Buzz littéraire

Articles de cet auteur

« Sex and the city » de Candace Bushnell, Chasse à l’homme dans Manhattan (+ extraits et teaser bande annonce du film)

Tout(e) fan qui se respecte doit découvrir le fameux petit livre Sex and the city de Candace Bushnell ayant inspiré les scénaristes de HBO pour la géniale série éponyme. Le livre est désormais disponible en collection poche. Toute crainte de mauvaise littérature chick litt’ est vite balayée ! Même si on ne retrouve pas exactement le mythique quatuor des copines new-yorkaises, l’ambiance et le ton sont bien là. Et c’est finalement l’essentiel. Candace Bushnell (photo ci-contre), alors journaliste branchée au New-York Observer (dont Carrie serait l’alter-ego), a un véritable don pour la réplique qui fait mal et l’aphorisme bien senti. Impitoyable, snob, sarcastique mais finalement fragile et touchante, elle parvient à livrer un portrait attachant de ces new-yorkaises blondes brillantes et sexy « en petite robe noire », qui rêvent d’une bague à leur doigt dans cette cité où sont exacerbés le désir et le désespoir… Bret Easton Ellis, qui pourrait être un cousin, ne s’y est pas trompé en saluant son talent pour « saisir la vérité qui tue »

Les deux catégories d’écrivains selon Frédéric Beigbeder (Sagan et Gracq)

Dans sa chronique du mois de février 2008 pour le magazine Lire, Frédéric Beigbeder compare ces deux auteurs (a priori sans comparaison) : Julien Gracq et Françoise Sagan (qui fait la une du magazine ce mois-ci et à qui l’écrivain voue une grande admiration).

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Une table de chevet et des livres… (billet un peu foutraque à l’image dudit chevet)

J’inaugure un nouveau type de billet où j’évoquerai donc, comme son titre l’indique, mes livres en cours ou en prévision de lecture… en direct de ma table de chevet enfin « tablettes » de chevet (oui, une vraie table de chevet prenait trop de place, j’ai donc eu « l’ingénieuse » idée de la remplacer par des « tablettes » qui présentent le léger inconvénient d’inondations livresques sur le parquet lorsque l’on ne lit pas qu’un seul livre à la fois…, le gain de place devient alors très discutable, certes, mais passons…).
Un petit nouveau fort attendu vient notamment d’y prendre place ce week-end, un certain Jean-René Huguenin !

Anna Gavalda boycotte la presse pour son nouveau roman (03/08)

De plus en plus d’écrivains commencent à refuser de jouer le jeu (cirque ?) de la promo médias, face à des journalistes qui s’intéressent plus à leur vie privée, leurs cheveux…, ou à leurs réactions sur des phénomènes de société/politique, la météo…, sans réellement s’intéresser à leur travail littéraire. On se souvient par exemple de …

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Régis Jauffret rend hommage à l’écrivain Louis Calaferte

Dans un entretien (hélas trop bref) au Nouvel Observateur Régis Jauffret s’exprime sur sa relation et ses rencontres avec l’auteur de Septentrion qu’il a rencontré chez Denoël (l’éditeur qui a publié ses premiers romans) en 1985 : Son œuvre vous a-t-elle marqué, influencé d’une manière ou d’une autre? En retenez-vous un livre particulièrement ? R. …

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Technikart lance la 3e édition du concours « Manuscrits »

Après lecture des fictions, romans et recueils de nouvelles, envoyés par les lecteurs de Technikart, le grand gagnant aura l’opportunité de rencontrer la rédaction de Technikart et être lu lors du salon du livre sur le stand de Technikart, au mois de mars. Mais aussi, pourquoi pas être publié tels que certains lauréats du concours …

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« Les habitants » de Mano (Hachette Littérature), Le cauchemar climatisé et sécuritaire des villes de Mickey

A l’occasion d’une interview pour un autre support, j’ai été amenée à lire le troisième roman d’un jeune auteur de 33 ans encore méconnu (à tort ou à raison ? je vous en laisserais seul(e) juge) : « Les habitants » de Mano (de son vrai nom Manolis Mavropoulos). Publié dans la collection « La Fouine » (créée en 2003/2004) chez Hachette Littérature (qui a entre autres édité l’excellent « Do you like your job ? » de Charles Guérin Surville ou encore la best-seller Faïza Guène auteur de « Kiffe-kiffe demain »), il s’inscrit dans cette lignée de romans enracinés « dans la réalité du monde d’aujourd’hui », « une littérature réaliste, sociale et documentaire, dans la lignée des grands romanciers du XIXe siècle français, mais aussi des auteurs russes comme Dostoïevski », « une manière littéraire de rendre sensible les enjeux de l’époque », comme l’expliquent ses éditeurs et fondateurs Charles Pépin et Guillaume Allary. Une ligne éditoriale qui ne peut que faire envie même s’il est parfois difficile de faire preuve d’originalité comme le démontre ce roman de Mano…

« Beau rôle » de Nicolas Fargues : One man speech

Après le grand succès de « J’étais derrière toi » et de « One man Show »), Beau rôle suscite d’ores et déjà l’engouement (déjà en ré-impression). Roman d’époque sur les différentes notions de la différence (le métissage…), l’identité masculine, les femmes ou encore les vanités… Hommage à l’auteur comparé par notre lectrice enthousiaste à Kundera, Modiano ou Bruckner :

Top 5 subjectif des meilleures scènes/répliques d’American psycho (le livre) de Bret Easton Ellis

Parmi les 500 pages foisonnantes et haletantes du roman culte de Bret Easton Ellis, American psycho, voici une petite sélection de 5 scènes et répliques (un peu inhabituelles de ce que l’on retient d’ordinaire du livre) qui interpellent plus particulièrement par leur humour (ultra-noir et cynique), étrangeté, originalité ou puissance émotionnelle… Extraits :

(L’ex) Madame Frédéric Beigbeder raconte ses souvenirs…

Le magazine Lire nous annonce la parution d’un premier roman « Les femmes préfèrent les monstres » d’une certaine Delphine Vallette, 40 ans. Un nom qui nous rappelle la dédicace en forme d’haïku, du recueil de « Nouvelles sous ecstasy » : « Pour Delphine / Nom de famille Vallette / Qui vit rue Mazarine / Au numéro trente-sept » de l’écrivain.

« Les trophées de Constance & autres objets de désir » par Nathalie Cachin : Du blog de « la parisienne » à l’édition

L’actualité des blooks est riche ces derniers mois ! Une nouvelle blogueuse (Nathalie), cadre en entreprise (et joueuse de tennis !) fort discrète, accède à son tour au sésame de l’édition avec un recueil de nouvelles ciselées, sensibles et féminines à l’image de son blog : « Les trophées de Constance & autres objets de désir ». « Mes petites histoires, je les visualise, ce sont des scènes de films qui n’existent que dans ma tête, je n’ai plus qu’à raconter ce que je vois. », explique-t-elle sur son blog. Elle y raconte les hommes qui traversent la vie de son héroïne citadine et célibataire. « Je m’attache aux détails, je les suis du regard, je m’accroche à leurs yeux, à leurs gestes, à leur corps, à leur démarche, à leur peau… Non, je ne m’accroche pas, je les aime libres. Je les croise, je me mets, l’espace d’un instant, d’une heure, d’une nuit, à leurs côtés, parfois je ne les touche même pas vraiment, je les effleure, je les frôle. Je ne leur cours pas après, je ne les vampe pas. Ils surgissent dans ma vie quand je ne les attends pas et ils y jettent le trouble. Ces frôlements font trembler l’eau calme de ma vie de célibataire, puis ils disparaissent. » Une écriture et un univers qui rappellent un peu Anna Rozen, Héléna Villovitch ou une nouvelle « conversation amoureuse » (d’Alice Ferney). Découverte sur son blog par David Abiker (qui lui écrit poétiquement : « il y a une pluie fine qui tombe sur le visage quand on vous lit »), son « aventure » éditoriale de blogueuse est assez atypique. L’auteur et son « découvreur » – presque coach parfois ! David Abiker donc- ont accepté de répondre à quelques questions du Buzz littéraire :

Tendance « détournement littéraire » : « Madman Bovary » (Claro), « Le degré suprême de la tendresse » (H.Marienské), La Fontaine revu par D.Foenkinos, F.Bégaudeau…, « Et si c’était niais », Y. Moix

Les écrivains seraient-ils en panne d’inspiration ? C’est la question que l’on pourrait se poser face au ras-de-marée (oui c’est peut être un peu exagéré mais quand même !) de détournements littéraires : remake, pastiche, parodie ou « remix », qui sont publiés ces derniers temps (il faut aimer…). C’est Pascal Fioretto qui a ouvert le bal lors de la rentrée de septembre 2007 avec son caustique (annonce-t-il) « Et si c’était niais » qui a connu un buzz non négligeable. Le principe ? Ecrire en 11 chapitres une histoire en forme d’enquête policière loufoque, menée par 11 plumes françaises différentes parmi les plus célèbres, que l’on reconnaît aisément derrière leur pseudo : Denis-Henri Lévy (Barbès Vertigo), Christine Anxiot (Pourquoi moi ?), Fred Wargas (Tais-toi si tu veux parler), Marc Levis® (Et si c’était niais ?), Mélanie Notlong (Hygiène du tube (et tout le tremblement)), Pascal Servan (Ils ont touché à mes glaïeuls (Journal, tome XXII)) , Bernard Werbeux (Des fourmis et des anges), Anna Galvauda (Quelqu’un m’attend, c’est tout), Frédéric Beisbéger (64 %)… De l’avis d’une lectrice conquise, c’est le Werbeux et le Levis qui seraient les plus réussis (remarquez c’était pas bien difficile…).

Les blogueuses BD attirent les éditeurs ! (Pénélope Bagieu et « Le blog d’une grosse » de Miss Gally)

Si les « blooks » fleurissent, il ne faut pas oublier que les « blogs BD » connaissent eux-aussi de beaux prolongements dans le monde de l’édition (à l’image de « Lovely Goretta » publié en 2006 ou encore d' »Une histoire qui sent la colle Cléopâtre » de Kek sorti en 2007) Commençons cette nouvelle année en images avec la découverte de deux dessinatrices (stars de la blogosphère !) qui connaissent, en cette année 2008 la « consécration de l’édition » : « Pénélope Jolicoeur » et « Cathy » (« Le blog d’une grosse »).

« Maria avec et sans rien » (« Play it as it lays ») de Joan Didion, L’envers du décor

« Maria avec et sans rien » (« Play it as it lays ») de Joan Didion: le nom de l’auteur a été très présent en cette rentrée littéraire de septembre 2007, notamment à travers la publication de son dernier roman « L’année de la pensée magique », lauréat du « National Book Award » qui retrace sa lutte pour surmonter le décès soudain de son mari, le romancier et scénariste John Gregory Dunne avec qui elle formait un couple phare de la vie culturelle américaine et interroge ainsi la fin sèche et tragique de l’existence.

« Pop Heart » de Barbara Israël élu meilleur livre de l’année 2007 par Nicolas Rey (pour le magazine VSD)

Si Nicolas Rey n’envisage pas pour l’instant de publier un nouveau roman, il reste néanmoins actif dans l’univers littéraire notamment à travers ses chroniques pour le magazine VSD régulièrement saluées du public. A l’occasion de cette fin d’année 2007, il vote pour le premier roman de Barbara Israël, Pop Heart, paru aux éditions Scali le 1er août 2007, comme meilleur livre de l’année. Un livre qu’il commente en ces termes : « Ce livre c’est Moins que zéro sans le cynisme de l’argent, c’est la rage de Despentes à ses débuts, le panache d’Ann Scott dans Superstars, et parfois la fantaisie d’un Thomas Lélu. Jules et Jim avec de la guitare électrique comme écriture. ». C’est Stéphane Million qui va être content !

Dis moi combien tu as de livres je te dirai qui tu es…

Selon le journal « Le Monde » daté du 6 décembre 2007, les sociologues ont forgé une nouvelle catégorie, les “100 livres et plus” […] : non il ne s’agit pas d’une nouvelle catégorie de boxe (!), mais de taille de bibliothèque : « au-delà de cent livres dans une maison, vous etes qualifiés pour officiellement faire partie …

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« Qui est vivant ? », un recueil des éditions Verticales pour fêter leurs 10 ans

Avant que ne se referme l’année 2007, il faut absolument vous parler (même si c’est avec près de 8 mois de retard hélas !) de ce petit recueil publié par les éditions Verticales à l’occasion de la date anniversaire de leur création. « Qui est vivant ? » : la question sonne comme un sujet de bac philo. C’est pourtant celle qui a été posée à la centaine d’auteurs publiés depuis 10 ans par l’exigeante maison d’édition. Régis Jauffret, François Bégaudeau, Chloé Delaume, Arnaud Cathrine ou encore Arno Bertina… : chacun a livré, dans ce recueil éponyme (distribué gratuitement dans les librairies) sa réponse, tour à tour érudite, décalée ou poétique sur cette identité du « vivant ». Hétéroclite et très intéressant !

« Fraise et chocolat 2 » d’Aurélia Aurita, un tome 2 au goût sucré-salé… (+ Interview d’Aurélia Aurita)

Après le succès de « Fraise et chocolat« , son roman graphique érotico-nippon d’initiation amoureuse, vendu à plus de 20.000 ouvrages, la jeune Aurélia Aurita désormais âgée de 27 ans nous offre la suite de ses aventures. Son appétit et sa curiosité érotiques n’ont rien perdu de leur énergie ni de leur charme même si ses pages font aussi la place à des sujets plus graves sur son identité métissée de « française aux yeux bridés », des ennuis de santé de son amour ou encore ses doutes sur sa fidélité et son engagement… Si l’ensemble peut laisser une impression moins enthousiaste que son précédent opus (qui présentait l’avantage de la nouveauté), le charme continue d’opérer car l’auteur possède une qualité supérieure à toutes les autres : sa fragilité touchante même (et cela relève de l’exploit) dans les scènes les plus crues !

Playboy veut renouer avec la fiction littéraire… (Boris Bergmann, Jonathan Safran Foer, Philippe Sollers…)

Suite à l’article paru récemment sur la collaboration de la romancière Max Monnehay au magazine Playboy, Yan Ceh, son rédacteur en chef nous informe par e-mail d’un nouveau numéro (déc.07) qu’il qualifie de « très littéraire », avec cette fois, « un texte inédit de Boris Bergmann sur Julie Ordon, en couverture de ce numéro, ainsi qu’un texte inédit de Jonathan Safran Foer, « L’Extrême Nudité de la Page Blanche », une playlist 2007 détaillée en 5 albums par Yannick Haenel, Prix Décembre pour « Cercle » (Gallimard) et également une interview de 8 pages de Philippe Sollers (« L’Interview PLAYBOY » du mois) », nous détaille-t-il.

« Bonjour paresse » de Corinne Maier : Travailler moins pour vivre plus

Corinne Maier est très maligne. Cette économiste, ex cadre d’EDF (elle s’est fait virer depuis) reconvertie dans la psychanalyse, aurait dû travailler dans une agence de pub car elle se débrouille plutôt bien en slogan vendeur et en formules percutantes. En effet, son petit essai à visée pamphlétaire paru en 2004 et qui a défrayé la chronique pourrait être assimilé à de la publicité mensongère… Alors que le cadre moyen stressé et désenchanté s’attend à y trouver une cohorte de conseils pour se la couler douce au travail, il ne trouvera en réalité qu’une liste de raisons pour se « désengager » mais pas grand chose pour y arriver hormis dans le dernier chapitre seulement deux, trois idées (émanant surtout d’autres sources telle que la bande dessinée « Le principe de Dilbert »…). Si l’on peut reprocher au petit livre provocateur de tromper un peu « le chaland », il n’en reste pas moins intéressant pour l’état des lieux, souvent juste, qu’il dresse de l’univers hypocrite des cols blancs modernes.