Bad trips, errances urbaines, désillusions, passions amoureuses, ruptures familiales, désoeuvrement, fuite éthylique, paradis artificiels, crises, complexes, mal de vivre… : le « teen novel » (ou « roman d’adolescent » en français), comme le surnomme les américains, est devenu un genre à part entière. Il nous plonge au coeur des tourments et émois à la fois violents, émouvants et emprunts de tendresse de cet âge fragile et fascinant.
Signe particulier du « blé en herbe » version XXIe siècle : plus que jamais en manque de repères et désenchanté, il bouillonne, refuse les compromis et les régles sociales, exhalant parfois un parfum subversif ou sulfureux. Les bluettes romantiques et la légéreté façon « Grease » ont définitivement trépassé… La perte de l’innocence a un goût de souffre, de sang et de trash. Mais derrière la noirceur et le désespoir affleurent toujours une infinie tendresse et une quête de sens, de vie lumineuse. Une « génération perdue » certes, mais qui cherche son chemin…avec obstination et idéalisme.
Jean Echenoz et le « métier d’écrivain »