Buzz littéraire

Articles de cet auteur

Régis Jauffret, François Bégaudeau, Olivier Adam, Catherine Cusset, Pierre Bordage… vous présentent leurs (anti-) voeux 2009

A la demande du magazine Télérama, une dizaine d’écrivains a imaginé une nouvelle ayant pour thème le passage de 2008 à 2009. Un exercice auquel ils se sont pliés avec originalité, chacun restant fidèle à son univers !

Le fond des forêts de David Mitchell : L’Initiation de Jason Taylor

Paru en 2009, Le fond des forêts, de David Mitchell est un récit initiatique qui tranche par sa forme intimiste à tendance autobiographique. « Nous devons tous un jour ou l’autre affronter nos démons, Taylor, et pour vous, ce jour est venu. » Le fond des forêts ne contient pas, à proprement parler, d’intrigue. David …

Lire la suite

« Miss.Tic, Femme de l’être » (Beau livre)

Pour cette nouvelle année 2009, nous vous souhaitons des histoires émouvantes, poignantes, envoûtantes… « à dormir debout ou à coucher dehors », comme le dit Miss.Tic à qui l’on emprunte sa plume en forme de bombe, à l’occasion de la sortie d’un beau livre qui lui est dédié : « Miss.Tic, Femme de l’être ».

« Joséphine » de P. Bagieu, « Seule en solo » d’Oxolaterre/S.Zuber, « Moi, je » A. Picault, « Péchés mignons » de M.Mazaurette/A. de Pins : les Bridget Jones version BD

Pas évident de s’attaquer au sujet ultra-rebattu de la célibataire trentenaire après le phénomène Bridget Jones (et ses épigones). Le thème est épuisé serait-on tenté de penser après les innombrables variations tant littéraires qu’audiovisuelles.

Et pourtant trois jeunes auteurs n’ont pas hésité à s’approprier cette désormais figure classique. Originalité c’est en version BD qu’elle se réinvente avec plus ou moins d’humour et de singularité. La célibattante, un sujet inépuisable ? (à noter également la sortie d’un nouvel opus d’Aurélia Aurita : « Je ne verrai pas Okinawa »)

Les livres issus du web continuent de fleurir… (Eric Chevillard, « Vie de merde »)

(mise à jour) La rentrée littéraire de septembre 2008 aura été riche en livres issus de blogs avec la parution (assez controversée) de « Brèves de blog : Le nouvel âge de la conversation » de Pierre Assouline, célèbre critique et blogueur littéraire ( La république des livres sur Lemonde.fr), anthologie des commentaires les plus érudits, virulents …

Lire la suite

Michel Houellebecq et moi : Histoire d’une rencontre littéraire (1)

A l’occasion de la sortie d’ « Ennemis publics », le livre de correspondance entre Michel Houellebecq et Bernard-Henri Lévy, j’ai eu envie de revenir sur mon rapport personnel à l’œuvre de l’auteur des Particules élémentaires.

Loin des polémiques stériles ou des déclarations « clash », j’aimerais essayer d’expliquer pourquoi Michel Houellebecq fait partie de ces quelques auteurs (contemporains en tout cas) qui ont marqué mon « chemin » de lectrice. Avec le nombre de réactions/analyses suscitées à chacun de ses livres, on pourrait en écrire 10, du coup on ose pas forcément en rajouter une couche… Tant pis, je pollue quand même d’une cyber-page de plus l’océan des pages web déjà consacrées au plus célèbre touriste de Thaïlande…

Interview de William Réjault (Ron l’infirmier) « Quand le matériel de départ est bon, blog ou pas blog, le talent finit par être reconnu, sur du long terme. »

A l’instar du pionnier français « Max » (aujourd’hui disparu de la circulation ?), William Rejault alias Ron l’infirmier s’est fait connaître par son blog (lancé en 2004) dans lequel il racontait son quotidien d’infirmier sous forme d’anecdotes et de tranches de vie bien senties et parfois émouvantes. Une sorte de série « Urgences » façon blog. Très vite le succès est au rendez-vous: sa verve et la justesse de son regard sont plébiscitées par des internautes chaque jour plus nombreux, alimentant le bouche à oreille autour du jeune auteur. Contacté par les éditions Privé, il accède au sésame de la publication papier qui fait tant rêver, en 2006, suivi aujourd’hui d’une sortie poche (revue et corrigée) de ce premier recueil de nouvelles aux éditions J’ai lu, tout en sortant en parallèle une « saison 2 » intitulée « Quel beau métier vous faites ! ». Il a accepté de revenir sur toute cette aventure, ses déboires et ses joies, et de nous livrer son regard sur l’essor des livres issus de blogs (blog-book : « blook » selon le terme anglais) :

Sélection livres de Noël et petit bilan lectures 2008…

Comme le veut la tradition, voici nos sélections de livres pour l’année 2008, pouvant vous donner des idées pour vos cadeaux de Noël ou des idées de lecture tout simplement. Découvrez nos choix répartis selon 3 critères : coup de cœur, bonne surprise et livre culte de nos lectures 2008 avec obligatoirement au moins un roman paru cette année (mais pas que) :

« Chômeurs academy » de Joachim Zelter : Le meilleur des mondes… sans chômeurs (ces horribles bestioles !)

Non ce n’est pas le nouveau programme lancé par TF1 et ici on ne formate pas de futures stars des charts mais l’on « redresse » du chômeur en bonne et due forme (toute ressemblance avec des faits existants…) ! Le chômeur, cet horrible parasite, qu’il faut à tout prix éradiquer de nos sociétés capitalistes. C’est en tout cas l’objectif de Sphericon, ce centre de formation au service des « jobs centers » (l’équivalent de nos ANPE) dans cette ville futuriste en 2016 qu’a imaginé l’allemand Joachim Zelter. Péchant un peu par son manichéisme et sa caricature, l’auteur perclu de cynisme libéral n’en trace pas moins un portrait au vitriol de nos sociétés obsédées par la performance, la « valeur travail » et le formatage des individus jusqu’au vertige existentiel. Un récit d’anticipation glacial qu’on ne peut s’empêcher de rapprocher de 1984 pour le « novlangue » corporate créé par ses dirigeants ou encore du Meilleur des mondes pour l’eugénisme social. Extraits choisis :

24 secondes dans la vie de Stéphane Million, éditeur [BUZZ… littéraire Guest] #2

Dans le cadre de notre rubrique « BUZZ… littéraire Guest », notre invité Stéphane Million, jeune éditeur indépendant et fondateur de la revue littéraire « Bordel » vous donne rendez-vous mensuellement pour une tranche de vie express sur son nouveau métier et livre son regard de lecteur impénitent sur l’actualité littéraire.
Cette semaine il se prépare aux fêtes de Noël et jette un œil rétrospectif aux prix littéraires qui ont plu ces dernières semaines…

Les accommodements raisonnables : Jean-Paul Dubois retrouve le souffle d' »Une vie française » (chronique comparée)

Après « Hommes entre eux », relatif à l’étrangeté et « …Monsieur Tanher », roman plutôt comique, -qui m’avait laissée sur ma faim-, Jean-Paul Dubois retrouve avec Les accommodements raisonnablesun souffle romanesque virevoltant digne de son roman de 2004, le sus-nommé « Une Vie française ». Jean-Paul Dubois a écrit et déployé le grand roman que nous attendions. Et son accueil par la critique fut fort bienveillant. Frédéric Beigbeder nous avait prévenu dans sa chronique Lire d’août dernier en nous disant, que le nouveau roman de JP Dubois lui avait permis de « retrouver avec jubilation la mélancolie ordinaire de l’auteur »

« Transformer la France en un pays de bouquineurs » (Alexandre Jardin)

A l’occasion de son départ de l’association « Lire et faire Lire » (dont le principe consiste à envoyer des retraités dans les écoles lire des histoires aux enfants) et qui touche aujourd’hui 250.000 enfants environ, via 12 à 13 000 bénévoles, l’écrivain Alexandre Jardin, son fondateur depuis 1999 (avec Pascal Guénée), s’exprime sur ses objectifs qu’il …

Lire la suite

Cormac McCarthy et Dostoïevski vus par Jérôme Attal

Dans son (toujours aussi) passionnant journal en ligne, l’écrivain et musicien Jérôme Attal (qui vient de publier « Le garçon qui dessinait des soleils noirs » aux éditions Stéphane Million) confie ses impressions de lecture sur le dernier roman apocalyptique, « La route », du géant des lettres américaines, Cormac McCarthy, prix Pulitzer 2007 et acclamé de toute part. Il tisse un parallèle avec la situation actuelle au Congo et Dostoïevski :

Nouvelle traduction pour le best-seller « Cul de sac » de Douglas Kennedy

A l’occasion des fêtes, le best-seller « Cul de sac » de Douglas Kennedy (adapté au cinéma par Stephan Elliott, le réalisateur de Priscilla, Folle du Désert, sous le titre « Welcome to Woop Woop », non distribué en France) s’offre une nouvelle traduction et se rebaptise « Piège nuptial ». L’occasion de (re)découvrir ce polar sur fond de crise de …

Lire la suite

Salon de l’édition indépendante « L’autre livre » : interview de Francis Combes, son président, « Préserver la bibliodiversité française »

« L’autre livre » organise le 6ème Salon de l’édition indépendante du 28 au 30 novembre 2008 de 11h à 20h à l’Espace des Blancs Manteaux, 48 r vieille du Temple, PARIS 4ème. Ce salon permet de découvrir la production littéraire de 165 éditeurs français ou étrangers revendiquant leur « bibliodiversité ». Intrigués par ce concept, nous avons voulu en savoir plus avec Francis Combes, son président qui a bien voulu nous éclairer sur la situation et les spécificités de l’édition indépendante en France.

Interview de Régis de Sa Moreira : « J’essaie d’écrire des livres, pas de les analyser. Je ne peux quand même pas faire le boulot des journalistes ! »

Régis de Sa Moreira, un jeune auteur âgé de 35 ans, qui trace son sillon discrètement mais sûrement au sein de la littérature nouvelle génération, a fait ses débuts au Diable Vauvert, en même temps que son confrère Nicolas Rey avec un premier opus intitulé « ‘Pas de temps à perdre » en 2000. Toujours fidèle à la maison fondée par Marion Mazauric, il publie en cette rentrée littéraire un nouveau roman, « Mari et femme » (voir chronique), qui faisait partie de la première sélection du prix de Flore 2008. A l’instar d’un David Foenkinos, il y explore le thème du couple et de l’usure du désir, à travers un roman flirtant avec le fantastique. Désormais expatrié à New-York, il a accepté de répondre à quelques questions tant sur son dernier roman que sur son parcours ou encore la dernière rentrée littéraire 2008…

L’auteur du Diable s’habille en Prada sort un nouveau livre

Lauren Weisberger, l’auteur à succès du roman de chick lit’, « Le diable s’habille en Prada« , sort un nouveau roman, « Sexe, diamants et plus si affinités… », aux éditions Fleuve Noir. Le pitch ? Trois New-Yorkaises se donnent un an pour changer de vie. Emmy, Leigh et Adriana sont meilleures amies depuis dix ans. Belles, sexy, dans …

Lire la suite

« Mari et femme » de Régis de Sa Moreira, Thérapie de couple de choc !

Avec « Mari et femme », Régis de Sa Moreira, jeune auteur de 35 ans, trace son sillon discrètement mais sûrement au sein de la littérature nouvelle génération. Il a fait ses débuts au Diable Vauvert, en même temps que son confrère Nicolas Rey avec un premier opus intitulé « Pas de temps à perdre » en 2000. Toujours fidèle à la maison fondée par Marion Mazauric, il publie en cette rentrée littéraire ce quatrième roman qui faisait partie de la première sélection du prix de Flore 2008. A l’instar d’un David Foenkinos, il y explore le thème du couple et de l’usure du désir, à travers un roman flirtant avec le fantastique, amusant mais pas toujours très subtil…

Thierry Dancourt, prix du Premier roman 2008 pour « Hôtel de Lausanne » et Aude Walker, prix du premier roman du Doubs pour « Saloon »

Le prix du Premier roman 2008 a été attribué à Thierry Dancourt pour « Hôtel de Lausanne » (La Table ronde) au premier tour par six voix contre une à Pierric Bailly (Polichinelle, P.O.L) et une à Christine Brusson (Alexis, la vie magnétique, Le Rocher). Le prix du Premier roman étranger est allé à James Canon pour …

Lire la suite

Le livre de Joe de Jonathan Tropper, Qu’avons-nous fait de nos 17 ans ?

Publié fin 2005 en France, « Le livre de Joe », deuxième roman de Jonathan Tropper, auteur de la nouvelle génération littéraire américaine, a connu un beau succès et un excellent bouche-à-oreille lecteurs. Ce new-yorkais n’a pas suivi pour rien des cours de créative writing et cultive un talent certain pour calibrer parfaitement ses chapitres et ses personnages pour un page-turner efficace. Si le côté « ficelles d’écriture » est parfois un peu agaçant, il n’en demeure pas moins une vraie sensibilité qui nous rend très attachante cette histoire de trentenaire de retour dans sa ville de jeunesse