Buzz littéraire

Articles de cet auteur

Après JT Leroy, Philippe Labro se démasque

Il aura été la bible de toute une génération d’adolescentes juste à côté de « L’Herbe bleue* » et d’E = MC2, mon amour : « Des cornichons au chocolat« , le journal « autobiographique, frais et sincère » (du moins présenté comme tel) de Stéphanie, adolescente écorchée et révoltée, de son chat Garfunkel, de sa crainte « des ragnagnas », des premiers flirts et de sa fugue finale, aura accompagné et rassuré bien des écolières et collégiennes dans leurs doutes et leur crise d’ado… Mais la mystérieuse Stéphanie faisait figure d’Arlésienne… Partie subitement en Australie quand ses lectrices la réclamaient à corps et à cris…

L’art du bain voluptueux par Lily la tigresse d’Alona Kimhi (Extrait)

L’épicurienne et gironde Lily s’adonne aux plaisirs du bain sous la plume sensuelle de l’écrivain israëlienne Alona Kimhi. Une ode au corps et aux plaisirs aquatiques propices aux souvenirs érotiques (roman paru en janvier 2006)… :

« J’ôte le bouchon du flacon de cristal et en verse le contenu dans la baignoire qui se remplit lentement. Dans la transparence de l’eau, le violet foncé des cristaux de sel vire au lilas clair. Des particules élémentaires se détachent puis s’accolent. Transparence et couleur. Ecoulement et stase. Je me déshabille avec plaisir. Chaque partie de mon corps a subi aujourd’hui un traitement qui lui donne droit à ce bain.

Près d’un roman sur deux publiés en 2005 en France est une traduction

Près d’un roman sur deux (42,7%) publiés en 2005 en France est une traduction, selon une enquête parue vendredi dans le magazine Livres Hebdo. En 2005, 8.512 traductions ont été publiées en France, soit 15,9% du total des 53.462 parutions tous genres confondus (Roman, jeunesse, pratique, BD…). L’anglais domine largement l’ensemble, avec 58% des titres traduits, devant l’allemand (7,2%), le japonais (6,5%), l’italien (5,2) et l’espagnol (3,4%). En littérature, la part de l’anglais est écrasante avec 2.343 romans traduits publiés en 2005 en France, soit 73,8% du total des romans traduits. L’espagnol représente 3,6% des romans traduits (115 titres) et l’allemand 3,5% (111 titres). Soixante-dix sept romans ont été traduits du russe (2,4%). En bandes dessinées en revanche, le phénomène mangas place le japonais en tête (61% des traductions), devant les manhwas coréens (20,6%).

Courir à trente ans de Nicolas Rey sort en poche « Nouvelle génération »

Signalons la sortie en poche (J’ai lu/ Nouvelle génération) de « Courir à trente ans », 4e roman de Nicolas Rey paru en 2004 Courir à trente ans quasiment simultanément à la sortie de son nouvel opus Vallauris Plage que nous présentions récemment. Une jolie couverture qui rend hommage à la phrase de l’auteur devenue célèbre : « A Paris, le soir, les mots d’amour s’échangent en fraude dans les salles de bains avec un téléphone portable. C’est la raison pour laquelle, vue d’avion, la ville scintille à ce point. »

Stéphane Million lance une nouvelle collection de livres (+ mise à jour janv.08 : lancement de sa propre maison d’édition)

Le mystérieux et atypique Stéphane Million, co-créateur (avec Frédéric Beigbeder) de la sulfureuse et tapageuse revue littéraire Bordel nous informe qu’il fait ses début en tant qu’éditeur au sein de la maison d’édition Scali. Un nouvelle mission qui lui va comme un gant, lui qui découvre, conseille et relit les auteurs de demain depuis plusieurs années, du fond de son Touquin ! Son premier bébé (et pas des moindres) ? Le premier roman de l' »antisocial » Bernie Bonvoisin (photo ci-contre), intitulé « Chaque homme a la capacité d’être un bourreau… ou au moins son complice ».

Philippe Jaenada s’associe au duo Dupuy-Berbérian

Ils étaient sans doute faits pour se rencontrer : le créateur du génial « Halvard Sanz » tout en maladresses et en sensibilité et les papas de « Monsieur Jean », l’éternel trentenaire idéaliste et hésitant. Ces figures masculines incarnant à merveille les paradoxes et les fragilités de la nouvelle génération uniront prochainement leurs talents, pour notre plus grand plaisir…

Vallauris plage de Nicolas Rey : Liaisons dangeureuses sous le soleil de la Riviera…

Il a quel goût le nouveau Nicolas Rey ? Un goût moite, brûlant, un goût de perdition dangereuse, d’eau trouble salée et de sensualité. Pour son cinquième et très attendu roman « Vallauris plage », l’écrivain a tenu sa promesse : s’échapper de l’autofiction de trentenaires pour livrer un roman noir mêlant le sang aux passions destructrices… Pour autant, il ne décevra pas les fidèles de la première heure qui retrouveront avec plaisir son talent délicat et subtil pour décrire les bas-fonds du désir, les impasses sentimentales et la quête d’absolu…

Amanda Filipacchi, la fille du géant des médias est romancière et plébiscitée par Bret Easton Ellis…

Peut-être avez-vous eu l’occasion de regarder hier soir, l’émission « Tout le monde en parle » du 13 mai 2006 ? Thierry Ardisson y recevait notamment la romancière Amanda Filipacchi (à ne pas confondre avec Aurélie Filippetti dont on entend aussi beaucoup parler ces derniers temps). Fille du magnat des médias Daniel Filipacchi et d’une mère mannequin, elle serait une « star » littéraire aux Etats-Unis et notamment la « chouchoute » de Bret Easton Ellis. Rien que ça ! Son dernier roman Love creeps vient d’être traduit en France aux éditions Denoël.

Humeur : Faut-il devenir boulimique de livres ? ou l’Eloge de la lenteur

Parfois, j’ai le vertige voire la nausée en pensant à tous les livres qu’il me reste à lire… Je fais des listes. J’essaie d’organiser, de retenir les titres, les auteurs. Les « indispensables », les « pour le plaisir », les « chefs d’oeuvre », les « premiers romans », les « à découvrir même si c’est pas mon style », les « insolites », les « coups de coeur », les « primés »… J’achète, j’emprunte, je stocke, j’empile, je feuillette, j’ingurgite… Et parfois j’ai des hauts le coeur… en pensant à tout ce que je n’ai pas encore lu. Mais comment font ceux qui lisent un livre par jour ?

« Money, money » de Martin Amis: portrait d’un flambeur

« Money, money » de Martin Amis, troisième roman de l’enfant terrible des lettres anglaises, surfe sur la vague très clinquante des eigties où régnait la débauche d’argent, de sexe et d’alcool, dans le sillage d’auteurs comme Bret Easton Ellis ou Jay McInerney. Certains ont aussi rapproché ce roman de notre « 99 francs » hexagonal de Frédéric Beigbeder, sur ces thèmes. Il dresse ici le portrait de l’un de ses flambeurs sans morale, égocentrique et vulgaire qui ne pense qu’à s’enrichir et qui ont érigé le fric et la pornographie comme dieux tout puissants. On suit donc John Self, réalisateur, trentenaire, de renom dans ses tribulations entre les hôtels de luxe de New-York et de Londres, en tout point détestable et jamais avare d’excès en tout genre.

Les vies de Luka d’Arnaud Cathrine : La vie rêvée des anges de Liverpool…

Les vies de Luka, quatrième roman (adulte) d’Arnaud Cathrine, publié en 2000 aux éditions Verticales, poursuit son exploration des thèmes de l’adolescence, de la famille et de la mort. Situant l’intrigue à Liverpool, l’auteur se glisse dans la peau d’une jeune fille de 17 ans, Luka, qui aspire plus que tout à prendre son envol, à « devenir elle-même » et à vivre enfin loin de l’ennui sclérosant de sa ville natale et de ses mornes habitants.

« Les amants du n’importe quoi » de Florian Zeller : L’insoutenable complexité des sentiments…

> »Les amants du n’importe quoi », deuxième roman de Florian Zeller, paru en 2003 (à la suite de l’obtention de la Bourse écrivain de la fondation Hachette), le jeune futur dramaturge alors âgé de seulement 23 ans, démontre déjà une vraie maîtrise littéraire et romanesque. Il laisse ici s’exprimer toute sa sensibilité sur les thèmes qui le hantent : la quête amoureuse « de ce visage à aimer », l’illusion, la nostalgie de l’adolescence « cet été qui se termine », les tiraillements du désir, la séduction éphémère ou « la souffrance de l’engagement devant l’infini des possibles », à travers l’histoire éternelle d’un jeune couple moderne.

Rencontre vidéo avec Joy Sorman prix de Flore 2005… et le blogueur « prixdeFlore2006 »

Poursuivant les rencontre des auteurs de notre dossier « spécial filles » , Joy Sorman a eu la gentillesse de répondre à nos questions sur son roman plutôt polémique  » Boys, boys, boys « , de revenir sur le Prix de Flore qu’elle a obtenu en novembre dernier, de réagir sur le développement de la chick-lit et… de rencontrer son aspirant successeur, le blogueur Prixdeflore2006 !

Solidarité Bac français !

Les beaux jours reviennent… et avec eux les traditionnelles révisions. Et nos amis lycéens se tordent de douleur devant leur dissertation ou commentaire composé du Bac français. Souvenir, souvenir… (ou peut-être dure réalité du moment !) ? A moins d’avoir poursuivi ses études en khâgnes ou en fac de lettres, le fabuleux jargon « des figures de style », cher aux examinateurs, aura rapidement déserté les programmes… et notre mémoire. Hormis la « métaphore » (employée à tout va et qui trouve vite ses limites…), difficile de formuler une analyse digne de ce nom ! Petites cyber-révisions pour briller au bureau ou lors de votre prochain dîner mondain…

La double vie des écrivains: comment vivre de sa plume ?

Nous évoquions dans une précédente note la « dure vie » des intellectuels précaires, souvent sous-payés et donc contraints à effectuer quelques travaux dits alimentaires pour subsister. Bien entendu, les écrivains n’échappent pas à la régle à moins d’être bien né ou de s’appeler Marc Lévy ou Dan Brown ! Le Figaro magazine s’est intéressé à la question et c’est l’écrivain et journaliste Christian Authier, qui est parti enquêter. Jean-Baptiste Gendarme dont nous vous parlions récemment fait partie des interviewés :

Thomas Bouvatier et Lolita Pille analysent les nouveaux « sociotypes homme-femme »

Il n’y a plus de saison ma bonne dame ni de « sexe » non plus, semble t’il, à l’ère des « métrosexuels » suivis des « ubersexuels », des « femmes guerrières » et de l’unisexe… Bref les frontières entre les hommes et les femmes devenaient de plus en plus floues. Comme le déplore Eric Zemmour dans son pamphlet qui aura fait beaucoup parler de lui (on se demande un peu pourquoi ?) « Le premier sexe » dans lequel il se lamente sur « la féminisation des hommes et la dévalorisation de la virilité » et milite pour un retour aux « valeurs traditionnelles ». Le journal Libération vient de lui consacrer un portrait au vitriol intitulé « Bite génération » tandis qu’Alain Soral (auteur de « Vers la féminisation ? » en 1999) l’accuse de plaggiat. C’est dans ce contexte que le magazine Technikart nous annonçait le grand retour des sexes ! Les deux jeunes écrivains Thomas Bouvatier et Lolita Pille ont été invités à réagir :

L’épreuve du téléphone amoureux, Extraits de « Virgin suicides » de Jeffrey Eugenides et « Jubilations vers le ciel » de Yann Moix : « Je ne suis plus qu’à un chiffre d’elle »…

La bande d’adolescents fascinés et obsédés par les cinq mystérieuses soeurs Lisbon dans le roman culte de Jeffrey Eugenides, Virgin suicides, analyse pour leur camarade, un brin nigaud, de Trip Fontaine, le tombeur du lycée, les rudiments de la séduction au téléphone… Un art risqué ! Yann Moix qui développe des héros obsessionnels assez proches de ceux d’Eugenides a lui aussi décortiqué l’appel téléphonique à son amoureuse quand on a que 12 ans :

Les nouvelles amazones de la littérature… Place aux filles !

Depuis l’apparition fracassante de Bridget Jones dans le paysage littéraire, un nouveau genre de littérature féminine prolifère dans les rayons des librairies. Le principe ? Explorer (et surtout exploiter) toutes les facettes de l’héroïne de la célitrentenaire belle, citadine, branchée, spirituelle mais si seule (également appelée JJMS : Jeune et Jolie mais Seule)… dans des aventures façon « Sex and the city ». Leurs dadas ? Le shopping, les mecs et les coupes de champagne ! Les maisons d’édition se bousculent pour lancer leur collection « girly ».

Intellos-précaires : victimes consentantes ?

« Les intellos précaires » est un essai publié en 2001 par Anne et Marine Rambach, deux éditrices et écrivains indépendantes. Un livre qui ne manque pas de rappeler certains débats d’actualité sur la montée et le refus de la précarité, et autres batailles d’intermittents du spectacle, même s’il s’applique au monde de l’édition, du journalisme et artistique. Une thèse juste pour une noble cause mais parfois un peu utopiste et caricaturale :

La poésie : le nouvel antidépresseur miracle ?

A la lecture des Chants de Maldoror de Lautréamont, la réaction première serait plutôt d’avoir envie d’en finir avec ses jours… Et pourtant , la poésie serait en passe de détrôner le Prozac. C’est en tout cas ce que révèle une étude menée conjointement par le département britannique de la santé et le conseil des arts, laquelle s’appuie sur deux recherches antérieures.