Buzz littéraire

Articles de cet auteur

« Code source » de William Gibson: Guerre de renseignements parano post-11 septembre

Avec Code Source, le chef de file du cyberpunk William Gibson s’éloigne du futur pour décrypter notre passé proche, sur fond de paranoïa, de technologies de surveillance, d’art cybernétique et de conflit global. Un thriller éminemment politique et un texte philosophique à la fois snob, drôle et inquiétant.

Le concept de « livre pour l’été »

Vous êtes nombreux chaque année à rechercher des « conseils-de-livres-pour-l’été », à l’approche des départs en vacances. Un mystérieux concept à part entière que « le livre pour l’été ». Celui qui vous accompagnera sur votre serviette de plage ou votre transat… Mais quels sont donc les critères pour être l’heureux élu ? Existe-t-il une sociologie du livre de l’été comme les seins nus sur la plage étudiés par Jean-Claude Kaufman dans son essai « Corps de femmes, regards d’hommes » ? Et puis d’abord c’est quoi un « livre pour l’été » ? Voici quelques non-réponses à ces questions cruciales et bien entendu quelques « conseils-de-livres-pour-l’été », vous vous en doutez…

Les conseils de lecture d’été 2008 de l’Académie Goncourt

Comme chaque année et en attendant la première sélection pour le Goncourt 2008 prévue le 2 septembre, l’Académie s’occupe de nos lectures d’été. Elle a publié mardi 3 juin ses « propositions de lecture » de quinze romans ou essais pour l’été. Cette liste, précise l’Académie, « n’est en aucune façon une sélection pour le …

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Balades littéraires audio pour l’été avec Virginie Ledoyen, Paul Auster, Karin Viard ou encore Joey Starr…

Avec un peu de retard, il est temps de vous présenter quelques initiatives intéressantes mêlant littérature, jeu et mise en scène… Au retour de la belle saison, il vous sera peut-être sympathique de découvrir quelques hauts lieux de Paris, dont notamment Saint Germain des prés, guidés par la voix envoûtante de Virginie Ledoyen, mais encore …

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« Véronica » de Mary Gaitskill, Misère et splendeur du New-York des 80’s

Encore méconnue en France l’américaine Mary Gaitskill faisait partie de la désormais mythique bande du « Brat Pack », la nouvelle «génération perdue» chouchoutée par les agents et les éditeurs. Un groupuscule de romanciers et de novellistes précoces (dont les chefs de file ne sont autres que Jay McInerney et Bret Easton Ellis ou encore Donna Tartt), jouant de leur insolence blasée et portant un regard acéré sur leur époque et leur univers croisant sans complexe cocaïne, rock’n’roll, réalisme urbain et romantisme. Chaudement saluée aux Etats-Unis par la critique, son 1e roman « Veronica » (après un recueil de nouvelles « Mauvaise conduite » traduit en 1989) a été classé par le New York Times parmi les cinq meilleurs livres de fiction de 2005, et sélectionné cette même année pour le National Book Award. Dans un style minimaliste et lumineux, elle y dresse le portrait douloureux et émouvant de deux femmes, Alison Owen, atteinte d’hépatite à l’âge de 50 ans, qui se retourne sur son passé, sa vie de bohème et ses rêves de paillettes, avant de croiser Véronica Ross, autre oiseau de nuit excentrique et sidaique, qui a choisi de vivre sa marginalité en toute liberté. Derrière leur désinvolture, se dessinent progressivement les fêlures tandis que resurgit toute une époque clinquante du New-York des années 80…

« Sex and the city » (le film) : la dernière émission qui fait vendre des livres ?

Régulièrement, éditeurs, auteurs et critiques littéraires se demandent quelle émission fait (encore) vendre des livres ? Ne cherchez plus ! C’est dans le film « Sex and the city », adaptation de la série TV et du livre éponyme qu’il faut apparaître pour faire exploser les demandes en librairie comme en témoigne cette anecdote rapportée par le …

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La call-girl ne fait pas toujours recette… (autour du « Journal intime d’une call girl », série TV adaptée du roman adapté du blog « Belle de jour »)

Depuis quelques semaines, la chaîne Téva diffuse les premiers épisodes de la nouvelle série anglaise « Journal intime d’une call girl » (« Secret diary of a call girl » en VO). Voulant surfer a priori sur le succès de « Sex and the city », cette série est adaptée du roman « Journal intime d’une call-girl » (« The ultimate adventures of a London call girl », traduit aux éditions First en 2005) adaptée du blog de la londonienne « Belle de jour ». Une bien belle carrière pour ce qui n’était au début qu’un simple blog destiné à s’amuser (« I’ve never lived my life to a plan aside from enjoying myself and have (for the most part) enjoyed doing this. » a déclaré la blogueuse à la presse britannique qui l’accusait de jouer un personnage)…

« Le petit grain de café argenté » de Guillaume Tavard, Survivre à Londres au pays des « Mcjobs »…

« Le petit grain de café argenté » de Guillaume Tavard: à travers les mésaventures d’un jeune français fraîchement débarqué à Londres et embrigadé un peu par hasard dans un job de chaîne de restauration rapide, il décrit le désenchantement, la solitude mais aussi la difficulté de trouver sa voie dans une société en forme de rouleau-compresseur pour les doux rêveurs… Un roman générationnel qui décrit notre époque avec une ironie douce-amère et un humour incisif mâtiné de tendresse.

Françoise Sagan, plus mondaine qu’écrivain, ne convainc pas la critique au ciné

« Pauvre Sagan ! », tel est le titre du billet d’humeur signé Nelly Kaprièlian dans le dernier numéro des Inrockuptibles qui livre sa déception à la vue du film tant attendu de Diane Kurys sur le « charmant petit monstre » interprété par une Sylvie Testud plus ressemblante que nature. La critique littéraire déplore notamment l’absence de fond, d’épaisseur artistique du personnage qu’était Sagan, avant d’être une femme frivole, légère aimant conduire des bolides et boire des vodkas dans des cocktails mondains…

Régis Jauffret, version rock (et nouveau roman « Lacrimosa » /rentrée littéraire 2008)

Sur la page Myspace de Régis Jauffret « Régis Jauffret et ses nègres », l’auteur de Microfictions donne de la voix à ses textes (« Petite salope », « Le supplice de Tantale » – la plus réussie- et « Vivre ensemble ») en les chantant-récitant sur des riffs rock, tour à tour nonchalant, énervé, voire déjanté.
Une nouvelle expérience, après son site vidéo, fidèle à son univers à la fois noir, cynique et barré.

Interview d’Anna Sam : Comment transposer un blog « Caissière no futur » en livre « Les tribulations d’une caissière » (éditions Stock) ?

Souvenez-vous, nous vous avions présenté en novembre dernier le blog de la « Caissière no futur », les anecdotes in situ d’une jeune caissière en activité qui témoignait sur son blog (à succès !) des réalités humaines de son métier mais aussi de sa condition de jeune diplômée (titulaire d’une DEA de Lettres) déclassée (même si son but n’était pas de le dénoncer). Depuis sa notoriété n’a cessé de grandir grâce à une forte médiatisation (plusieurs passages TV notamment) jusqu’à attirer l’attention d’un éditeur, les éditions Stock, qui publient ce mois-ci le livre (« document ») tiré de son blog. « Bienvenue dans l’univers fascinant des grandes surfaces, ce haut lieu de consommation » : Pour une fois, passez de l’autre côté de la barrière et découvrez le petit monde du supermarché à travers les yeux d’une caissière. » promet le pitch. Un nouveau blook (blog-book) français donc selon l’expression consacrée dont Anna Sam, l’auteur, a gentiment accepté de nous dévoiler les coulisses d’écriture :

Frédéric Beigbeder donne un premier avis sur « La possibilité d’une île », le film de Michel Houellebecq

« La possibilité d’une île », le film au parcours mouvementé de Michel Houellebecq, adapté de son dernier roman éponyme, n’a pas été sélectionné à Cannes mais Frédéric Beigbeder a pu assister à sa projection en avant-première, il livre un premier avis sibyllin (est-ce vraiment un compliment ?) sur cette réalisation de science fiction qu’il qualifie d’OVNI (« Objet Visuel Non Identifié), « un film étrange, planant, complètement barré, lent, parfois décousu, minéral, en tout cas différent de tout ce qui existe et très éloigné du livre dont il est tiré ». Le mystère demeure sur ce film qui devrait sortir sur grand écran en octobre 2008…

Interview de David Foenkinos (dernier roman : Qui se souvient de David Foenkinos ?), Salon du livre 5/6

Suite de nos entretiens avec les auteurs à l’occasion du Salon du livre 2008 avec un entretien éclair avec le sémillant David Foenkinos. Effervescence sur le stand Au Diable Vauvert, lors de la nocturne du 18 mars. Il est aux alentours de 20.00. C’est là que David Foenkinos m’a donné rendez vous pour répondre à mes questions. Même si l’auteur de « Qui se souvient de David Foenkinos ? » (son dernier et septième roman paru à la rentrée littéraire de septembre 2007, sorte d’anti-autobiographie sur le mode parodique, sa marque de fabrique, mais néanmoins plus grave que ses précédents opus, où il s’imagine en écrivain raté à 40 ans, retombé dans l’anonymat après un bref succès, et qui se lance dans la quête d’un nouvelle idée « en or » de roman, une quête du Graal à la fois surréaliste et absurde qui questionne la création littéraire, les caprices de l’inspiration mais aussi la fragilité du succès ou encore les affres existentiels de la quarantaine, la solitude affective sans oublier les femmes, toujours !… ) n’est pas publié chez l’éditeur à l’emblème fourchu, il a choisi de faire « table de dédicaces commune » avec ses confrères et camarades de la nouvelle génération littéraire : Nicolas Rey, Louis Lanher ou encore Julien Blanc-Gras. Stéphane Million de la revue Bordel (et qui vient de fonder sa propre maison d’édition qui porte son nom) est aussi passé rendre visite aux jeunes écrivains. Il nous parle de son actualité du moment ou encore de son expérience de blogueur littéraire sur Livres Hebdo… Un grand merci à lui pour sa disponibilité et sa gentillesse :

Le nouveau best-seller américain ? Un atelier d’écriture issu du Net !

Depuis sa sortie aux Etats-Unis, le 5 février, « Not quite I was planning » (« Pas vraiment ce que j’avais prévu ») caracole en tête du classement de l’une des listes de best-sellers du New York Times. Le concept de ce succès ? Des histoires de vie, narrée en six mots, suite à un concours lancé en 2006 par un magazine américain en ligne, le Smith Magazine.

L’écriture et la littérature selon Philippe Djian (Doggy bag 6)

Philippe Djian, le plus américain des écrivains français, inventeur de cette langue poético-pop et de ce héros trentenaire aérien et looser de la littérature des années 90/2000, auteur à succès de « 37.2 le matin », « Zone érogène » ou plus récemment « Impuretés » et sa série « Doggy bag » (dont il sort la « 6e saison » actuellement) qui s’inspire du principe des séries TV américaines de type « Les sopranos » ou « Six feet under », confie au magazine Télérama sa conception de l’écriture et son obsession de la phrase parfaite comme un musicien (rock) cherche sa mélodie. Il revient également sur sa carrière (sans oublier de rappeler la petite phrase assassine de Gallimard qui lui avait notifié, à ses débuts de wanna-be, qu’il « se plaçait délibérément hors de la littérature »…), l’évolution du paysage littéraire français et évoque les auteurs contemporains, de Bret Easton Ellis à Don Delillo en passant par Jean Echenoz qu’il admire. Quelques citations choisies de cette interview intéressante :

Rencontre vidéo avec Lolita Pille et son éditeur Manuel Carcassonne (nouveau roman : « Crépuscule Ville »/Grasset)

(Les commentaires de ce billet sont fermés par souci pratique. Merci)
Jeudi dernier (22 mai 2008), Lolita Pille nous accordait un entretien vidéo accompagné de son éditeur Manuel Carcassonne, à l’occasion de la publication de son troisière roman « Crépuscule Ville ». Rendez-vous dans les locaux mythiques de Grasset, rue des Saints pères en plein cœur de Saint Germain des prés, à deux pas du Café de Flore et de Sciences-po (annexe). C’est dans la salle de réunion où siège le fameux Comité de lecture, une fois par semaine, que nous avons choisi de nous installer pour cette rencontre en toute décontraction.

Internet, une librairie qui gagne du terrain…

Les ventes de livres sur Internet auraient augmenté de 6,1% par rapport au premier trimestre de l’an passé, selon une étude de l’institut GFK, en collaboration avec la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD). Les chiffres sont en progression constante: +3% en 2005, +3,6% en 2006 et +4,7% en 2007. (source …

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« Entre les murs », l’adaptation du roman de Bégaudeau Palme d’or au Festival de Cannes ! (+ vidéo)

C’est un beau succès qui s’annonce pour Laurent Cantet, le réalisateur d’« Entre les murs », film adapté du roman éponyme de François Bégaudeau (qui y joue son propre rôle). Vivement applaudi au Festival de Cannes, il a notamment été plébiscité pour sa capacité à jouer finement entre le documentaire et la fiction avec des jeunes acteurs …

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Christine Angot s’inspire de sa relation avec Doc Gynéco pour son nouveau roman 2008

Comme certains le pronostiquaient avec ironie, le prochain roman de Christine Angot, intitulé « Le marché des amants », à paraître dans la collection « Fiction et compagnie » du Seuil (après Stock et Flammarion), s’inspire, entre autres, de sa relation avec Doc Gynéco, rencontré à la Foire du livre de Brive en 2006. Au-delà des questions sentimentale, ce …

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« Vivre de sa plume » : chiffres et infos de l’édition

Après le petit débat sur le système Lulu et de son mode de répartition en faveur de l’auteur (80% des bénéfices des ventes lui sont reversés contre 8 à 10 dans l’édition traditionnelle), certains d’entre vous qui écrivez ou souhaiteraient être édités sont peut-être intéressés de savoir s’il est réellement possible de « vivre de sa plume » en tant que romancier.