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Articles de cet auteur

Chroniques douces-amères de l’édition par Frédéric Ploton

Le nom de Frédéric Ploton ne vous est peut-être pas inconnu. Et pour cause, le trentenaire n’est pas un novice du monde de l’édition et a déjà publié plusieurs ouvrages.

Seulement voilà, il ne s’agissait pas du genre noble littéraire. Mais plutôt d’ouvrages pratiques (comme « Les sex toys », « A quoi rêvent les femmes ? » ou encore « Créer son site web » !) destinés à « nourrir » son homme comme il le dit lui-même dans l’une de ses notes.
Ce complexe est désormais dépassé puisqu’il publie son premier « vrai » livre : un roman intitulé « Son parfum »

Un prix de Flore 2006 sinon rien, par Prixdeflore 2006

Rien que pour son titre provocateur, citons aussi ce blog qui comme son nom l’indique ambitionnait de devenir le Prix de flore 2006 ! On ne sait pas grand chose de cet auteur qui reste très mystérieux. et relate en plusieurs épisodes la soirée du Prix de Flore 2005 : « La Faune on the Flore ».

Sorte de fiction-réalité post soirée, il rapporte les anecdotes people du gratin littéraire branché de Saint Germain des prés, en égratignant au passage ses représentants … et en rêvant d’en être la prochaine « star ».

Littérature-réalité avec Thomas Clément

CE BLOG N’EST DESORMAIS PLUS UN BLOG LITTERAIRE (mise à jour, nov.2006).
Beaucoup plus pragmatique, Thomas Clément, la trentaine, a déployé tous ses talents marketing dans la création de ce « blog teasing » de son premier roman à paraître en février 2006.

Il confie au micro de Loïc Le Meur que ce blog est destiné à « appâter » les futurs lecteurs et leur donner envie de se ruer le 2 février dans leur librairie se procurer « Les enfants du plastique ».

Sur un ton pédagogique décalé, il explique par le menu toutes les étapes de l’aspirant écrivain depuis l’envoi du manuscrit jusqu’à la photo de 4e de couverture ou encore le travail de sa « charmante » attachée de presse pour faire parler en bien de son livre dans les journaux !

La vie rêvée des écrivains par Dolce

Ce journal tenu depuis novembre 2005 est un vrai régal à lire.

Alerte, lucide et drôlatique, une « ex cadre dynamique » (et accessoirement en recherche d’emploi : il faut bien vivre !), conte ses désillusions et ses espoirs d’être un jour publié, passant « des affres de la création à l’espoir de la publication ».

Tout est passé en revue : depuis les lettres de refus dûment commentées de Gallimard ou Laffont en passant par les « conseils » pas toujours très heureux de son entourage ou encore ses doutes, interrogations sur sa vocation d’écrivain…

Chloé Delaume rend hommage à « Boris Vian Boris », son père spirituel

Depuis la parution de son premier livre (Les Mouflettes d’Atropos), Chloé Delaume est en totale adéquation avec son pseudonyme créé en 1999 sous l’égide d’une alliance énigmatique : celle de Vian (« Chloé » est un personnage de L’Écume des jours, elle-même nommée ainsi en hommage au titre homonyme enregistré par Duke Ellington, sous-titré « Song of the Swamp ») et d’Antonin Artaud (« Delaume » étant la contraction du titre de son texte L’Arve et l’Aume). Sa créature littéraire récurrente s’introduit dans la littérature sous la forme d’un personnage de fiction qui interpelle narrateur et lecteur dans un dialogue singulier. En novembre, est paru « Les juins ont tous la même peau » (éditions La Chasse au Snark), texte qui pose la relation de Chloé Delaume avec l’œuvre et le personnage de Boris Vian, à qui elle doit sa survie par la littérature.

Extrait de « Les juins ont tous la même peau », par Chloé Delaume

« Je ne sais pas parler aux morts. Enfin, aux morts que je ne connais pas, que je n’ai jamais connus, que je ne pourrais jamais connaître. Parler aux anciens morts tous proches minaudant déjà loin, je sais. Autant qu’aux déjà presque morts. Mais aux corps étrangers, à ces osso-buco filandreux génétiques, à ceux qui ne …

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Un prix littéraire rien que pour le style…

Né sous le label littéraire Plume et plomb, le Prix du Style a vocation à distinguer pour sa qualité stylistique un livre écrit par un auteur vivant francophone paru dans l’année écoulée.
A l’origine de cette initiative originale, Antoine Buéno a d’abord souhaité pallier un manque : aucun autre Prix ne récompense explicitement la qualité artistique d’une œuvre.
Ce jeune auteur qui a déjà publié trois romans a une conception globalisante et dynamique du «style ». La forme et le fond, l’esthétique comme les idées, sont indissociables et aucune forme d’expression écrite ne doit être écartée. C’est pourquoi le jury du Prix du Style compte des célébrités aussi diverses que Frédéric Beigbeder, Denis Tillinac, Patrick Poivre d’Arvor, Jean-Michel Ribes et Olivier Delcroix.

Do you like your job ? de Charles Guérin Surville : Stratégies de survie d’un VRP de Paris au Mans jusqu’à LA…

Difficile de ne pas songer à Houellebecq et à son magistral roman « Domaine d’extension de la lutte » en lisant ce premier roman (autobiographique) de Charles Guérin Surville, paru à la rentrée littéraire de septembre 2005, en même temps que le fameux « Blog de Max ». On y retrouve les mêmes critiques de l’entreprise, de son système oppressant et inhumain, de la tension existant entre collègues du bureau, de la misère affective et sexuelle… Mais la comparaison s’estompe assez vite car Charles Guérin Surville possède une voix et un univers bien à lui. Au lieu d’être la pâle copie qu’on craignait « Do you like your job ? » s’avère un roman puissant, acéré, à l’humour cynique et attachant sur les tentatives d’un VRP exploité et humilié par sa firme américaine, pour retrouver une dignité ou encore aimer une femme sans l’acheter…

Portrait de l’artiste en crevard de Thierry Théolier

Voilà un objet littéraire tout à fait hors du commun et proprement inqualifiable. Pamphlet poétique? Poésie guerrière? farce provo? théorie artistique? performance? happening littéraire? laboratoire anti-hypeux? ce texte inclassable de Thierry Théolier échappe brillamment à tous les genres qu’il dénonce.

« Mammifères » de Pierre Mérot : Dérives poético-éthyliques d’un quadra désabusé

Avec « Mammifères » de Pierre Mérot, on change des affres traversés par les trentenaires, pour la décennie supérieure, celle des dérives d’un « jeune » quadra. Il nous entraîne dans sa quête de corps féminins, évanescents et miroitants, à travers les mirages éthyliques des villes. Les nuits où « les balcons sont brûlants et les soirs dilatés ». Sa prose, comme une ode à ces ballets nocturnes d’âmes urbaines solitaires, porte un regard amer et poétique sur la dépendance éthylique pour combler les ratés d’une vie, qui ne comble pas, elle… Et où le manque d’amour se fait cruellement sentir sous le cynisme faussement désabusé…

Sophie Auster, troubadour de charme

Elle est américaine, nouvelle égérie branchée des cafés folk new-yorkais et d’une beauté à inspirer plus d’un poète qu’elle chante. Elle, c’est Sophie Auster, « fille de »… Paul Auster comme son nom l’indique et de Siri Hustvedt, également écrivain de talent.

« Brefs entretiens avec des hommes hideux » de David Foster Wallace

En attendant la traduction en français de son roman culte, le colossal « Infinite Jest » de plus de 1000 pages, les éditions du Diable Vauvert ont publié à la rentrée littéraire 2005 deux de ses recueils de nouvelles et chroniques – « Brefs entretiens avec des hommes hideux » et « Un truc soi-disant super auquel on ne me reprendra pas »- qui nous plongent dans l’Amérique moderne, celle du show, celle des frigos ou encore celle des egos surdimensionnés…, sous sa plume caustique et inventive !

La librairie Cultura hisse les jeunes talents en haut des rayons

Soutenant la création littéraire depuis 2003, l’enseigne a choisi d’accompagner cette année 7 auteurs dont le style, le scénario et la personnalité sont le signe d’un talent très prometteur. Cette initiative menée en partenariat avec 6 éditeurs (Albin Michel, Flammarion, Farrago, Gallimard, Buchet Chastel et Robert Laffont) a pour but d’offrir aux écrivains sélectionnés une forte visibilité auprès du grand public et de valoriser leur roman :

Bénédicte Martin, présentatrice érotique sur TPS Star

Pour sa deuxième saison, l’émission « En attendant minuit » change de visage. Dès le 22 octobre, prochain, Bénédicte Martin, auteur du livre Warm Up, recueil de nouvelles érotico-coquines, prend les commandes de cette émission sur l’actualité du sexe en France et à l’étranger. Elle succède ainsi à l’écrivain Claire Castillon. A noter que, pour sa rentrée, le magazine s’offre également une nouvelle rubrique où des jeunes adultes parlont du sexe, sans tabou. En attendant minuit, chaque samedi à 23h30 sur TPS Star.

Chasse à courre de Clémence Boulouque : Chasse à l’homme et au CV en milieu carnassier

C’est à la rentrée littéraire passée, en 2005, que Clémence Boulouque a publié ce troisième roman inattendu sur l’univers des chasseurs de tête. La délicate jeune femme s’est ici essayé à dépeindre le monde impitoyable des affaires et du recrutement de haut niveau (qu’elle connaît bien pour avoir elle même exercé en tant que chasseuse) à travers une figure masculine. Une première pour cette habituée des personnages féminins éthérés, souvent doubles d’elle-même. Frédéric Marquez, un moins de trente ans, haut potentiel d’une grande banque d’affaires débute une nouvelle carrière dans un prestigieux cabinet de recrutement. Sa course effrénée vers le succès et le pouvoir dans les hautes sphères le conduira à repousser sans cesse les limites jusqu’au drame qui remettra en question sa vision de la vie. Si l’idée du roman est excellente, certains critiques ont jugé le traitement décevant (trop de lieux communs ou de longueurs), tandis que d’autres ont salué son analyse fine et sa satire des rapports déshumanisés en vigueur dans ce milieu. Notre verdict ?

Naïve session : concept musico-liiéraire

Naïve Sessions est une nouvelle collection littéraire qui propose à un écrivain de choisir une chanson pour écrire une fiction. Un concept intéressant à découvrir. Arrêtons de plaisanter: la musique n’a jamais adouci les mœurs! Mais, à coup sûr, elle inspire les écrivains. Mieux encore, la musique peut les construire, leur donner le tempo d’une phrase, le rythme d’un paragraphe, le mouvement d’un chapitre.

Blog-BD « Une jeune fille bien » ou les tribulations déjantées de Lovely Goretta

Petite vedette de la blogosphère depuis bientôt 2 ans, « une jeune fille bien » alilas Lovely Goretta est une brunette énergique à qui on donnerait volontiers la trentaine. Même si celle-ci refuse catégoriquement de dévoiler son âge ! Cette trentaine un peu paumée et rêveuse des adulescents qui n’ont pas vraiment envie de grandir dans les grandes villes…

Les Corrections de Jonathan Franzen: 20 000 lieux sous la famille américaine

« Les corrections » de Jonathan Franzen, National Book Award en 2001, est-il un livre choquant ? Dénonce-t-il quelque chose de nouveau ? Les prisons dorées des sociétés occidentales, nos impasses métaphysiques, nos quêtes de sens, notre impuissance face au temps qui passe, les mentalités étriquées, la petitesse des ambitions égocentriques, l’incommunicabilité… Les Lambert, une famille prise au sens de « cellule familiale » est télescopée sous tous ses angles. La cellule familiale, son irrémédiable démantèlement, son éloignement au point que ses membres deviennent des étrangers entre eux. L’éternel thème de famille je vous « hais-me ». L’impossible cohésion des systèmes de pensée, chacun persuadé de son bon droit. Le tiraillement entre ce qu’il faudrait faire (ses devoirs familiaux) et ce que l’on ressent (les ressentiments).

Bonheur 230 d’Anna Rozen, le bonheur en pièces détachées…

Rentrée 2004, Anna Rozen, l’auteur sensuelle de « Plaisir d’offrir, joie de recevoir » ou encore de « Méfie-toi des fruits », change radicalement de registre (enfin presque !) et livre un étonnant roman aux accents d’anticipation qui contient en filigrane ses idées féministes, dit-elle à son sujet. Bonheur 230 qui imagine un paradis totalitaire pourrait être un cousin du meilleur des mondes d’Huxley, à quelques détails près… Dans ce monde presque parfait, il faut tout de même choisir entre ses jambes ou sa tête ! Une incursion originale dans un genre bien éloigné de son univers habituel et quelques belles trouvailles pour une auteur qui avoue n’avoir jamais lu de science-fiction !

Le salon du premier roman

Prix du Premier Roman du Salon de Draveil – La Poste : Ce Prix du Premier Roman a été fondé en 2002*. Il est remis lors du Salon du Premier Roman de Draveil, à l’automne, pour récompenser le meilleur premier roman de l’année. *En 2004, il fut remis à Thomas Schlesser pour « La Vierge maculée » …

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