Anna Rozen fait partie de ces romancières particulièrement représentatives de cette littérature « nouvelle génération » qui est l’objet même du Buzz littéraire. Cette quadra épicurienne (génération 60’s) possède un charme et une fraîcheur dont on ne se lasse pas de roman en roman et sur ses quelques échappées tels « Le petit garçon qui n’existait pas », un livre illustré avec Dupuy et Berbérian (également auteurs de la couverture de son dernier opus « Vieilles peaux ») ou encore une ode à Stevie Wonder (« Encore » chez Naïve éditions). Anna Rozen c’est un spleen acidulé, une loseuse joyeuse, une sensibilité malicieuse d’écorchée. Elle aime la chair, les hommes, les plaisirs, bref la vie la vie même si celle-ci le lui rend rarement. Ces histoires gardent souvent un goût amer où le bonheur se fait discret (ou articificiel comme dans son Bonheur 230)… Une écriture gourmande, provocatrice, tout en rondeur même pour nous raconter le plus acide ou le plus cru. Une plume nue, vraie et pourtant pudique, jamais obscène même si elle est explicite. C’est une grande soeur pétillante et fantasque dont on se sent immédiatement complice et proche. Des romans courts, vifs et denses, sans complexe, dont on se délecte et qui font réfléchir. On ne peut s’empêcher de penser à Bridget Jones quand on lit Anna Rozen, ce qui ne lui ferait sans doute pas plaisir. Mais une Bridget libre, toute en nuance et en subtilité, qui serait filmée par un Claude Sautet ou un Patrice Chéreau (celui d' »Intimité » notamment). Un univers très féminin et sensuel sans aucune mièvrerie ou stéréotypes, bien au contraire. Une certaine violence et lucidité habitent ces écrits avec toujours cet humour si particulier, sa petite musique, en arrière plan. Florilège :
Derniers commentaires