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Articles de cet auteur

Journal d’un oiseau de nuit (Bright lights, big city) de Jay McInerney : En attendant l’or…

Si l’on devait citer un fervent ambassadeur en France de ce premier roman de l’américain Jay McInerney paru en 1984, nul doute que ce serait Nicolas Rey. A chaque interview, il nomme et loue l’auteur et son roman fétiche, finalement peu connu. Une prédilection pas si étonnante. Le héros de « Bright lights, big cities » (son titre original) présente en effet bien des similitudes avec l’univers de l’auteur de Mémoire courte. Une même grâce nonchalente, un sens de la formule mordant, un goût pour les nuits interlopes, les aventures ou rencontres inattendues qu’elles réservent et un ennui profond pour son travail alimentaire. L’auteur, alors âgé de 27 ans, nous plonge dans la vie d’un jeune New-yorkais s’ennivrant des nuits mondaines et décadentes de New-york pour tenter d’oublier l’ennui mortel de ses journées passées à relirer et corriger les articles abracadabrants des journaliste du « Grand Magazine » où il travaille, ou encore sa rupture avec la belle Amanda mannequin de son état… Ce « blues » d’un jeune-homme qui ne croit plus à grand-chose s’arracha à vingt mille exemplaires par semaine (pour atteindre très vite le million d’exemplaires) et devint la bible de toute une génération. « New York en intraveineuse dans une improvisation virtuose comme un solo d’acid jazz noctambule et désenchanté », décrit le Figaro Magazine.

Claire Castillon parfume Kenzo de ses mots

La fragrance « FlowerbyKenzo » revêt un nouvel écrin à l’occasion d’une édition limitée. Elle s’habille d’un flacon blanc immaculé et s’orne de la prose de l’écrivain Claire Castillon. Le coquelicot ne se voit plus, il se lit… pour notre plus grand plaisir poétique ! « On ne me choisit pas, je pousse. N’importe où, fleur fragile…« . C’est …

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« Toute ma vie » de Jay McInerney: virée dans les nuits blanches et les rêves de la jeunesse dorée de l’Upper east side

Toute ma vie (Story of my life en VO) est le teen-novel de l’écrivain américain Jay McInerney, acolyte de Bret Easton Ellis (connu notamment pour son sublime « Journal d’un oiseau de nuit » ou encore « Trente ans et des poussières ») dans leus nuits blanches dopées à la coke dans les années 80. Publié en 1988 aux Etats-Unis, il a souvent été rapproché -a posteriori bien sûr- du « Hell de Lolita Pille« . Il nous plonge dans la vie à 100 à l’heure de la jeune new-yorkaise Alison, fille de riches, un peu paumée qui tente de noyer son malaise et ses doutes dans les soirées et les coupes de champagne tout en collectionnant les petits amis

« J’aurais voulu que tout soit autrement » d’Alexandre Gouzou

Alexandre Gouzou, ex assistant réalisateur de Manuel de Oliveira et fondateur de la revue littéraire Les épisodes, incarne cette littérature de l’intimité comme a pu la développer Emmanuel Bove (« Mes amis »…). Auteur qu’il affectionne, d’ailleurs, tout particulièrement.

Dans une écriture épurée, presque minimaliste, il restitue les instantanés de la vie d’un trentenaire parisien. Ses égarements, ses petits espoirs et lâchetés.

« Passer l’hiver » d’Olivier Adam: Nouvelles cotonneuses de la dérive humaine ordinaire

« Passer l’hiver » d’Olivier Adam possède des qualités rares : la justesse du propos, la sensibilité, la pudeur, l’attention aux menus détails de la vie quotidienne, l’exacte compréhension des choses et des êtres, et un sens du rythme qui rend son phrasé impeccable. Il est juste dans les évènements, le ton, le style. Jamais outrancier ou pesant ; sa langue sait se faire douce, silencieuse, élégante. Essentiellement influencée par la littérature américaine (Carver notamment) ou par le « comportementalisme sensible » d’un Maurice Pialat au cinéma, son écriture très narrative vise une efficacité immédiate…

« One man Show » de Nicolas Fargues

« One man Show » de Nicolas Fargues, roman à succès de la rentrée littéraire 2002, a des allures de « Sept ans de réflexion ». Le physique de cet auteur, également papa de deux charmants bambins, ne laisse souvent pas de marbre les lectrices, et sa verve n’indiffére pas non plus. Ce trentenaire a un don pour raconter les indécisions et les petites lâchetés des hommes mariés au seuil de la trentaine.

Un pur roman de Louis Lanher : « Tribulations déjantées au royaume du PAF »

Louis Lanher, frère de lettres de Nicolas Rey, lui aussi édité Au Diable Vauvert, sort Un pur roman, son second livre, après son premier roman remarqué Microclimat. Il livre une satire hilarante du milieu audiovisuel et des « créas ». Second roman de ce jeune (ex) avocat déjanté, de 27 ans, Un pur roman est un pur délire relatant les tribulations de deux enfants de la télé (réalité).

La flèche du temps de Martin Amis : Plongée à reculon dans le passé terrifiant d’un médecin nazi

Qui est donc ce mystérieux Tod Friendly, qui vit dans « l’Amérique des cordes à linge et des boîtes à letrres, l’Amérique innocente, l’Amérique affable du melting pot, de couleurs primaires, du Toi-ça va-Moi-ça-va » ? Un honnête citoyen américain ? Un vieux monsieur mourrant dans son lit d’hôpital ? En apparence, une scène banale jusqu’à ce que se produise un curieux phénomène qui entraînera non pas sa mort définitive mais son rajeunissement progressif…

Dossier Rachel de Martin Amis : l’oeuvre de jeunesse d’un précurseur de la nouvelle fiction anglaise

Martin Amis, monstre sacré de la scène littéraire internationale, né en 1949, fait partie de ces précurseurs de la « nouvelle fiction anglaise ». Qu’est ce donc que cette « nouvelle fiction anglaise » ? Pour faire simple, disons qu’il s’agit d’une sorte de nouveau réalisme social qui dépeint sans fausse pudeur la vie contemporaine, les états d’âmes du narrateur et de son entourage. Il est souvent alimenté par leurs frasques sexuelles plutôt chaotiques voire frénétiques.

« Glamorama » de Bret Easton Ellis : « Cette époque n’est pas faite pour les innocents »

Avec Glamorama, Bret Easton Ellis rédige le pendant d’American Psycho et de ses ouvrages précédents : Moins que zéro, Les lois de l’attraction… Toutes les castes privilégiées de la société américaine y passent: étudiants, enfants du showbiz, yuppies, mannequins, acteurs et célébrités. Je rapproche préférentiellement Glamorama d’American Psycho pour la simple raison que l’auteur l’a voulu ainsi. En fait Glamorama montre le côté des frères des yuppies, ceux qui ont choisi le mannequinat plutôt que la finance. Ceux qui ont glandé à Camden à fumer des pétards pendant que leurs frères prenaient des amphètes à Harvard.

Mon idée du plaisir par Will Self : Littérature Britishement Incorrecte

‘Bad boy prodige, déjanté et mortifère’, ‘enfant terrible des lettres britanniques’, ‘popstar loufoque’… : autant de qualificatifs employés pour décrire Will Self. Figure de proue de la littérature british new look, ce toxicomane repenti, né au début des années 60, est l’auteur d’une œuvre exubérante à la satire dévastatrice. Après plusieurs années de journalisme (London Evening Standard, The Observer, The Times…), il entre avec fracas (en 1991) dans le monde du roman avec un premier recueil de nouvelles : « La théorie quantitative de la démence ». Il y expose alors avec tout le cynisme et le sérieux qui le caractérise les mécanismes de la folie humaine selon le principe hautement scientifique des vases communicants. Le postulat de cette démonstration subversive : et si la raison était la forme la plus avancée de la folie ? Il est sacré meilleur auteur anglais de l’année par la revue Granta.

10e semaine de la francophonie

Pour les amoureux de la langue française, une jolie occasion de célébrer les mots et de se faire la plume du 17 au 24 mars 2004. Les 10 + 1 mots retenus cette année sont : ondelette, variation, complexité, cristal, rayonnement, miroir, désenchevêtrement, hélice, icône, élémentaire, ordinateur.

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Chuck Palahniuk, entre chaos et rédemption : Entretien privé avec l’auteur de Fight Club (4)

Suite de notre entretien avec Chuck Palahniuk (4)…

Chuck Palahniuk, Entre chaos et rédemption : Entretien privé avec l’auteur de Fight Club (3)

Suite de notre entretien avec Chuck Palahniuk… (3)

Chuck Palahniuk, Entre chaos et rédemption : Entretien privé avec l’auteur de Fight Club (2)

Ecrire dans son coin c’est aussi terrible que de boire tout seul Si Palahniuk ne se voyait pourtant pas encore comme un écrivain, cela ne l’empêchait pas d’écrire. Depuis ses études universitaires, il participait à des ateliers d’écriture, ces structures où de jeunes aspirants écrivains se réunissent sous la houlette d’un professeur de littérature pour …

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