin d’hommes ou de femmes en rupture avec leur milieu familial, souvent en fuite et en quête d’eux-même avec au milieu en général un grand rebondissement qui fait s’écrouler tout ce qu’ils avaient tenté de reconstruire… Bref une mécanique romanesque bien huilée et efficace comme on dit. C’est de nouveau son talent de « storyteller page-turner » qui est à l’œuvre dans son dernier opus : « Quitter le monde » (tiré à 200 000 exemplaires ; tirage moyen d’un roman en France: 3000), que la critique n’a pas hésité à considérer comme son meilleur roman, mais aussi l’un des plus noirs. L’écrivain affable donnait une interview intéressante à la chaîne LCI, à ce sujet :

Après Sex and the city, Candace Bushnell décrypte le début du XXIe siècle côté Fifth avenue…

Dix ans après Sex and the City, Candace Bushnell revient avec « Cinquième avenue » et diagnostique les symptômes de l’époque à travers les habitants d’un riche immeuble new-yorkais. Un nouveau roman jugé « addictif » par Nelly Kaprièlan, critique du Journal Les inrockuptibles, qui n’hésite pas à le qualifier comme « son meilleur roman » et à le comparer à un « Balzac qui s’hybriderait avec Friends ».
Avec l’œil sociologique aiguisé qui avait fait le succès de Sex and the city, Bushnell saisit le début de notre XXIe siècle, ses désillusions, ses illusions, ses nouveaux instruments sociétaux (iPhone, blogs et hedge funds).

Quand Roland Garros inspire les auteurs : Nicolas Rey, Philippe Delerm, Dupuy-Berberian

Les auteurs transforment leur stylo en raquette le temps du tournoi de Roland Garros et nous livrent des textes inspirés des matchs et de l’ambiance du Central. Nicolas Rey, Philippe Delerm ainsi que le duo de dessinateurs Dupuy-Berberian se sont prêtés au jeu… set et match !
Chaque jour, du 28 mai au 7 juin, ils portent « Un Autre Regard » drôle, émouvant ou même cynique sur les matchs écoulés. Outre leurs billets d’humeur, on pourra apprécier plus particulièrement les questionnaires thématiques auxquels les écrivains ont répondu. Les réponses de Nicolas Rey (qui rêve de voir Federer gagner, « question de style » écrit-il) suivies de celles de Philippe Delerm :

L’écume des jours de Boris Vian : L’adieu à la lumière…

« L’Ecume des jours » de Boris Vian fait partie des bides littéraires de l’année 1947… Eh oui, passé presque inaperçu lors de sa sortie, il faudra attendre 1963 et sa ré-édition chez 10/18 pour que le roman (devenu film en 1968) devienne culte. Publié à l’âge de 26 ans, il tire son inspiration d’une multitude de sources à commencer par le jazz de New Orleans (seul représentant de la jazz lit’ !) mais aussi la maladie de sa femme Michelle, son travail ennuyeux et répétitif en tant qu’ingénieur pour l’AFNOR mais aussi de la lecture de Faulkner (en particulier « Moustiques »), les bayous et marais du bas Mississipi, PG Wodehouse, Lewis Carroll, Queneau, Mac Orlan…, ou encore le cinéma américain et les dessins animés, sans oublier l’existentialisme sartrien…

Vous souvenez-vous de Claire Legendre et de Lola Gruber ?

Les jeunes auteurs se succèdent, écrivent parfois un roman remarqué et puis tombent plus ou moins dans l’oubli… C’est un peu le cas de la jeune Claire Legendre qui avait fait scandale il y a quelques années, avec son deuxième roman choc « Viande », alors qu’elle n’avait que 20 ans, aussitôt classée dans la catégorie des jeunes auteurs trash aux côtés d’une Virginie Despentes.

La suite de « L’attrape-coeurs » (Salinger) : bonne nouvelle ou sacrilège ? Salinger lance un procès !

Holden Caulfield, le héros de l’Attrape-coeurs, gamin en fuite, attachant et mélancolique, peut-il vieillir ? A cette question, la réponse est malheureusement oui puisque un écrivain américain d’origine suédoise, John David California, âgé de 32 ans, vient d’écrire la suite du roman mythique de J. D. Salinger. Sacrilège ou bonne nouvelle ? A vous de juger… Pour J.D Salinger, c’est tout vu : il vient de lancer un procès contre le jeune « imposteur » !

Tous les moyens sont-ils bons pour créer le buzz ? Les éditions Michel Lafon réagissent à la polémique

Le bouche à oreille, le buzz littéraire, est bien entendu déterminant pour faire connaître un livre et donner envie de lire. Néanmoins, lorsque celui-ci est créé artificiellement par des méthodes marketing plutôt douteuses, l’effet obtenu peut s’avérer complètement contraire à celui attendu…