Depuis plus de trente ans, en une quinzaine d’ouvrages, romans et recueils de nouvelles – Affliction, Continents à la dérive, De beaux lendemains, Trailerpark, Sous le règne de Bone…–, Russell Banks, fils de prolo devenu plombier avant d’embrasser son destin littéraire, s’est imposé parmi les grandes voix des lettres américaines contemporaines. Dans le sillage d’un Faulkner, d’un London, d’un Dos Passos ou d’un Steinbeck (ses références qu’il aime à citer), il s’est affirmé comme le story-teller de l’envers du rêve américain, des laissés-pour-compte et l’observateur pessimiste de la faillite idéologique de son pays. Son œuvre romanesque dénonce la décomposition des familles, les inégalités ou encore l’oppression sociales. Dans son quatorzième ouvrage traduit en France, « American Darling », il s’empare d’un pan de l’histoire américaine – la fin des années 60 – et s’achève un certain 11 septembre 2001…
Son roman « le plus politique » et revendiqué comme tel par l’écrivain dit engagé (et militant politique par ailleurs), qui assigne à la littérature un rôle de « mémoire ». Après un grand succès aux éditions Acte Sud (également publié chez Babel), il vient de sortir en poche chez J’ai lu dans la collection « Par ailleurs » tandis que Martin Scorsese devrait en sortir une adaptation ciné d’ici la fin 2009…
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