Buzz littéraire

Articles de cet auteur

« Caissière no future », les tribulations d’une caissière bac +5 littéraire : un nouveau blook en perspective ? (mise à jour juin 2008)

Après le cadre sup’, l’infirmier, la policière et le collégien, verra-t-on bientôt une caissière rejoindre, dans les rayons des librairies, les premiers « blooks » (blog-book) français publiés ? Repérée à la une du site OverBlog (également hébergeur de Brad-Pitt Deuchfal récemment édité), une blogueuse de 28 ans crée le buzz, sur son blog Caissière no future, depuis avril 2007 en racontant les petites anecdotes qui peuplent son quotidien d' »hôtesse de caisse » : entre client impoli, colérique, mesquin ou carrément crade ! Le supermarché est en effet un terrain romanesque de premier choix avec des personnages croustillants. Le cinéma s’est d’ailleurs à multiples reprises approprié son esthétique très pop (« Cashback » de Sean Ellis extrapolation de son excellent court-métrage sur l’ennui et le fantasme des petites mains des grandes surfaces, le mitigé « The good girl » avec Jenifer Aniston dans le rôle d’une caissière qui rêve d’un autre avenir en illustration ci-contre, ou encore l’hilarant « Riens du tout » de Klapisch sur les coulisses d’un grand magasin en pleine modernisation…). Bref le décor est en effet prometteur d’autant que l’on connaît encore mal son envers et sa réalité vue du côté de ses « acteurs » qui nous supportent avec un sourire… parfois crispé…

Le « cauchemar climatisé » du bureau vu par les trentenaires : « Bonjour paresse » de Corinne Maier, « Eloge du miséreux » Mabrouck Rachedi, « Morts de peur : la vie de bureau », « Travail, mode d’emploi »…

La « valeur travail » était au coeur de la campagne présidentielle avec le fameux slogan « Travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy, elle s’avère aussi au coeur de l’inspiration des auteurs ces derniers mois et même le sujet de philo du bac de la série ES (économique et social) de 2007 s’y est intéressé avec la délicate question : « Que gagnons-nous à travailler ? ».
Une question qui taraude justement la génération des trentenaires entrés (difficilement, crise économique oblige) dans la vie active et vite désenchantés par les conditions de travail et les promesses non tenues par le mirage de l’Entreprise. Il paraît même que « 11% des cadres en CDI sont considérés comme fous », d’après le psychiatre Patrick Laugeon !
Trois nouveaux auteurs ont décidé de s’attaquer à ces désillusions avec plus ou moins de brio…

SFR soutient les auteurs wanna-be avec Arnaud Cathrine, Olivier Adam… (et appel à écriture)

Après Bouygues Télécom(mécénat littéraire avec le prix du Premier roman utilisant le langage SMS lancé en partenariat avec Calmann Lévy début 2007 ), c’est au tour de SFR de s’intéresser aux plumes des jeunes auteurs. L’initiative « SFR Jeunes talents«  est un espace communautaire en ligne destiné à favoriser la création littéraire, musicale et graphique collective et l’émulation. La première baptisée « Text’ » est « un site de révélation d’écrivains de la nouvelle génération. », explique la marque. Le principe ? « Il vous permet en quelques clics de publier vos oeuvres et de les diffuser au plus grand nombre. Vous pourrez également participer à des ateliers d’écriture numérique et prendre part à la naissance de formes littéraires inédites. Chaque année notre jury sélectionnera les plus talentueux pour les faire participer à des événements à forte visibilité. »

Quand j’ai décidé de voir le jour… (ceci n’est pas une lettre de candidature)

Il y a deux peuples qui vivent ensemble, sans vraiment se voir. Il y a le peuple des heures de pointe et le peuple des heures creuses. Il y a le peuple qui a le temps et celui qui court après. Il y a le peuple qui a les moyens et celui qui s’en donne. Il y a le peuple qui part au soleil et celui qui en profite sur place. Il y a le peuple actif et le peuple créa(c)tif. Il y a le peuple qui vit sous les néons des faux plafonds et celui qui a décidé de voir la lumière du jour. Un matin ou peut-être un soir (un lundi assurément), j’ai décidé de voir le jour. J’ai décidé de ne plus vendre mes journées, mes semaines, ma vie mais uniquement mon travail, pour le strict nécessaire alimentaire. Que j’arrêterai de la « perdre » cette vie en voulant la « gagner ». Peut-être pour la première fois depuis que j’ai l’âge de m’asseoir à une table, d’abord pupitre puis bureau…

Les « mecs-à-vélo » vus par Candace Bushnell (auteur de « Sex and the city », extrait)

Extrait choisi de « Sex and the city » de Candace Bushnell: si à Paris le vélo devient relativement tendance avec l’invasion des « Vélibs » dans la capitale, particulièrement d’actualité en ces période de grève RATP et SNCF, à New-York il n’a pas encore gagné ses lettres de noblesse auprès des New-yorkaises branchées de Manhattan ! La pétillante et impitoyable Candace Bushnell trace dans l’une des chroniques de son excellent recueil « Sex and the city » , ayant inspiré la série à succès du même nom, un portrait drôlatique de cette espèce particulère des « mecs-à-vélo ». Une vraie petite sociologie du guidon masculin en milieu urbain :

Le « monde du travail », source d’inspiration de la rentrée littéraire 2007 : « Open-space » de Joshua Ferris, « CV roman » de Thierry Beinstingel, « Portrait de l’écrivain en animal domestique » de Lydie Salvaire, etc

Le « roman de bureau » selon l’expression consacrée est devenu un genre à part entière en France depuis les succès de « 99 francs » de Frédéric Beigbeder, d' »Extension du domaine de la lutte » de Michel Houellebecq ou même du « Stupeur et tremblements » d’Amélie Nothomb. L’an passé, en 2006 c’était « Marge brute » de Laurent Quintreaux qui attirait l’attention ou encore le très bon « Les actifs corporels » de Bernard Mourad (qui vient de sortir en poche). C’est en effet un excellent sujet romanesque souvent très noir : une mine de désillusions, d’hypocrisie, de vide intellectuel, d’aliénation et de comédie sociale assez insupportable en particulier quand on a l’âme littéraire ou artistique… Des « violences en milieu tempéré » qui attisent l’inspiration des écrivains (et scénaristes), racontant le martyre du malheureux pion, rouage qui doit subir le rouleau compresseur de sa culture (d’entreprise), ses rites et ses codes obligés et autres non-sens parfois kafkaiens qui abondent. Bref l’entreprise vue du rayon littéraire rime souvent avec enfer ! En cette rentrée littéraire de septembre 2007, auteurs français et anglo-saxons s’attaquent de nouveau au monde du travail et à la précarité… Panorama :

Recherche maniaque d’un livre d’enfance, grrr !

Comme tout lecteur qui se respecte, j’ai mes maniaqueries. Maniaqueries qui me prennent quand même pas mal de temps, reconnaissons-le. Par exemple ce matin, depuis que je suis levée, alors même que j’ai bien du pain sur la planche, je recherche avec une fébrilité et impatience croissantes un livre de mon enfance que j’avais adoré et que je voudrais offrir pour Noël. Oui, je sais je pourrais choisir parmi les 1001 nouveaux livres pour enfants qui sont sortis depuis. Mais non. Je veux offrir celui-là (et le relire par la même occasion). Bien sûr, c’est un livre que personne a priori n’a lu ni même entendu parler. Ca ne dit rien à personne. Ca ne dit rien à ma mère, à Google, à Amazon ou aux sites sur les contes… Ca ne dit rien aux libraires spécialisés en littérature enfantine même ceux qui exercent depuis plus de 30 ans (j’ai même rappelé le librairie chez qui j’allais quand j’étais petite). Ce n’est pas une oeuvre de Perrault, Andersen, Grimm ou consorts (ce serait trop facile !). Et donc fatalement, moins je trouve et plus je le veux !!!!!

Interview de Franck Tirlot, l’éditeur du blogueur Brad-Pitt Deuchfalh : un premier « blook » chez M6 éditions

Poursuivant ma petite investigation sur la publication du blog de Brad-Pitt Deuchfalh (oui c’est bien confirmé cette fois !), j’ai donc contacté son très sympathique et blogophile (!) éditeur Franck Tirlot (photo ci contre, à gauche), qui a accepté de répondre à quelques questions par téléphone sur cette aventure éditoriale qui attire toute la curiosité des lecteurs. Elle marque une première chez M6 plutôt habitué à l’édition de livres pratiques mais qui s’intéresse aujourd’hui à d’autres domaines dont la fiction. Avis aux écrivains wanna-be !

Le blogueur Brad-Pitt Deuchfalh annonce la publication de son blog et commente ses relations avec les éditeurs… (mise à jour 14/11/07)

Suite aux premières rumeurs, en août 2006, d’échange avec un éditeur intéressé par la publication de son blog le jeune (?) blogueur Brad-Pitt Deuchfalh, connu pour ses récits de collégien à la fois touchant et sarcastique, publie aujourd’hui sur son blog une note très intéressante retraçant ses différents contacts avec des éditeurs/directeur de revue littéraire aussi variés que Guillaume Robert (Flammarion), Jean-Baptiste Gendarme (de la revue Décapage) ou encore Guy Birenbaum (ex-Editions privés et éditeur de Ron l’infirmier). Il semblerait que la prose du jeune homme intéresse beaucoup même si les conditions de publication (notamment le retrait partiel de ses textes de son blog) ne lui conviennent pas toujours… Il devrait révèler prochainement le nom de l’éditeur qui a reçu ses faveurs pour une publication prochaine.

Max Monnehay dénude sa plume dans « Playboy » et Lolita Pille tient son carnet de bord à New-York dans « Jalouse »

Les deux jeunes romancières, dont quelques nouvelles vous ont été données précédemment, signent toutes les deux ce mois-ci des pages inattendues dans la presse. Max Monnehay, l’auteur du désormais fameux Corpus Christine paru à la rentrée littéraire 2006, joue les « Vénus érotica » dans le magazine de charme « Playboy » avec une nouvelle érotique intitulée « La petite mort de Dieu » tandis que Lolita Pille raconte son exil new-yorkais où elle tente de trouver l’inspiration dans le magazine de mode « Jalouse »…

Interview de Marie Desplechin (« Le sac des filles ») / Salon du livre 2007 (5/6)

A l’occasion de l’actualité de Marie Desplechin (la sortie du film Sans moi adapté de son roman éponyme), publions l’interview que l’écrivain, figure phare du roman français, a bien voulu nous accorder à l’occasion du salon du livre 2007 à Paris. Derrière des montagnes de livres estampillés 10/18 ou les éditions de l’Olivier (pour les versions brochées), « Sans moi », « Un pas de plus », « La vie sauve » (écrit avec Lydie Violet) ou encore « Le sac à main« , elle nous parle plus particulièrement de ce dernier, à l’occasion de sa parution récente en poche. Entre deux amies de passages, une bouché de sablé et la circulation de sa pétition contre l’expulsion des familles sans papier dont les enfants sont scolarisés en France, elle répond à quelques questions.

Interview vidéo d’Aurore Guitry auteur d’un premier roman « Les petites morsures » et de son éditrice Elodie Mandel (Calmann-Lévy)

Avec (beaucoup) de retard, voici quelques extraits de notre rencontre (en mai 2007) avec la jeune romancière Aurore Guitry, auteur d’un premier roman « Les petites morsures » qui vous avait été présenté à l’occasion de la  » Tribune libre de sa jeune éditrice Elodie Mandel chez Calmann-Lévy« . Elles ont toutes deux eu la gentillesse de répondre à diverses questions aussi bien sur l’écriture de ce premier roman, les circonstances de sa publication ou encore les difficultés pour être publié(e) lorsque l’on est un jeune auteur et le rôle que peut jouer Internet… Voici pour commencer deux extraits de ce long et très intéressant entretien en duo où Aurore Guitry lit un extrait de son roman et réagit sur sa parenté avec l’illustre Sacha Guitry qui a suscité quelques polémiques en ces lieux… De son côté Elodie Mandel, sa jeune éditrice d’à peine 28 ans (!) explique pourquoi elle a eu envie de publier ce premier roman :

Sans moi de Marie Desplechin: Le « combat ordinaire » au féminin (adaptation au cinéma 2007)

C’est avec ce deuxième livre « Sans moi », écrit en moins d’un an, que Marie Desplechin a été révélée au grand public (adulte) en 1998, avec près de 150 000 exemplaire vendus en France et une traduction dans une quinzaine de langues : « un roman qui avait su soulager les maux d’une génération » selon l’expression de la presse. Cultivant la fibre intimiste chère à son frère, le réalisateur Arnaud Desplechin, cette free-lance dans le secteur de la communication et mère de 3 enfants (métier qu’exerce aussi son héroïne également maman, que l’on sent très proche de l’auteur) et auteur pour la jeunesse (publiée à l’Ecole des Loisirs), a su toucher son lectorat avec ce qu’on a coûtume d’appeler « une histoire de femmes », une histoire de solidarité et d’amitié féminine dans un monde qui ne les épargne pas beaucoup. Une histoire de sauvetage aussi où l’espoir domine malgré la noirceur. La plume fine et limpide de l’auteur parvient à transcender le quotidien et sa trivialité pour révéler la profondeur des sentiments et des mal-êtres, ces fameux « icebergs » comme elle les surnomme. Crises sentimentales, doutes, solitude, névroses familiales et sociales, crainte de la précarité sociale et professionnelle : avec son humour léger et un sens de la psychologie aïgu, elle tamise les petits riens de la vie pour en recueillir les pépites. On pourrait craindre l’ennui mortel ou le pathos mais il n’en est rien. L’auteur nous accroche, nous attache, sans même nous en rendre compte, à ces deux âmes cabossées, à leur fragilité. Et livre ainsi un portrait émouvant et sans fards d’une certaine féminité contemporaine… Un roman qui devient film en ce mois d’octobre 2007 (affiche ci-contre).

« L’aventure d’une écriture » et « L’écriture d’une aventure » : Le choix des manuscrits chez Grasset

Olivier Nora, PDG des editions Grasset, expliquait dans une interview les critères de sélection des manuscrits publiés dans sa célèbre maison d’édition de Saint Germain des prés qui fait rêver tant d’aspirants écrivains.

L’amitité au temps de mySpace (Facebook, etc)

Depuis quelques temps, une question récurrente m’est posée, avec une petite évolution non négligeable, entre 2006 et 2007, dans sa formulation : « Est-ce que tu as une adresse mySpace ? » devenue aujourd’hui « C’est quoi (koi) ton adresse mySpace ? ». Petite nuance toute révélatrice… Eh oui aujourd’hui, au même titre qu’un numéro de portable (que je n’ai pas davantage) ou de MSN (l’avant-dernier instrument de perte de temps et de flicage inventé par Microsoft), la page mySpace (et maintenant la « facebook ») devient un must-have. mySpace et ses avatars sont, paraît-il, des nouveaux lieux de « sociabilisation » (« social network » ou « platform » c’est selon) et même plus des « plates-formes d’amis » ! Et quelle amitié !

Japon et rentrée littéraire : « Ni d’Eve, ni d’Adam » d’Amélie Nothomb, « Journal d’un étudiant japonais à Paris » de Christophe Léon et « Hoffmann à Tôkyô » de Didier Da Silva…

Le Japon et plus particulièrement Tokyo fascinent les écrivains. En cette rentrée, le nom d’Amélie Nothomb a bien sûr été incontournable : la suite de ses (excellentes) tragico-burlesques mésaventures dans les bureaux tokyoites (« Stupeur et tremblements« ) a créé, une fois de plus l’évènement d’autant plus que ce tome 2 intitulé « Ni d’Eve, ni d’Adam » (voir extraits ci-dessous) a bénéficié d’un excellent accueil critique et s’est même « qualifié » sur les premières listes des prix Renaudot et du Goncourt 2007 avant d’obtenir à la grande surprise le prix de Flore 2007. A signaler également un autre roman qui peut vous intéresser : « Journal d’un étudiant japonais à Paris » de Christophe Léon. Enfin c’est l’occasion de vous recommander chaudement le très sympathique carnet de voyage de Frédéric Boilet, L’apprenti-japonais, à Tokyo qui fait écho aux remarques de la romancière belge et de (re)lire « Stupeur et tremblements » (voir ci-dessous). Même si nous sommes ici loin du Tokyo d’un Haruki Murukami ou de son confrère Ryu Murakami… Bonne lecture !

L’apprenti japonais de Frédéric Boilet, Carnet de voyage sensible et intimiste sur le Tokyo moderne

On a souvent cité son nom l’an passé car il a été le héros involontaire d’un petit roman graphique sulfureux ayant fait grand bruit l’été dernier. Frédéric Boilet avait en effet inspiré cet amant au « joujou extra » de l’insatiable et délicieuse Aurélia Aurita dans son controversé « Fraise et chocolat ». Mais il est aussi avant tout un talentueux dessinateur et scénariste, seul français (originaire d’Epinal) pouvant prétendre au titre de « mangaka », installé depuis 1994 au Japon, suite à l’obtention d’une bourse. En 2006, âgé de 46 ans, il décide de revenir sur sa découverte riche en surprises et coups de coeur pour son pays d’adoption. Et nous fait partager sa passion pour ce peuple étonnant et ses charmantes habitantes… L’apprenti-japonais retrace donc comme son nom (inspiré de la jolie formule de Dominique Noguez) l’indique douze années « d’apprentissage » au pays des tatamis et de Murakami. Un carnet de voyage vu de l’intérieur, léger mais non superficiel, loin des idées préconçues et des sentiers balisés touristiques… Passionnant et très attachant :

Le cri du sablier de Chloé Delaume, Tempête de sable paternelle

« Le cri du sablier » de Chloé Delaume est son deuxième roman sismique, après son premier « Les mouflettes d’Atropos » déjà paru en 2000 chez Farrago. Publié en 2001 et lauréat du prix Décembre, il est le récit d’une expulsion, d’un « avortement parental ». Il constitue en quelque sorte la genèse (même si écrit postérieurement) des Mouflettes d’Atropos auquel il est directement relié. Comment dire l’indicible ?

Citations d' »Au secours, pardon » de Frédéric Beigbeder

Quelques citations, déjà cultes, d’« Au secours, pardon » ou les tribulations d’Octave Parrango (le célèbre publicitaire de 99 francs) à Moscou ou comment (tenter de) se refaire une virginité, en chapka, au pays de la vodka et des jeunes beautés blondes de 14 ans, à la recherche du visage idéal, pour une marque cosmétique du même nom…

« Les anges brûlent » et « Un jeune homme triste » de Thibault de Montaigu : Amour, désillusions et « beautiful people »

On a beaucoup parlé de Thibault de Montaigu à l’occasion de la publication de son premier roman « Les anges brûlent » en 2003 (et sortie en poche en 2005) alors âgé de 26 ans (né en 1979), peu de temps après celui de sa consoeur de l’Ouest parisien, Lolita Pille. Creusant le même sillon que cette dernière, il raconte le quotidien de la jeunesse dorée du XVIe arrondissement parisien, entre excès, apparences et peines de coeur. La génération « Nappy » (no happy) comme l’a surnommé le réalisateur Danakil dans son docufiction du même nom, contraction de Neuilly-Auteuil-Passy ou de « no happy », qui traîne son spleen entre deux rails de coke, de flambe de carte bleue et de dance-floor branché… Thibault de Montaigu faisait d’ailleurs une apparition dans ce DVD en lisant un extrait de son roman dans une baignoire. Cette jeunesse qui a tout pour être heureuse et pourtant… En cette rentrée littéraire 2007, cet auteur, qualifié de « hussard » par la presse, revient avec un nouvel opus où il tente de s’écarter de son milieu tout en racontant de nouveau une histoire d’amour contrariée, qui se veut « Fitzgeraldienne ». Cette fois ses personnages ont grandi et doivent dire adieu à leur jeunesse pour entrer de plain pied dans l’âge de la maturité, le temps d’un week-end à Deauville…