Buzz littéraire

Articles de cet auteur

Extraits du roman « Hell » de Lolita Pille, Manifeste de la jeunesse dorée parisienne

Extraits choisis du roman phare de Lolita Pille, « Hell », sur la jeunesse dorée parisienne du début des années 2000 (publié en 2002)… Sa jeune héroïne aux portes de l’âge adulte affiche -déjà !- son désenchantement sur les sentiments amoureux et le monde factice des relations dans le milieu clinquant et glamour des nuits parisiennes du …

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Plage à la page : L’été, les vacances vus par les écrivains (Frédéric Beigbeder, Yann Moix, Jérôme Attal, David Foenkinos, Michel Houellebecq…)

Quelques citations et extraits autour du thème des vacances estivales, de la plage et de ses corps « empilés », blafards ou bronzés, aux jambes fraîchement épilées, entre odeurs de monoï et d’esquimeau à la fraise… Tour à tour cruel, cynique, frustré, tendre, pathétique ou nostalgique… Très belles vacances à toutes et à tous !

Extrait de « Nouvelles sous ecstasy » : « L’homme qui regardait les femmes » par Frédéric Beigbeder :
« L’hymne des plages, selon moi, n’est pas Sea, Sex and Sun de Serge Gainsbourg mais plutôt J’aime regarder les filles de Patrick Coutin. C’est une chanson magnifique : « J’aime regarder les filles qui marchent sur la plage / Quand elles se déshabillent et font semblant d’être sages. » Chaque fois que je m’allonge sur du sable, j’entends cette ode à la frustration sexuelle, cette apologie du voyeurisme balnéaire. Je pense à ces milliers d’après-midi écrasants, passés à observer les demoiselles dorées, en monokini, à Bidart, Biarritz ou St Tropez, sans jamais oser les aborder. Je suis convaincu que ces inombrables heures de contemplation timide ont fait de moi l’ignoble obsédé sexuel que je suis devenu.

« Le débat sur l’autofiction est artificiel », Teresa Cremisi, PDG des editions Flammarion

Quant au débat sur l’autofiction, c’est un débat artificiel ; il y a un filon de la littérature française qui passe par l’autofiction

Succès d’éditions : Peut-on les expliquer ? (romans : « L’élégance du hérisson » de Muriel Barbéry et « La femme du Ve » de Douglas Kennedy et un logiciel de prédiction des ventes de livres)

Un article des Inrockuptibles dans le numéro n°603 (du 19 au 25 juin) a attiré mon attention. Intitulé « Pourquoi ça marche ? », il cherche à expliquer, comme son titre l’indique, les raisons du succès des deux derniers best-sellers de l’édition : « L’élégance du hérisson » » de Muriel Barbéry (qui s’écoule à raison de 4 000 exemplaires par semaine et en cours d’adaptation en long métrage par Mona Achache) et « La femme du Ve » de Douglas Kennedy. Selon la journaliste, Nelly Kapriélan, ces deux romans qui ne sont ni des thrillers ni des blockbusters, ont de « vraies qualités littéraires », contrairement à une certaine littérature dite « commerciale ». Leur succès tiendrait à ce qu’ils agissent comme des « révélateurs de l’inconscient collectif », vertus qui susciteraient donc l’engouement…

Le jugement littéraire : « une affaire de goût », par Teresa Cremisi directrice des éditions Flammarion

Des propos plein de bon sens sur la « valeur romanesque », tenus par Teresa Cremisi, directrice des éditions Flammarion, recueillis par le Figaro littéraire, quand tant de bien-pensants, pétris de certitudes hautaine, veulent nous imposer leur diktat de ce qui est « bon » versus ce qui ne l’est pas en littérature. Et ce, alors que la (diversité des) sensibilité/affinité personnelle, la subjectivité, et en allant encore plus loin l’époque, jouent un rôle tellement déterminant dans l’appréciation d’une oeuvre…

La « bande littéraire » de Frédéric Beigbeder…

Dans une interview en forme de portrait donnée au site Zone littéraire, Frédéric Beigbeder commente ses références, influences et amitiés littéraires hétéroclites. Et révèle son admiration sans borne à Frédéric Dard qu’il va jusqu’à mettre au même niveau qu’Albert Cohen ! De la subjectivité en littérature…

« Teen Spirit » de Virginie Despentes devient une comédie grand public sur grand écran (« Tel père, telle fille »)

Le 1er août 2007 sortira sur grand écran l’adaptation ciné (intitulée un peu plus platement « Tel père, telle fille ») du roman nirvanesque, « Teen Spirit », de Virginie Despentes publié en 2002 chez Grasset. Ce roman, victime de nombreuses critiques négatives -plutôt sévères- lors de sa parution (jugé « vulgaire », « simpliste », « démago », « caricatural » ou encore de « vague clownerie »…) relate l’histoire de Bruno – interprété par Vincent Elbaz -, rockeur et écrivain ratés, la trentaine, glandeur irresponsable et squatteur (chez sa copine Elodie Bouchez), apprenant brutalement qu’il est le père d’une fille de 14 ans au caractère bien trempé (à la mère aussi bourgeoise et overbookée qu’il est oisif et fauché) ! D’abord sous le choc et inapte à gérer une adolescente (incarnée par la toute jeune inconnue Daisy Broom), Bruno fera progressivement son apprentissage de la maturité et de son rôle paternel. Les « blondes » Frédérique Bel et Léa Drucker complètent le casting, tandis que le critique rock et écrivain Patrick Eudeline a joué les consultants artistiques sur le film et servi d’inspiration au personnage principal. Il campe également une sorte de manager défoncé, réduit à vendre des fringues aux puces pour vivre, et incarnant un père d’adoption d’Elbaz.

L’éditeur Leo Scheer lance sa TV sur Internet (et parle de son métier sur son blog) + nouvelle émission littéraire F.Beigbeder et tournage Houellebecq

On le sait la télévision est -actuellement- le média le plus « prescripteur » pour la promotion des livres. Tous les écrivains, ou presque, rêvent/rêvaient d’un passage TV chez Ruquier, feu « Tout le monde en parle » d’Ardisson ou même un Fogiel pour booster leurs ventes. Pourtant, l’exercice se révèle souvent frustrant voire humiliant puisqu’il y est bien sûr rarement question de littérature… C’est ainsi que les éditeurs investissent peu à peu la vidéo sur Internet facilitées par des plates-formes d’hébergement de type Dailymotion ou Youtube. La vidéo littéraire semble avoir un bel avenir sur Internet comme en témoigne la « LeoscheerTV » lancée par l’éditeur Léo Scheer (qui publie notamment Thomas Lélu), lui-même ancien homme de télévision, qui propose des interviews et rencontres d’écrivains tels que Nathalie Rheims, Tarik Noui ou encore Mathieu Terence (un jeune auteur remarqué en 2002 avec son vénéneux et licencieux recueil de nouvelles « Les filles de l’ombre« , paru en poche aux éditions Phébus et prix de la Nouvelle de l’Académie française, dont la première nouvelle est tout particulièrement bluffante !)…

Philippe Jaenada vous écrit une carte postale…

Si vous vous demandez ce que fait un écrivain en vacances, le Figaro littéraire répond à cette question en donnant, tout l’été, carte (postale) blanche à un écrivain car « même en vacances, un écrivain … écrit ». Chaque semaine, sera ainsi publiée la lettre de vacances d’un romancier qui donne de ses nouvelles, réelles ou imaginaires. Cette semaine il s’agit de Philippe Jaenada qui raconte à sa soeur ses mésaventures en famille, sous le soleil d’Espagne, parenthèses à l’appui. Et comme d’habitude tout ne se passe pas exactement comme prévu…

Une éditrice partage ses conseils pour se faire éditer (Les éditions Jets d’encre)

Sophie Lamy a lancé sa maison d’édition de livres en ligne : Les éditions Jets d’encre. Dans une interview donnée au site « L’Internaute », elle prodigue ses conseils pour se faire éditer, les pièges à éviter et analyse l’avenir du livre ou encore le développement de l’édition en ligne…

Quand la télé-réalité se met à la littérature et cite les grands auteurs…

Eté rime avec télé-réalité. Nous avons assisté récemment au grand retour (sous une nouvelle version) du Loft story qui avait défrayé la chronique de notre été 2001. Le succès de ce type de programme ne se dément pas. Un concentré d’humanité qui passe ses journées à « être soi-même » c’est à dire (trop) humain donc détestable. Au menu : calomnies, ragots, jalousies, hypocrisie et langues de vipère. Effectivement pas si éloigné du milieu littéraire et de ses auteurs/éditeurs/critiques et aspirants direz-vous, les uns, les autres s’étripant allègrement… Et l’on se rend compte que ce sont ces polémiques stériles et revanchardes qui passionnent le plus les lecteurs/spectateurs finalement… Mais depuis quelque temps voici que les foires d’empoigne et considérations oiseuses de ces détenus volontaires laissent parfois place à la citation d’auteurs pour le moins insolites dans ces temples du divertissement inculte. Vous avez dit démocratisation ?

« Raison basse » par les Caméras Animales : Réinventer les écritures pour transcender les genres littéraires…

Mise à jour : 12/07/07 Billet sélection blogs 2007 par « Stratégies » : Alors que certains dépensent leur énergie à « s’indigner » de la littérature contemporaine française, sans proposer en général de meilleure alternative, d’autres sont au contraire actifs et explorent de nouvelles formes d’écriture. La jeune maison d’édition « Caméras animales« , qui fêtera bientôt ses 3 ans d’existence, mène ainsi depuis ses débuts « une recherche sur les devenirs multiples de l’écriture » (voir interview). On se souvient notamment de l’iconoclaste « Crevard » signé Thierry Théolier le casseur de hype au sac ED… En ce printemps ils reviennent avec un cinquième ouvrage : un recueil collectif explosif en forme de « compilation de shoots de pensées ». Objectif : « cristalliser le meilleur des écritures contemporaines » et « recomposer ainsi une avant-garde » à travers des voix multiples dans un paysage littéraire gangrené par l’individualisme. Plus qu’un livre une expérience mentale et épidermique… Signe particulier : la part belle faite à la « net-écriture » puisée à toutes ses cyber-sources (forum, blog, mailing-list et même spam !). Pourtant comme toujours avec ce type d’initiative dite expérimentale, on peut craindre le côté poseur, narcissique voire obscure. Alors vrai renouveau littéraire ou énième ersatz branché ?

De la littérature et des familles d’auteurs par Guillaume Dustan (extrait de Nicolas Pages)

Dans son livre « monstre » pratiquement inqualifiable (roman dans le roman, journal intime dans le roman, articles, thérapie, synopsis, délires hallucinés, colères et explosions euphoriques…) « Nicolas Pages », feu Guillaume Dustan, romancier engagé de la cause et de la culture gay mais egalement fou de littérature, redessine et re-analyse, a sa facon l’histoire de la litterature, ses mouvements et ses filiations, avec en outre son regard sur la litterature francaise. Des libertins au nouveau roman… Une vision iconoclaste a l’image de son auteur:

Un nouveau portail d’actualité et de blogs littéraires en préparation entre le Nouvel Observateur et le blog Rue89.com

Après Paperblog, le journal Le Monde annonçait hier la création d’un nouveau « portail communautaire sur l’actualité des livres ». Baptisé Bibliobs.com, il devrait voir le jour le 5 septembre, pour la rentrée littéraire et sera dirigé par Jérôme Garcin, directeur adjoint de la rédaction du Nouvel Obs et conçu techniquement par le blog-site d’actualité Rue89 (lancé le 6 mai dernier par 3 anciens journalistes de Libération). Au programme : actualité sur le secteur littéraire (sorties, salons, prix, etc.) et animation de débat.

Les pauvres aventures de Jérémie: « Le pays de la soif » (tome 2) et « Le rêve de Jérémie » tome 3, de Riad Sattouf

Après le succès de son album « Les jolis pieds de Florence« , Riad Sattouf donne une suite aux aventures de son héros Jérémie afin de constituer une trilogie qu’il résume ainsi : « Dans le premier c’était la découverte sentimentale, dans le deuxième la frustration sexuelle, et le troisième éclaire les deux autres, avec une coloration bien différente. » Une sorte de série d’apprentissage amoureuse moderne en somme où le pré-trentenaire et ses amis vont expérimenter déceptions et petits bonheurs au gré de leurs rencontres et de l’évolution de leur caractère respectif, toujours sur le mode de l’humour ironique. Paru en 2004 « Le pays de la soif » retrace les vacances estivales fortes en rebondissements de Jérémy et de sa bande dans un camping breton tandis que « Le rêve de Jérémie », publié en 2005, amorce un nouveau tournant et l’âge de la maturité… Un peu décevants…

« Les jolis pieds de Florence » de Riad Sattouf, Le complexe du trentenaire amoureux (et frustré)

Révélé par cet album « Les jolis pieds de Florence » prix Goscinny en 2003, 1e tome de sa trilogie « Les pauvres aventures de Jérémie », le dessinateur Riad Sattouf alors âgé de 25 ans, excorcise dans cette série ses anciens complexes d’adolescent mal dans sa peau, couvert d’acné et aux cheveux gras… Et s’installera ainsi auprès des grands noms de ce que l’on appelle la « nouvelle BD » : Larcenet, Mardon ou Trondheim… Dans une veine très « trentenaire », il raconte avec humour les galères et frustrations de Jérémie, son alter-ego dessiné maladroit et nunuche, qui tente de trouver l’amour et surtout d’assouvir sa misère sexuelle. Entre Houellebecq, Wolinski et Monsieur Jean (dans une version moins bourgeoise), il livre ici une petite histoire légère sur les déboires de la séduction moderne, sans prétention, qui se lit néanmoins avec plaisir et reste très prometteur quant à la suite des mésaventures…

« L’amoureux en lambeaux » : Les « fragments du discours amoureux » de Jérôme Attal migrent du blog au roman

Jérôme Attal, trentenaire, ancien étudiant en lettres modernes, cinéma et histoire de l’art (!), écume depuis 99 les salles et compte déjà plus de deux albums à son actif, qui cultivent tous deux son spleen romantique que les critiques ont qualifié tour à tour de « gainsbourien » ou de « nouveau Jacques Dutronc »… Il est aussi le parolier de quelques grands noms de la chanson française (Arthur H, Jane Birkin, Johnny Hallyday…). C’est l’éternel « jeune homme chic (voire branché) », le « dandy » élégant et sensible qui tombe amoureux d’une jolie épaule ou d’un battement de cil dans chaque café ou au détour de chaque rue (rive gauche ou Neuilly), « Doinelien-Léaudien » pour reprendre son expression. Regard flou et mélancolique, tout en en aphorismes et joutes verbales, il joue a fond son personnage de « gentleman (song)writer » qui séduit depuis plusieurs années un public assidu et les médias qui lui consacrent ponctuellement un portrait, une interview ou une chronique…

Paperblog veut devenir le « Reuters » des blogs (littéraires et autres…)

Début juin, votre dévoué Buzz littéraire recevait une demande originale de la part d’un nouveau site en cours de création : Paperblog (alors en accès privé, version béta). Son principe ? Proposer une sorte de « revue de blogs » des meilleurs articles de la blogosphère dans différentes thématiques dont celle des livres (rubrique « Culture »). Créé par Nicolas Verdier, diplômé de l’ESCEM en 2006 et soutenu par Oseo, ex Anvar, il souhaite inaugurer un nouveau type d’agence de presse, sorte de « Reuters des blogs » dont la mission serait de repérer, d’organiser et de valoriser les contenus des blogs. « Nous souhaitons que toujours plus de lecteurs puissent découvrir et lire toujours plus d’articles de qualité. » est-il indiqué sur le site. On pense au logiciel Netvibes qui permet lui aussi d’agréger les « flux RSS » de son choix et de composer ainsi sa propre revue de blogs personnalisée ou encore aux annuaires de type Technorati. La différence est qu’ici une équipe sillonne en permanence la toile pour dénicher de nouveaux blogs susceptibles d’intéresser les internautes. Ce qui tend à le rapprocher davantage d’un système de type Wikio.fr qui dispose aussi d’une section Littérature ou encore de la rubrique « Blogs de lecteurs » de Zazieweb (et en version plus simplifiée : la Buzz list !).

« Au secours, pardon » de Frédéric Beigbeder, le « pygmalion hamiltonien »

Dans Au secours pardon, Frédéric Beigbeder , aborde la marchandisation du corps et de la beauté des femmes, la brutalité des hommes, l’impudence du fric ou encore les folies de la mondialisation… Et toujours l’impossibilité d’aimer à travers une odyssée moscovite décadente. Si vous vous demandez d’où vient ce titre, l’auteur a livré une piste au cours d’une rencontre lecteurs récente : « C’est un appel à l’aide, c’est le cri des habitants occidentaux (en raison de la destruction de la planète) et en même temps s’excuser d’être complice de cette destruction. Ce titre résume donc la pensée de l’homme contemporain. »

Au secours pardon de Frédéric Beigbeder

Frédéric Beigbeder a la grâce de toucher juste même quand il fait preuve de mauvaise foi. Ce qui ne le lave pas de ses nombreux pêchés. Implorant notre pitié dans Au Secours pardon, notre faux pénitent serait-il sur la voie de la rédemption ? A moins que son chemin de croix en Russie ait transformé l'(ex) Adolescent en Idiot ?