Buzz littéraire

Articles de cet auteur

« King Kong théorie » (2) : une interview de Virginie Despentes

Continuons de nous pencher sur ce nouveau livre qui risque de faire beaucoup parler de lui et attise la curiosité (et perplexité). Une interview de Virginie Despentes permet d’en savoir plus sur en vrac : l’étrange titre de son livre, la « classe dominante » de la féminité, le rapport à son physique, à sa féminité propre, sa nouvelle homosexualité, son opinion à contre-courant sur le viol et la prostitution. Dans les coulisse de King kong théorie, son pamphlet féministe choc…

Le sexe est l’acte qui nous sépare de nos parents… et attise le pouvoir (Survivant, Chuck Palahniuk)

Dans son deuxième roman  » Survivant« , publié en 2001, Chuck Palahniuk exprime à travers son personnage Adam, frère aîné du héros Tender Branson, maintenu dans une virginité maladive, sa vision du sexe et analyse ses incidences sur la maturité et le désir de pouvoir qu’induit l’appétit sexuel…

L’aura aphrodisiaque de l’écrivain, par Vincent Ravalec (roman « L’auteur »)

Dans ce court récit paru en 2002, Vincent Ravalec revient avec humour et lucidité sur son parcours d’écrivain où en dix ans, il a publié près de 20 titres, après avoir débuté comme apprenti menuisier ! Du dépôt de son manuscrit chez l’éditeur (allant jusqu’à subtiliser le papier en-tête d’une chaîne de télévision afin de se confectionner une fausse lettre de recommandation auprès d’un éditeur !) jusqu’à la consécration. Il nous entraîne dans les coulisses « du cercle des auteurs de la Nouvelle vague » dont il a fait figure de chef de file après avoir obtenu le prix de Flore en 1994 (pour Cantique de la racaille). De la partie de foot auteurs contre journalistes avec Poivre d’Arvor à l’avant-centre, la foire du livre de Coudekerque-Branche (Nord), l’atelier d’écriture « Jeux d’enfant et tragédie antique » en costumes de Winnie l’Ourson et Coco Lapin à sa remise du prix de Flore entre Jean Edern et Enrico Macias, les romans volés par les directeurs de collections jusqu’aux enquêtes dans les lieux chauds pour le magazine « Couples »… Il dépeint le métier d’auteur publié dont l’apprentissage peut conduire à bien des aventures rocambolesques… Et croque d’un trait insolent les coutumes et les rites du petit peuple de l’édition: journalistes, éditeurs, attachés de presse, vedettes littéraires et créateurs de l’ombre… En préambule, il révèle les vertus aphrodisiaques qu’aurait la fonction. Extrait :

« King Kong théorie » de Virginie Despentes, interview sur Canal plus

Le plan média « king-konguesque » de Virginie Despentes pour la sortie de son nouvel opus « King Kong théorie » a débuté. Passage TV hier soir sur Canal plus dans le Grand journal, au menu : les relations hommes femmes (décidément très en vogue) et l’analyse de leurs valeurs respectives. Tout un programme… Apparemment réussi, selon les premiers échos qui fusent…

« Tout à l’égo » de Tonino Benacquista, Variations insolites sur les mystères de la psychée et de l’identité…

C’est sous sa casquette d’auteur de littérature « blanche » que l’on préfère, sur le Buzz littéraire, l’auteur des célèbres polars « La Madone des sleepings » ou encore « Les Morsures de l’aube »… Romancier, scénariste et nouvelliste, Benacquista ne se sent pas écrivain mais avant tout « conteur ». Et il est vrai que cette revendication s’affirme pleinement dans ce recueil de dix nouvelles très construites et hyper efficaces reposant sur un mystère à élucider et une chute. Initialement parues dans une kyrielle de volumes et revues (de Jazzman au Nouvel Economiste), l’écrivain y explore les mécanismes de la psychée, du moi, du surmoi, du passé et ces petits incidents (ou accidents) qui peuvent, un jour, bouleverser notre routine quotidienne ou conduire à des révélations existencielles… Inventives et captivantes, mâtinées d’étrangeté, elles surprennent à chaque fois le lecteur qui se laisse emporter dans les réseaux souterrains de ce « tout à l’ego » qui peut parfois déborder au point de tout inonder…

Cantique de la racaille de Vincent Ravalec : Grandeur et décadences d’un jeune truand arriviste…

Cantique de la racaille paru en 1994, deux ans après le succès d’estime de son premier recueil de nouvelles « Un pur moment de rock’n roll », est le roman, couronné du (premier !) prix de Flore, qui l’a révélé au public (et qu’il a adapté en 1998 au cinéma avec Samy Naceri et Yvan Attal, visuels ci-contre). Roman dont l’atmosphère a été qualifié à l’époque par le Figaroscope « à mi-chemin entre Robert Doisneau et Jean Genet »… Le trentenaire autodidacte, ne se doutait pas qu’il deviendrait chef de file de la nouvelle garde littéraire et porte parole de la « génération d’Un monde sans pitié » dans les années 90.

« Survivant » de Chuck Palahniuk : le grand jeu de massacre de la vie moderne…

« Survivant », deuxième roman de Chuck Palahniuk, publié en 2001 soit deux ans après son brulôt culte « Fight Club » en 1999, Survivant est une nouvelle fable noire à la fois délirante et terrifiante sur les déterminismes sociaux, le sens de nos existences dans une société moderne ayant perdu toutes ses valeurs spirtuelles, notre propension au suicide, l’éternité ou encore notre faiblesse à vouloir coûte que coûte « croire » en un protecteur supérieur, en « un sauveur » quelqu’il soit.

Festival America : Rencontre avec la nouvelle génération littéraire américaine

La littérature mondiale contemporaine nourrit un complexe d’infériorité à l’égard de la littérature américaine qui serait la seule encore capable d’innover, d’imaginer ou de raconter des histoires dignes de ce nom… Qu’il s’agisse d’un fantasme ou d’une réalité, le traditionnel salon du livre ne suffisait en tout cas plus à présenter sa richesse et à satisfaire les inconditionnels. Depuis 2002, existe donc un « Festical America » qui lui est entièrement dédié ! Une excellente initiative qui permet de rencontrer des « stars » de la scène littéraire contemporaine Outre-Atlantique et de s’imprégner le temps d’un week-end de l’énergie et de l’ébullition de ces écrivains aux personnalités et univers très variés. A l’honneur cette année : les secrets de famille (avec des auteurs comme Daniel Wallace ou Lee Gowan…) la relation aux père et à la mère (avec Eddy Harris ou encore Richard McCann…), le poids de l’histoire (avec en principe Jonhatan Safran Foer…), la féminité avec Mélissa Bank ou encore l’adolescence avec Benjamin Kunkel… L’occasion aussi de découvrir les nouvelles voix canadiennes. Nous sommes allés faire un petit tour :

« La vie heureuse » de Nina Bouraoui : « Je cherche un visage dans la nuit »

« La vie heureuse » de Nina Bouraoui nous replonge dans la période trouble de son adolescence, agitée par la découverte de son homosexualité à travers sa passion pour la magnétique « Diane », sa camarade de lycée à Zurich en Suisse, Nina Bouraoui convoque (et conjure) nombreuses de ses obsessions : la recherche d’un visage, d’un corps à aimer, d’une bouche à embrasser, la violence du désir, le ballet des garçons et des filles dans les soirées et les boîtes, la nostalgie de l’enfance qui s’éloigne et avec laquelle il faut rompre…

Nouveau roman Frédéric Beigbeder : « Je prépare un roman sur Moscou »

Dans un entretien donné au Courrier de Russie, Frédéric Beigbeder analyse son succès en Russie où son roman 99 francs a été notamment traduit. Il dévoile même qu’il s’intéresse de très près à Moscou et au bouillonnement actuel de la capitale tant économique que culturel. A tel point qu’il envisagerait de planter le décor de son prochain roman près de la Place rouge ! Aurait-il donc abandonné son projet de tourner en satire le monde audiovisuel avec un « 99 jours » (suite à son expérience sur l’Hypershow) ? Un projet qui fait écho, coïncidence amusante avec la sortie et le succès en Russie d’un roman comparé à 99 francs justement (Doukhless du trentenaire Sergueï Minaev : « En panne de spirirtuel » en français).

« A l’estomac » de Chuck Palahniuk et « Guts », sa nouvelle traumatisante…

Dans son dernier roman « A l’estomac » adaptation française du titre original « Haunted », Chuck Palahniuk repousse les limites de l’horreur et de la violence. Comparé à un « loft littéraire » version trash ou à « une version littéraire de Jackass » selon la formule de Frédéric Beigbeder, Palahniuk se penche ici sur les affres de la création littéraire à travers les péripéties cauchemardesques de 23 écrivains wanna-be, conviés à venir écrire dans « un environnement calme, loin de l’agitation du quotidien et propice à la création ». Une retraite « paisible » (un vieux théâtre désaffecté) qui leur réservera en réalité les pires surprises allant jusqu’à les conduire à l’automutilation ou au cannibalisme.

Une dédicace made in Chuck Palahniuk (vidéo) !

En se baladant dans la librairie « volante » du Festival America nous sommes tombés sur les dédicaces de Chuck Palahniuk (le hasard fait bien les choses…). Souriant et enthousiaste, l’auteur en pull-over (d’homme des bois !), debout face à ses lecteurs nombreux qui se pressaient au stand Denoël, les gratifiait des traditionnels signature et petit mot mais aussi d’un énergique « coup de tampon »… Intrigués nous avons voulu en savoir plus…

Le roi des mouches : une BD sexe, drogue et rock’n’roll

« Le roi des mouches » (2005) du duo Mezzo et Pirus, album sélectionné pour le Festival d’Angoulême 2006 pour le prix du meilleur scénario porte un regard désenchanté sur la jeunesse désoeuvrée dans une vie moderne qui manque définitivement de goût… Deux ovnis dans le paysage de la BD franco-belge, aux influences très américaines et sixties. Pas si éloigné d’un Bret Easton Ellis…

Les blogs adaptés en livres ne tiendraient pas leurs promesses à la vente…

Le premier bilan américain des « blog books » (blogs adaptés en livres) s’avère décevant, nous apprend Livres Hebdo. Depuis deux ans, de nombreux romans sont issus de blogs anonymes (ou presque) dénichés par les éditeurs pour leur ton ou leur opinion. On les appelle communément les « Blooks ». Le premier bilan qui en est tiré n’affiche pas de très bons résultats, selon les experts. Le succès sur Internet ne se transforme pas en best-sellers une fois ces blogs imprimés et reliés. Un jugement un peu sèvère au vu des prévisions de vente irréalistes…

Jeunes romanciers français à l’international

Alors que le New-Yorker publie les jeunes romanciers américains et leur assure ainsi un rayonnement international, il n’existe pas d’équivalent français de ce prestigieux magazine. La barrière de la langue en est l’une des premières raisons évidentes. CulturesFrance, l’association dépendant des ministères de la Culture et des Affaires étrangères, a décidé de pallier cette lacune. Une nouvelle chance d’émerger pour les jeunes talents littéraires français ?

Les jeunes auteurs brûlent les planches !

La scène tente de nombreux jeunes romanciers et auteurs. Florian Zeller, le plus médiatisé d’entre eux, joue par exemple depuis le 15 septembre (après « Le manège » et « l’Autre ») sa troisième pièce « Si tu mourais » à la prestigieuse Comédie des Champs Elysées tandis qu’Amanda Sthers (en photo ci-contre) dont on a beaucoup parlé récemment, a rencontré un grand succès avec sa première (et difficile) pièce « Le vieux juif blonde ». Ariel Kenig interviewé récemment développe lui aussi plusieurs projets au théâtre (adaptation sous forme de lecture de son roman Camping Atlantic, « Elle t’embrasse », « Pas ce soir »…). A côté des classiques de Molière à Shakepeare…, il y a donc une place à prendre pour les plumes contemporaines. Une conférence de la SACD a livré à ce sujet quelques réflexions intéressantes dans le cadre d’un vaste état de lieux intitulé « Soutenir la création théâtrale : quels enjeux pour les auteurs ? ».

« En panne de spirituel » (Doukhless) par Sergueï Minaev, le nouveau Beigbeder russe

Paru au printemps dernier et vendu en quatre mois à plus de 200.000 exemplaires, Doukhless (mélange de russe et d’anglais) signifiant « En panne de spirituel » ou « Un homme sans substance » en français, est le roman best-seller de Sergueï Minaev (photo ci-dessous), un trentenaire moscovite jusqu’alors inconnu, qui livre ici une satire de la nouvelle caste de cadres supérieurs russes, à l’heure du capitalisme : snobs, camés et passablement dépressifs… A travers ce portrait au vitriol, dédié à la génération des années 70, il dénonce la perte de valeurs et de repères dans le chaos économique de la Russie post-soviétique. Ca vous rappelle quelque chose ?

« U.V » de Serge Joncour, Péril en la demeure (avec piscine…)

« U.V » de Serge Joncour, récompensé par le prix France Télévision, ce quatrième roman, après son remarqué roman « Vu » en 1998 (qui n’a rien à voir avec le thème d’U.V si ce n’est le jeu de mot sur leur titre respectif) est paru en 2003 aux éditions Le Dilettante, et adapté au cinéma par un jeune réalisateur Gilles Paquet Brenner en mai 2007 (le scénario a été co-écrit par Lolita Pille). L’auteur en entomologiste poursuit ici son exploration d’univers sombres où règnent une inquiétude sourde, une mélancolie et une angoisse diffuse

Prix du premier roman pour jeunes auteurs wanna-be…

Les Éditions Le Manuscrit, en partenariat avec le journal Métro, lancent la 4e édition de leur Prix du Premier Roman. Ce prix, a pour vocation de découvrir des auteurs talentueux.

Après les blogs d' »écrivains mystère », le blog d' »éditeur mystère »…

Depuis le 3 juillet, un blog dévoile de manière cryptée les secrets et les coulisses du métier d’une maison d’édition, nous apprend le blog de Livres hebdo. Le feuilleton n’est pas signé, mais le jeu pourrait, plutôt, consister à deviner de quelle société il s’agit. « Un feuilleton dont l’intrigue se déroule dans une maison d’édition parisienne », voici comment « Les éditeurs » se définit