Buzz littéraire

Articles de cet auteur

Quand Iggy Pop rencontre Michel Houellebecq (interview croisée) : « Un livre c’est comme une guitare acoustique »

A l’occasion d’une grande interview mise en musique par le journal Les Inrockuptibles, l’interprète et compositeur de « I wanna be your dog », Iggy Pop a rencontré Michel Houellebecq dont le dernier roman, La possibilité d’une île, lui a inspiré son dernier album «Préliminaires» qui sort le 25 mai. Cet album est né après qu’Iggy Pop eut été contacté pour écrire la bande originale d’un documentaire consacré au tournage par Houellebecq de l’adaptation cinématographique du livre. Cet album est aussi un hommage à la culture française, comme l’a indiqué le musicien. Au cours de cet entretien, toujours un peu ésotérique quand Michel Houellebecq nous parle de « ses sentiments profonds pour les chiens »…, on apprend ce que ces deux artistes se sont apportés mutuellement (edit : à noter que le magazine Technikart consacre lui-aussi sa une au duo):

A la découverte de la bibliothèque des « people »…

Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es. Cet adage a inspiré la création d’un nouveau blog par les sites ULike.net et LePost.fr. Baptisé « Dans ma bibliothèque », il propose une série de vidéos axées sur la découverte de la bibliothèque d’une personnalité, plutôt orientée show biz pour l’instant :

Pourquoi Stephenie Meyer fascine-t-elle ? (+ citations de l’auteur)

Depuis quelques mois, un nom truste les premières places des palmarès de vente des livres qu’il s’agisse de « Fascination », « Tentation », « Hésitation » ou encore « Révélation » : celui de son auteur, Stephenie Meyer, tranquille desesperate housewife mormone d’Arizona que rien ne prédestinait à l’écriture si ce n’est un rêve qui aurait tout déclenché… Sa saga vampiresque remporte un engouement sans précédent, auprès des lecteurs… et surtout lectrices ! Un public d’adolescentes mais aussi, plus étonnant, de (plus ou moins) jeunes adultes. Si beaucoup s’accordent à reconnaître la piètre qualité de son style littéraire, il n’en demeure pas moins qu’une véritable addiction se crée à la lecture de ses pages qui se « dévorent sans honte », selon l’expression des adeptes.
Alors comment expliquer ce succès phénoménal ?
Décryptage :

VAMPIRES & LITTERATURE / La Bit lit’ : renouveau du genre littéraire des vampires ?

Après la chick lit’ (littérature de filles axée notamment sur le shopping et la romance), voici que l’on entend un peu partout l’expression de « bit-lit », un nouveau genre littéraire né de la contraction entre cette première et « bit », le prétérit de « bite », « mordre » en anglais. En résumé, la bit-lit correspondrait donc à une littérature mettant en scène de jeunes et belles héroïnes en prise avec des créatures qui mordent comme les vampires ou les loups-garous. Particularité : elles évoluent dans un quotidien réalité, mâtiné par intermittence de touches de fantastique (combat avec des vampires, etc). C’est le contraste de cette double-vie qui fait tout le succès de ces romans dont la série TV « Buffy contre les vampires » serait le précurseur. Ce genre est assimilé à de la fantasy urbaine (« urban Fantasy »).

« Ames perdues » de Poppy Z. Brite: Sang et stupre au lycée…

« Ames perdues » de Poppy Z. Brite, est le premier roman, (« Lost souls » en VO) publié à 25 ans, en 1992.
Considérée comme la chef de file d’une nouvelle génération d’auteurs entre littérature underground et terreur, Poppy Z. Brite a été étiquetée de « Stephen KING-trash-punk » ou d’écrivain « gothico-branchée ». Si ses romans s’ancrent bien dans un univers plutôt noir voire macabre, dit « amoral » orienté « sex, drug et rock », c’est avant tout l’esthétique et l’écriture organique qu’il faut retenir de la dame de la Nouvelle Orléans.

Nouveau roman Bret Easton Ellis : la suite de « Moins que zéro »

Bret Easton Ellis qui a quitté New-York pour s’installer à Los Angeles, finalise actuellement son nouveau roman qui sera une suite de son premier et sublime roman : « Moins que zéro » (« Less than zero »), inspiré de l’univers de Joan Didion (« Maria avec ou sans rien », « Play it as it lays » en VO). Intitulé « Imperial Bedrooms », …

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« Le roman et la vraie vie », dialogue entre Olivier Adam et Irvine Welsh (conférence Salon du livre 2009)

Le vendredi 13 mars 2009, sur le plateau de la « Place des Livres » du salon du livre de Paris, les écrivains Irvine Welsh, fraîchement publié aux éditions du Diable Vauvert avec Glu et Olivier Adam, fraîchement récompensé par le Prix RTL-Lire pour Des vents contraires, étaient les invités de Bruno Le Dref, rédacteur en chef de la rédaction de France2, pour une conférence intitulée « le roman et la vraie vie ».

« Le renouveau de la littérature américaine », conférence Salon du livre mars 2009

Nelly Kaprièlian, critique littéraire pour le journal « Les Inrockuptibles » et l’émission radio « Le masque et la plume », se passionne pour la littérature américaine et a même participé à la réalisation d’un documentaire (« Romans made in New York » diffusé sur Arte). A travers les portraits de six écrivains américains, ce film tentait de radiographier la nouvelle génération d’auteurs new-yorkais qui a succédé aux célèbres et incontournables Jay McInerney et Bret Easton Ellis, auteurs phares de la « Génération perdue ». Toutes ces rencontres dessinaient un portrait de la société américaine de l’après 11 Septembre tout en évoquant les enjeux littéraires et esthétiques auxquels font face ces jeunes auteurs.

Au salon du Livre, un débat sur le même thème a été organisé. Animé par Nelly Kapriélan, il a évoqué l’émergence, depuis une décennie, de différents jeunes auteurs américains, nés pour la plupart entre 1974 et 1978, sur la scène littéraire US. Jonathan Safran Foer, Nicole Krauss, Jonathan Franzen, Marisha Pessl, Dave Eggers, Keith Gessen, Benjamin Kunkel, sont-ils parvenus, à l’égal de leurs ainés 20 ans plus tôt, à renouveler le roman américain ? Comment se situent-ils par rapport à eux ? Comment, en quelques romans, ont-ils marqué la littérature américaine et vers quoi l’orientent-ils? Benoît Yvert, président du CNL, Olivier Cohen, éditeur (L’Olivier), Christine Jordis, écrivain et éditrice (Gallimard), Pierre-Yves Pétillon, spécialiste de la littérature américaine et Michel Lederer, traducteur, tentent une approche autant synthétique que subjective en ne manquant pas de citer d’autres auteurs… !

« Je trouve la chanson d’Orelsan très bien, efficace, drôle et bien foutue. » (Virginie Despentes)

Dans une interview au journal Les Inrockuptibles, Virginie Despentes, particulièrement discrète ces derniers temps après le succès de King Kong Théory, donne de ses nouvelles en direct de Barcelone où elle s’est installée : entre la finalisation de son nouveau roman et sa réaction à la polémique autour des paroles de la chanson « Sale pute » d’Orelsan (elle qui a été au cœur de la polémique avec son roman « Baise-moi »)…

« Les déferlantes » de Claudie Gallay: extraits choisis

Si vous êtes passé à côté du raz-de-marée de ce roman, best et long-seller à l’image de sa consœur Muriel Barbery, voici quelques extraits choisis pour vous « mettre dans le bain » de son style elliptique et de son écriture abrupte et dépouillée comme les landes normandes qu’elle décrit… :

Que lit Barack Obama ?

Le président des Etats-Unis s’est fait remarquer par son éloquence et son goût des lettres, allant jusqu’à convier une poétesse (Elizabeth Alexander) lors de son investiture. On ne sait pas si La princesse de Clèves fait partie de ses lectures mais quelques indices sur ses « romans de chevet » ont percé à travers les discours, interviews ou encore la page Facebook de ce grand orateur. Un bel éclectisme :

Je blogue, tu blogues, nous bloguons, et vous ? (Conférence Salon du livre 2008)

Un dernier petit souvenir d’une conférence du Salon du livre 2008…
Vendredi 14 mars 2008, 10h50. Les allées du Salon du Livre, fraîchement inaugurées, sont encore praticables, voire désertes. Un répit avant le rush du week-end. Il faut dire que rares sont les auteurs présents, toute la programmation des dédicaces est concentrée sur la fin de semaine et mardi soir, pour la nocturne. Les vedettes du jour ? Exposants, conférenciers et invités… A priori rien de très palpitant pour le plus grand nombre… Pourtant, tout au fond du démesuré Hall 1 de la porte de Versailles, un petit quelque chose d’intéressant se prépare : une rencontre de passionnés qui interrogent leurs rapports à l’écriture à travers leurs blogs. Karine Papillaud, Serge Roué, Gilles Cohen Solal et Lorenzo Soccavo. Rencontre :

« Néfertiti dans un champ de canne à sucre » : Quand Philippe Jaenada tente d’écrire son « 37°2 le matin »…

Après le succès de son premier roman « Le chameau sauvage », prix de Flore 1997, Philippe Jaenada publiait en 1999 « Néfertiti dans un champ de canne à sucre », que les éditions Points ré-éditent aujourd’hui en poche (après une première parution chez Pocket). Il confirmait ainsi son talent pour les histoires d’amour insolites et cocasses portées par des anti-héros trentenaires aussi maladroits qu’attachants. Toutefois la désinvolture et la légèreté prennent ici des accents plus sombres voire violents (et amorcent son quatrième roman dans la même veine, « Le cosmonaute », qui en est en quelque sorte la suite). Un roman qu’il qualifie de « très lourd à porter » et de « très intime ». A travers cette histoire de « star-crossed lovers », il nous raconte sa rencontre avec une « Betty Blue » qui l’entraîne dans une passion aussi intense (et torride !) que destructrice. Malheureusement contrairement à Djian, le récit, qui ne manque pas d’étincelles, finit par piétiner, à l’image de ses deux personnages, faute de vrai crescendo…

Conférence Salon du Livre : « Publier, et après ? » (16 mars 2008)

Avant de vous donner un aperçu de quelques conférences du Salon du livre 2009, voici un petit souvenir de celui de l’an passé qui n’a rien perdu de son actualité : C’est devenu un des rendez-vous phare du salon du livre, le dimanche en fin de matinée, le Journal du Dimanche proposait une conférence / débat aux visiteurs. Cette année la causerie s’intitule « Publier, et après ? » Un vaste programme … Être publié et lu, le rêve de tout écrivain, non ? Mais qu’est-il réellement de l’après-publication dont on parle peu ? Comment un auteur gère-t-il l’interprétation, la réception, la médiatisation de son travail, les critiques des médias ou le silence autour de sa dernière parution ? C’est ce qu’ont essayé d’éclaircir les invités de Patrice Trapier, rédacteur en chef du JDD et sa chef de rubrique Lire, Marie-Laure Delorme. Autour de la table ont pris place Jean-Marc Roberts (écrivain et PDG des éditions Stock), Bruno Le Maire (homme politique et auteur Des hommes d’état, Grasset), Vincent Delecroix (philosophe et auteur de « La chaussure sur le toit », Gallimard) et l’emblématique chroniqueur du JDD : Bernard Pivot.

L’art, la violence et la morale : d’Oscar Wilde à Orelsan en passant par Bret Easton Ellis…

Suite à une émission de LCI regardée hier midi (« On en parle », animée par Valérie Expert), j’ai envie de réagir à la polémique suscitée par les paroles de la chanson « Sale pute » du rappeur Orelsan. Certes il ne s’agit pas d’un sujet strictement littéraire (et passible de hors sujet sur un blog littéraire !), mais ce qui m’intéresse ici c’est le débat, une fois de plus soulevé, sur l’art et la morale.

« Zones humides » de Charlotte Roche : livre, buzz, blog et hémorroïdes…

Ces dernières semaines ont été marquées par le buzz (venu d’Allemagne) accompagnant la sortie française du best-seller polémique (plus d’un million d’exemplaires vendus) de la journaliste Charlotte Roche : « Zones humides ». Un titre qui veut bien dire ce qu’il veut dire et nous entraîne dans l’intimité la plus crue d’une jeune fille hospitalisée pour cause de « fissure anale ». Le prétexte à une introspection égayée d’anecdotes sur ses « selles sanglantes » et autres détails croustillants sur ses pratiques scato-génitales. Arte a consacré un documentaire à ce livre phénomène et à son auteur (voir vidéos ci-dessous).

D’autres vies que la mienne d’Emmanuel Carrère: Les conditions humaines

D’autres vies que la mienne d’Emmanuel Carrère a été salué comme un véritable chef-d’oeuvre dans les milieux littéraires. Il accomplit l’exploit de traiter « de vie et de mort, de maladie, d’extrême pauvreté, de justice et surtout d’amour », en évitant tous les clichés et en collant au plus près à la réalité. Un titre qui montre …

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La Solitude des nombres premiers de Paolo Giordano: « Ces nombres auraient peut être préféré être comme les autres, juste des nombres quelconques, et qu’ils n’en étaient pas capable. »

Premier roman du turinois Paolo Giordano (écrit à l’âge de 26 ans, tout en préparant un doctorat en physique théorique), La Solitude des nombres premiers (en italien: La solitudine dei numeri primi), best seller en Italie -vendu à plus d’un million d’exemplaires- et lauréat du prestigieux prix Strega, est un anti-conte de fée, placé sous …

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« La princesse de Clèves » vue par M.Darrieussecq, R.Jauffret, F.Beigbeder, A.Nothomb, C.Dantzig

A l’occasion de l’émission « La Grande librairie » diffusée pendant le Salon du livre, une galerie d’écrivains a été conviée à parler de son livre de chevet majeur mais également du classique qui lui tombe des mains… La princesse de Clèves était de la partie et a suscité un petit débat entre Régis Jauffret, Amélie Nothomb, Frédéric Beigbeder et Charles Dantzig.
De son côté, Marie Darrieussecq a livré son analyse de ce roman emblématique de l’Ancien régime, au journal Les Inrockuptibles. Elle voit en la malheureuse héroïne l’incarnation d’une vraie rebéllion ou d’une figure à la Bartleby…

« La princesse de Clèves » : une récupération politique qui occulte l’oeuvre…

Le Salon du livre 2009 aura marqué un point d’orgue à la « croisade » Princesse de Clèves lancée depuis la fâcheuse (et désormais fameuse) déclaration de Nicolas Sarkozy en 2006, lors d’un meeting UMP : « La princesse de Clèves ! Voilà ce que donne l’Education nationale pour épreuve d’examen ! Etonnez-vous que ça aille …

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