Buzz littéraire

Articles de cet auteur

Les filles sont bêtes, les garçons sont idiots de Vincent Ravalec : Les lois de l’attraction vues par un pré-ado de 12 ans

Vincent Ravalec retombe en ado(adu)lescence et se souvient de ses années -difficiles- de boutonneux pré-pubère où le mystère féminin commence à devenir obsédant. Pour la deuxième fois (après « Ma fille a 14 ans » publié en 2005 chez Librio), l’auteur de Cantique de la racaille et d’Un pur moment de rock’n roll, revient donc sur cet âge de trouble où l’on se pose beaucoup de questions sur l’Autre. Dans la peau d’Arthur 12 ans, il livre un petit roman destiné aux ados mais qui ravira aussi les lecteurs assidus de l’auteur de façon plus générale, qui retrace son enquête délicate pour élucider l’énigme des différences entre les sexes et les lois de l’attraction…

Dialogue avec Philippe Vasset (Exemplaire de démonstration, Bandes alternées…) : Les idées avant l’histoire…

A travers une trilogie de trois courts romans en forme d’essai interrogeant les enjeux culturels modernes, de l’avenir de la littérature et de la création artistique de façon générale, Philippe Vasset qui débarquait discrètement dans le paysage littéraire en 2001 avec son très remarqué Exemplaire de démonstration, a désormais su imposer son regard incisif, à la fois technique et lyrique, sur notre monde moderne. Une littérature d’anticipation qui n’est pas sans rappeler celle d’Orwell. Il explique son processus de travail et expose sa conception très particulière de l’art romanesque appliqué au monde des idées :

Jonathan Littell, grand prix du roman de l’Académie française mais bonnet d’âne pour la littérature contemporaine

Comme le signale « avec bienveillance » Nicolas Cauchy, « Les bienveillantes » de Jonathan Littell (Gallimard) a remporté à la majorité absolue dès le premier tour le Grand prix du roman de l’Académie française. Pourtant une de ces petites déclarations récentes, un peu sèche au sujet de la littérature contemporaine, dans la presse froisse un peu…

Le blogueur Ron l’infirmier accède au sésame de l’édition

Invité dans l’émission « Ce soir ou jamais » de Frédéric Taddéi, jeudi dernier, le blogueur, Ron l’infirmier, a annoncé que le roman adapté de son blog sortira le 7 décembre 2006 aux Editions Privé. Il écrirait déjà son deuxième roman parlant notamment de son frère. Né en 1973, Ron est infirmier et son blog (ouvert en août 2004) est un véritable phénomène depuis 5 ou 6 mois avec 5000 visiteurs par jour en moyenne. Entre moments de pure humanité, de tensions, odeurs nauséabondes, émoi sexuel et anecdotes désopilantes sur les patient(e)s hauts en couleur de l’infirmier le plus populaire du web ! Un nouveau Martin Winckler ?

« Anthologie des apparitions » de Simon Liberati en poche : Ivre de la jeunesse et des nuits troubles perdues…

A chaque rentrée littéraire, son phénomène d’édition. Simon Liberati fut celui de septembre 2004 avec son premier roman au titre envoûtant : « Anthologie des apparitions », publié à l’âge de 44 ans et actuellement vendu à près de 20 000 exemplaires. « Poulain » de Frédéric Beigbeder alors éditeur chez Flammarion, cet ancien journaliste (pour FHM et 20 ans) a été acclamé par une partie de la critique comme nouveau roman culte sur la grâce et la destruction adolescente au « désanchantement enchanteur », « possèdant l’éclat des futurs petits classiques », « le roman ourlé d’un moraliste » selon Libération, et accusé d’autre part de n’être qu’un roman parisianiste branché de plus dans la veine trash-bourgeoise-nihiliste (dont Alain Soral aurait rewrité plusieurs pages). Faut-il ou non lire Simon Liberati ? C’est l’occasion de vous faire une opinion puisque le roman vient de sortir en poche (J’ai lu – « Nouvelle génération »)…

Le Diable s’habille en Prada de Lauren Weisberger, « A million girls would kill for this job ! »

C’est en 2003, que Lauren Weisberger alors âgée de 26 ans, publie Le Diable s’habille en Prada (« The Devil wears Prada » en VO), son premier et désormais célébrissime roman,, un best-seller mondial vendu dans 30 pays, écoulé à près d’un million d’exemplaires en France et devenu film en 2006 avec Meryl Streep et Anne Hathaway dans les rôles titres. Après ses études, la jeune auteur a passé une année chez « Vogue » dans l’espoir de devenir journaliste, « une expérience apocalyptique » qui deviendra sa source d’inspiration. Elle travaille ensuite pour un magazine de voyages tout en suivant un atelier d’écriture. « Le professeur nous demandait une petite histoire par semaine.

Prix du premier roman : Benjamin Kunkel et Max Monnehay lauréats !

Un grand merci à Cuné qui nous signale ces deux bonnes nouvelles : l’attribution du prix du premier roman étranger à Benjamin Kunkel, auteur d’Indécision et dans la catégorie française à Max Monnehay que vous avez été nombreux à plébisciter sur le Buzz littéraire. Deux jeunes auteurs au style bien différent mais qui semblent, chacun, promis à un bel avenir littéraire…

Une nouvelle blogueuse française accède au roman : Sonia Muller, « Un amour de connasse »

C’est le petit phénomène « blook » ou « blivre » (livre adapté d’un blog selon la terminologie officielle et toute moche) du moment : Sonia Muller créatrice du blog « Ma vie de connasse ». Dans une pure veine chick lit, la demoiselle parisienne, jeune trentenaire, narre les mésaventures d’Athénais de la Taille alias Tina, savant mélange de Paris Hilton et Britney Spears en version parisienne, adepte des virées shopping chez Franck et Fils, séances détente dans le hammam privé de Rania ou pauses light chez Thé Cool (leur « cujé ») avec sa bande de copines de bonne famille, jusqu’au jour où elle tombe amoureuse d’un ouvrier banlieusard pour qui elle quittera son Passy natal et sa vie dorée : Une sorte de « Simple life » à la sauce « Cité », à base de name-dropping… Les amateurs du genre pourront se réjouir, les autres s’abstenir. Mais pourquoi ne publient-ils pas la Bobo parisienne autrement plus piquante et poignante, dans le genre « féminin-(faussement) futile » ?! Argh…

« Les brutes » par Philippe Jaenada et le duo Dupuy & Berberian

Nous vous l’annoncions cet été : Philippe Jaenada, le créateur du mythique Halvard Sanz, trentenaire maladroit et attachant en quête de l’Amour dans son premier roman « Le Chameau sauvage » et les dessinateurs-scénaristes Dupuy & Berbérian, papas d’un autre célèbre trentenaire : le parisien et lunaire « Monsieur Jean », se sont associés à l’occasion d’un roman graphique édité dans la nouvelle collection « Scali Graphic » de l’éditeur éponyme, à paraître le 9 novembre. Le thème ? Les « trois jours », un épisode pittoresque sur le service militaire, raconté avec truculence par celui qui découvre (et surtout refuse) les us et coutumes de « la discipline militaire »…

Un nouveau site (et bientôt blog) pour l’éditeur Zulma

L’éditeur de « La vie rêvée des plantes » (de la coréenne Lee Seung-U) dont on parle beaucoup en ce moment, Zulma, fait (cyber-) peau neuve. Au programme : un nouveau site ultra graphique avec une petite touche rétro dans les couleurs et les motifs géométriques. A noter que les couvertures de ces ouvrages ont été entièrement reliftées sur le même style, cet été. Une révolution graphique qui vient concrétiser deux ans de restructuration du catalogue, explique l’éditeur. Et pour fêter dignement ce nouveau décor : la jeune maison d’édition propose même un jeu littéraire…

Amélie Nothomb et « l’odeur du goudron »… (vidéo)

Le 13 octobre dernier, l’auteur « best-selleuse » Amélie Nothomb faisait une escale à la Fnac des Ternes (Paris) pour se livrer à l’exercice rituel et ô combien attendu de ses (nombreux) admirateurs de la dédicace (elle s’était déjà précédemment prêtée à l’exercice au Virgin en août dernier en signant de 18h à minuit !). Elle a ensuite accordé un long entretien au journaliste littéraire venu l’interviewer et répondu aux nombreuses questions du public. Souriante, attentive, décontractée (bien loin des tics nerveux qu’elle peut avoir en plateau TV par exemple), disponible et malicieuse, elle a offert un moment de complicité et de partage drôle et riche à son auditoire conquis (dont certains sont des habitués qu’elle (re)connaît et avec qui elle correspond parfois). Jamais avare de quelques déclarations inattendues, décalées et autres petites excentricités qui font tout son charme et ravissent ses lecteurs fascinés aussi bien par l’auteur que le « personnage nothombien » ! Parmi ces dernières, elle s’est expliquée sur l’odeur du goudron qu’affectionne le héros (Urbain) de son dernier roman « Journal d’hirondelle « … Un détail qui ne doit rien au hasard :

La nuit de l’écrit : venez écouter les secrets des auteurs…

Après la nuit blanche, la nuit de l’écrit nous invite à rencontrer les auteurs à travers leurs textes lus par des comédiens « à la verve inépuisable », à travers toute la France. Des lectures-spectacles inattendues : prose classique et contemporaine, contes, surprises poétiques et théâtrales, performances, mezzé et bals littéraires pour une traversée de la nuit ludique et conviviale à la découverte des mille et une facettes de l’expression littéraire. A Paris, le concept « 5mn avant l’aube » semble particulièrement intéressant…

La honte est-elle l’essence de la littérature ? (Le livre des hontes par Jean-Pierre Martin)

Honte : Sentiment pénible provoqué par une faute commise, par une humiliation, par la crainte du déshonneur… Telle est la définition académique du petit Larousse.
Dans son essai « Le livre des hontes », Jean-Pierre Martin nous en donne une vision autrement plus intéressante en la présentant comme la matière première, « le ferment » le plus puissant de la littérature. « Cet affect majeur et singulier, dit-il serait le moteur absolu des romans ». Il le démontre fort bien en arpentant les plus grands textes de la littérature : de Rousseau en passant par Hawthorne, Dostoïevski, Bernanos ou Genet jusqu’aux contemporains (A. Ernaux, M. Ndiaye, M. del Castillo…). « La honte d’être un homme, y’a t’il une meilleure raison d’écrire ? » disait même Deleuze tandis que Cioran affirmait (dans « De l’inconvénient d’être né ») : « On ne devrait écrire des livres que pour y dire des choses qu’on n’oserait confier à personne. » Par une curieuse coincidence, sort au même moment un autre ouvrage intitulé « Hontes » de Robin Robertson, qui recense les hontes des grands auteurs anglo-américains actuels (de Rick Moody à Chuck Palahniuk en passant par Jonathan Coe…).
Pourquoi « la honte » nous passionne-t-elle autant ? Est-elle vraiment l’essence même de la littérature ? Piquée au vif, j’ai eu envie d’y réfléchir… Le rouge aux joues…

« 1984 » de George Orwell : Orwell visionnaire ? (2)

On a souvent qualifié Orwell de visionnaire, voire de prophète sur les grandes désillusions des années 50, le développement d’une société de masse dominée par le mensonge, la violence et par le spectacle médiatique et technologique.

Les éditions « Cà et là » adoptent aussi le blog !

Après Cornélius et son blog flambant neuf, les éditions « Cà et là », qui publient également des romans graphiques intimistes, spécialisés dans le domaine étranger principalement anglophone (voir notre interview), vient lui aussi de passer au blog intitulé « Quoi de neuf chez Cà et là ? ». Comme son nom l’indique, il présente son actualité mais aussi les petites anecdotes liées à ses albums et auteurs comme l’adaptation graphique d’une couverture (David Chelsea) ou la sortie du premier volume de la mythique série des Alec (où il relate ses beuveries et sa lente maturation vers le métier d’auteur de bande dessinées), du non moins mythique Eddie Campbell en dessin ci-contre (connu en France pour son travail d’illustrateur du From Hell d’Alan Moore et pilier de la scène indé anglaise dans les années 80). Ce blog, moins piquant que son confrère et plus sobre côté design, n’en reste pas moins très informatif !

Extrait King Kong théorie de Virginie Despentes (3) : l’idéal féminin

Un petit extrait du dernier roman de Virginie Despentes, « King Kong théorie », permet de se plonger dans l’ambiance de ce pamphlet à la fois féministe et féminin…

Le jour où j’ai eu honte : Les auteurs témoignent

Suite à la parution du livre « Hontes » qui présente les témoignages de hontes (principalement lors de dédicaces) d’une quinzaine d’écrivains anglo-américains

Craig Davidson « en français dans le texte » – Festival America (vidéos)

A l’occasion des débats « Le choc des mots » et « Canada : les voix nouvelles », le week-end dernier lors du festical America à Vincennes, le jeune Craig Davidson, d’origine canadienne et vivant aux Etats-Unis (Iowa), auteur d’un premier roman choc (recueil de nouvelles « Un goût de rouille et d’os« ), s’est exprimé humblement en français, avec un accent attendrissant. Une attention peu courante chez les auteurs anglo-américains. Drôle et sensible ! Coup de coeur…

« Je prends racine » de Claire Castillon, Une « vieille fille » d’aujourd’hui

« Je prends racine », deuxième roman de Claire Castillon paru en 2001 (à l’âge de 26 ans) est l’un de ses grands succès qui a même longtemps été en projet d’adaptation au cinéma par la réalisatrice Marion Vernoux (sans suite à l’heure actuelle). Inévitablement rapproché de sa cousine d’Outre-Manche, Bridget Jones, Cécile Valette, l’anti-héroïne de son livre n’a pourtant en commun avec l’anglaise que sa situation de célibataire et son âge (30 ans). Pour le reste, elles sont presque opposées. L’humour de Claire Castillon est radicalement plus cynique et glacial que les gentillets et légers déboires d’Helen Fielding.

Nouveaux blog impertinent et site pictural de l’éditeur Cornélius

L’éditeur culte et pionnier de romans graphiques en France (avec l’Association), Cornélius (Trondheim, Blutch, Joan Sfar ou Robert Crumb y ont fait leurs classes publiant aussi l’américain Dan Clowes avec son dernier Ice haven…) vient de rénover son site web et d’y ajouter un blog ! Au menu : graphisme coloré et vivant, humour corrosif et petites notes bien senties sur le monde de la BD indé et des critiques littéraires qui en prennent pour leur grade. Ca balance, ça s’agite… A visiter d’urgence !