Dans cet extrait* de « Le deuxième sexe » la thèse (problématique) de Simone de Beauvoir, célèbre philosophe et romancière française du milieu du XXe siècle, considérée comme une pionnière féministe (même si elle rejetait « l’étiquette ») peut se résumer comme: Les contraintes sociales historiques pesant sur la femme, limitant sa liberté et ses possibilités, ont nui à l’éclosion d’un génie féminin (« Comment les femmes auraient-elle jamais eu du génie… ?« ). Elle fait notamment référence ici à la création d’une oeuvre artistique, l’écriture littéraire, poétique ou philosophique, l’art de la peinture, musique…, où les femmes pourraient occuper un rôle actif et non celui passif traditionnel de la « muse », c’est à dire réduit à un objet d’inspiration, par sa seule beauté physique.
Ecrire selon Camille Laurens (2e extrait « Celle que vous croyez »)
Dans son roman « Celle que vous croyez » paru à la rentrée littéraire de janvier 2016, Camille Laurens file, entre autres, une métaphore sur le désir amoureux et le désir d’écrire, désir romanesque alimentés par les mêmes moteurs fantasmatiques selon elle. A cette occasion, par une mise en abyme, elle livre plusieurs réflexions sur sa vision de l’écriture et du processes créatif qui préside à la naissance d’un livre. Elle revisite notamment avec force l’image de la pêche et du poisson, qu’elle compare à l’inspiration et en particulier à sa « saisie » dans l’esprit mouvant de l’auteur: