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Articles de cet auteur

Les romancières racontent leur maternité sans naïveté

La maternité est un thème revenu à la mode, ayant déjà inspiré plusieurs romancières (« Le Bébé » de Marie Darrieussecq adapté au théâtre avec Lio, et « Un heureux évènement » récemment d’Eliette Abécassis). Aujourd’hui c’est un recueil thématique, « Naissances », qui paraît à l’Iconoclaste.
Il donne la parole à huit romancières trentenaires pour la plupart (Marie Darrieussecq, Héléna Villovitch, Agnès Desarthe, Marie Desplechin, Camille Laurens, Geneviève Brisac, Catherine Cusset…) et mamans. L’occasion de réfléchir sur cette étape fondamentale où « une femme devient mère » :

« Ecrire », collection littéraire à publication limitée

« Une nouvelle collection littéraire dans laquelle on ne pourra publier qu’une fois, et une seule » : c’est le principe d’Ecrire, collection de premiers textes inaugurée en février au Seuil avec « Les Lacets rouges » de Lucas Bernard et Après le spectacle du comédien Francis Leplay.

Pour Olivier Cohen, directeur du Seuil, il s’agit avant tout de « renouer avec une tradition, celle de Jean Cayrol, découvreur magnifique, attentif à la voix, au ton des futurs écrivains qu’il repérait dans le flot des manuscrits arrivés par la Poste », et de se détacher d’un « monde éditorial dominé de plus en plus par la loi des gros tirages et le fracas médiatique ». Des intentions louables, donc…

Le « sac de Parisienne » de Céline signé Clémence Boulouque

La jeune écrivain Clémence Boulouque a été choisie par la marque de luxe contemporaine, Céline, pour imaginer un sac de sa collection « Les Parisiennes », à l’occasion des 60 ans de cette maison de mode légendaire. L’auteur de « Mort d’un silence » et récemment de « Chasse à courre » (où elle dépeint l’univers impitoyable de cadres de haut …

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Christine Angot devient chroniqueuse littéraire sur Campus

On ne compte plus les écrivains qui mélangent allègrement les genres en devenant chroniqueur et mieux (pire ?) : critique littéraire. C’est au tour de la romancière Christine Angot d’enfiler la casquette en rejoignant l’équipe de Campus en tant que chroniqueuse à partir du 20 janvier.

Rappelons que Christine Angot a publié une dizaine de romans, nouvelles et pièces de théâtre. Elle est notamment l’auteur de L’inceste (1999), Quitter la ville (2000), Pourquoi le Brésil ? (2002) et plus récemment Les désaxés et Une partie du coeur publiés chez Stock. Passée maîtresse dans le genre de l’auto-fiction, l’auteur aime décrire les mécanismes de l’être humain : la peur de s’engager, la difficulté de communiquer et de savoir vivre.
Quel visage aura Angot chroniqueuse, elle qui a su si bien sonder les méandres de son « moi », saura t’elle aussi bien révéler celui des autres ?
Verdict le 20 janvier.

Recueil de bonheur

En 2001, la comédienne Sylvie Loeillet (Caméra Café) apprend qu’elle a une tumeur « grosse comme une mandarine » au cerveau. Lors de sa convalescence, elle se plonge frénétiquement dans les livres. Rétablie, elle décide de publier un recueil de nouvelles optimistes dont le fil rouge serait de faire du bien au lecteur. David Foenkinos est l’un des auteurs de cet ouvrage.

Marie Modiano romance en chanson

« Après Sophie Auster, dans la série « fille d’écrivain », je demande Marie. Marie Modiano, fille de Patrick Modiano. A l’image de son père, tout en discrétion et en pudeur, elle a également hérité de ses talents littéraires. Mais c’est la musique qui gagnera toutes ses faveurs et devient son support d’expression. Dans un univers bien à elle et sur des mélodies country-jazz-folk, elle conte des histoires inspirées de ses voyages et souvenirs. Portrait :

« Trente ans et des poussières » de Jay McInerney: la trentaine dorée de Manhattan en quête d’idéal perdu…

« Trente ans et des poussières » de Jay McInerney est un roman constituant un tournant dans la carrière littéraire de cet oiseau de nuit new-yorkais. Après son coup d’éclat de « Brigt light, big city, « , il publie au début des années 90 cette « saga » de trentenaires qui s’inquiètent désormais plus de leur compte en banque que d’art et de panache… « Quand je pense que je passais des nuits blanches, rien que pour m’amuser », se souvient un des protagonistes. Tandis qu’un autre lui rétorque « C’est plus amusant quand c’est pour le fric ! » Le ton est donné…

« Le plus petit zoo du monde » de Thomas Gunzig : L’espèce humaine en voie de dépression

« Le plus petit zoo du monde », ça pourrait être ces cages que nous fait visiter Thomas Gunzig, devenu pour l’occasion un guide zoologique un peu cynique. Des cages où l’espèce humaine se débat dans sa condition rarement flamboyante… De pauvres hères que l’on préfère voir de loin derrières les grilles de leur ménagerie.

« Gringoland » de Julien Blanc-Gras, un « sous génération X » décevant

C’était « le premier roman » à lire en cette rentrée littéraire 2005 (sortie poche : nov.07). Une de ces bonnes surprises qui doit vous remonter le moral. Même sur le papier, tous les ingrédients étaient réunis pour que la magie de ce « road-book » opère : un héros trentenaire, lassé du chaos contemporain, de l’absurdité d’une société de consommation incapable de susciter le moindre espoir dans l’avenir, décide de tout claquer (et en particulier sa télé qui lui tenait de vie sociale jusqu’alors). On imagine un nouveau « Génération X » (Douglas Coupland) teinté de « Sur la route » de Kerouac…

« Insecte » : Claire Castillon dissèque les rapports mère-fille

Le nouveau Claire Castillon s’apprête à venir ensorceler les rayons des libraires en janvier 2006. Après avoir exploré les malaises de la féminité de l’enfance à l’âge adulte (« Vous parler d’elle » en 2004), l’écrivain au visage angélique et à la plume d’arsenic a choisi de sonder les méandres de la relation mère-fille… Et de s’interroger sur « l’instinct maternel », le rôle d’une mère ou encore l’amour maternel… Elle utilise pour cela la forme de la nouvelle qui s’approche souvent de la fable cruelle. Un ouvrage qualifié de « dérangeant » par son écho toujours juste malgré les situations improbables (voire insoutenables). On aurait parfois envie de rire, mais il est finalement difficile d’y parvenir car l’humour noir et cinglant est omniprésent. Claire Castillon frappe fort, avec une écriture sans retenue.

Le titre fait-il le best-seller ?

La littérature se réduit difficilement à une équation mathématique. Et pourtant un groupe de statisticiens américains (qui d’autres pourraient s’atteler à une telle tâche ?!) a travaillé pendant plusieurs mois pour déterminer la recette du succès littéraire.
L’équipe de trois statisticiens dirigée par Alvai Winkler, assistés de programmeurs, a étudié 54 années de hit-parades littéraires du New York Times et les 100 meilleurs romans du classement de l’émission Big Read de la BBC.

Le musée de l’homme de David Abiker ou l’extension du domaine de la femme !

La génération des trentenaires n’en finit pas d’inspirer et de faire couler l’encre des claviers numériques. Nouvelle démonstration avec cet essai plus particulièrement dédié aux hommes.
Vous êtes né dans les années 70, élevé au « name droping » et à la Culture télé, ayant lu un peu et beaucoup regardé la télévision puis avez multiplié les expériences sexuelles pour arriver à ce moment fatidique de la vie de couple où l’on devient père et où tous les repères changent ? Ce livre, de David Abiker, est fait pour vous (et pour les autres aussi !)…

Écrire, une passion (obsession ?) française

Selon un récent sondage La Figaro-Ipsos Culture, un français sur quatre se rêve en écrivain. « Écrire est une passion française » conclut le magazine. En effet, à la question «Avez-vous écrit ou songé à écrire un livre», 23% des personnes interrogées répondent par l’affirmative. Et plus de la moitié d’entre eux désirent voir leur manuscrit publié.
Sophie Martin, directrice générale d’Ipsos Culture, a réagi aux résultats de ce sondage dans le Figaro littéraire :

Marché du livre en 2004 : un peu plus d’acheteurs

A l’occasion du 25ème Salon du Livre, le département Sésame de TNS Sofres révèle les premiers résultats d’une étude sur le marché français du livre. Toujours dominé par les « petits acheteurs », c’est-à-dire ceux qui achètent moins de 4 ouvrages par an (52%), le marché voit son nombre de « gros acheteurs » (plus de 12 livres par …

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Le procès de Dorian Gray

« J’adore les médisances quand elles concernent les autres, mais celles à mon sujet ne m’intéressent pas. Elles n’ont pas le charme de la nouveauté », lançait espièglement le jeune Dorian au peintre Basil Hallward dans « Le portrait de Dorian Gray ». L’auteur, Oscar Wilde, le pensait-il aussi ?
Malheureusement non, étant donné le méchant réflexe qui fût le sien, lorsqu’en 1895, le père de son amant, le marquis de Queensberry, l’accuse publiement de « poser au sodomite ». Une accusation très loin de la vérité (Wilde ne se contente pas de « poser »), mais qui pousse l’écrivain à porter plainte pour diffamation. Absurde et tragique, puisqu’il va perdre le procès. Il sera condamné pour homosexualité et outrage aux bonnes moeurs.

Chroniques de l’asphalte de Samuel Benchetrit

Photographe, auteur, réalisateur, Samuel Benchetrit a connu la célébrité avec la sortie de son film Janis et John, sorti peu après le décès de l’actrice principale, Marie Trintignant, dont il a partagé la vie. Il revient avec Chroniques de l’asphalte , un roman sur son enfance. Après « Récit d’un branleur », en 2000, nouveau projet pour Samuel Benchetrit, qui a décidé de raconter sa vie en cinq romans. Le premier volet, Chroniques de l’asphalte, est arrivé fin octobre en librairie. Impossible de savoir comment Benchetrit nous parlerait de son enfance.
Le trentenaire est déjà auteur de deux pièces (Comédie sur un quai de gare , en 2001, et Moins deux, au théâtre Hébertot jusqu’en février 2006) et d’un film, Janis et John .

Treize minutes de Nicolas Rey : « Certains respectent les églises. Moi, c’est devant l’éphémère que je m’agenouille. »

Premier roman de Nicolas Rey, oserait on déjà dire oeuvre de jeunesse ?, Treize minutes est la tranche de vie vertigineuse d’un jeune homme épris d’absolu. Jusqueboutiste dans ses sentiments qu’il s’agisse d’amitié, de désir ou d’amour. Mais à notre époque est ce bien raisonnable ?

Des nouvelles cousues de Plumes et dentelles : David Foenkinos, Serge Joncour, Jessica L. Nelson, Hélèna Villovitch

Huit écrivains ont reçu chacun une parure différente de Chantal Thomass dans une boîte en forme de coeur rose et noir. Thomas Bouvatier, Geneviève Brisac, David Foenkinos, Serge Joncour, Jessica L. Nelson, Gonzague Saint Bris, Yves Simon, Hélèna Villovitch se sont prêtés au jeu et ont déployé tout leur talent dans l’écriture d’une nouvelle.

Bourses d’écrivain d’Hachette

Chaque année, la fondation Hachette du groupe Lagardère récompense de jeunes talents dans les métiers de l’écrit, de l’audiovisuel, de la musique et du numérique. Cette année, compte-tenu de la qualité des dossiers la Fondation Jean-Luc Lagardère a retenu 11 lauréats, au lieu de 8 habituellement, et leur a attribué une dotation globale de 197 000 euros.

Satinella (Alexandra Geyser), une lolycéenne à la plume troublante et sulfureuse

Alexandra Geyser n’avait alors que 17 ans lorsqu’elle commença à tenir ce journal littéraire au titre provoquant de « Slave to love ». Inévitablement on pense à Françoise Sagan (et pour le physique à un mélange d’Anna Thompson et de Brigitte Bardot rien que ça !)… A la différence de son aînée, Satinella alias Alexandra Geyser n’a pas encore été découverte par un éditeur. Mais cela ne saurait tarder car « la lolycéenne », comme elle se surnomme, déploie un verbe et une inventivité qui pourraient faire rougir plus d’un écrivain actuellement publié.
Non pas seulement à cause du parfum sulfureux exhalé par ses écrits mais aussi par leur supériorité.