Alexandra Galakof

Fondatrice et responsable éditoriale, depuis 2006 du site Buzz littéraire, pionnier sur son créneau, après une expérience riche en presse web et écrite (féminine, culturelle et professionnelle), Alexandra, qui préfère la série des Rougon-Macquart aux séries Netflix, féministe -attristée que l'histoire et oeuvres des femmes soient encore si invisibilisées...-, est aussi titulaire d'un Master 2 en langue et littérature anglaises. Sa recherche porte plus particulièrement sur le discours critique et l'histoire des idées littéraires et esthétiques au XVIIIe siècle, l'exclusion des femmes écrivains du canon littéraire ainsi que la construction de l'autorité littéraire et intellectuelle. Côté contemporain, son coeur penche, en toute subjectivité, vers la littérature française intimiste, existentielle et d'introspection qui porte aussi un oeil aiguisé sur les moeurs de l'époque. Allergique à l'élitisme ainsi qu'aux discours déclinologues -séculaires-, elle ne manque pas de découvrir aussi, à l'occasion, les succès de la pop culture pour ce qu'ils nous disent aussi de notre société :-) Une seule devise : ouverture d'esprit et le moins d'a priori possibles !

Articles les plus commentés

  1. Politique et littérature font-elles vraiment bon ménage ? De Zola à Régis Jauffret… — 42 Commentaires
  2. Gabriel Matzneff et son obsession des « Moins de seize ans » (et « Le consentement » de Vanessa Springora) — 30 Commentaires
  3. Les auteurs et la tentation des adolescentes : le fantasme de « l’extrême jeunesse » — 12 Commentaires
  4. « Grand écrivain » au féminin : le jugement littéraire aux mains des hommes (2/2) — 8 Commentaires
  5. L’étranger d’Albert Camus : « C’est à cause du soleil »… (1/2) — 8 Commentaires

Articles de cet auteur

Politique et littérature font-elles vraiment bon ménage ? De Zola à Régis Jauffret…

Je souhaite réagir à un phénomène qui me gêne : celui de rapprocher littérature et politique. C’est l’initiative du Matricule des anges consistant à « donner aux écrivains la possibilité de s’exprimer sur la campagne électorale » sur un blog spécial « Ecrivains en campagne » qui en est le catalyseur…

Les particules élémentaires de Michel Houellebecq, Une métaphysique de l’homme occidental post-moderne

En 1998, 4 ans après « Extension du domaine de la lutte », Michel Houellebecq, âgé de 40 ans, enfonce le clou et poursuit sa peinture désespérée et désespérante des mœurs sociales et sexuelles de la fin du XXe siècle. C’est avec ce roman « Les particules élémentaires », se voulant le portrait d’une certaine génération masculine désenchantée (celle de l’auteur, né en 1958) en quête de nouveaux repères, qu’il connaît la consécration. Qualifié alors de “Karl Marx du sexe” ou bien de “ nouveau Céline”, de « génie » ou encore de « visionnaire », il incarne une nouvelle donne romanesque. Les thèmes qu’il aborde sont pourtant loin d’être novateurs et encore moins populaires (les échecs affectifs et sexuels de deux frères dépressifs). Un roman anti-commercial s’il en est. Ce « roman noir de la sexualité française » utilise aussi une forme assez austère liée à l’écriture quasi clinique de l’auteur, du moins en apparence. Alors pourquoi un tel engouement ? La dimension polémique de l’ouvrage aura sans douté joué. En effet, le livre n’hésite pas à aborder quelques sujets tabous avec une lucidité et un cynisme parfois glacials. Une caractéristique qui aurait tout aussi bien pu lui attirer un parfait rejet du lectorat (ce qui a tout de même été le cas bien entendu avec une scission entre les pro et les anti-houellebecq). Mais surtout la force de l’auteur est d’avoir su développer de nouveaux angles d’approche de différents problèmes de société, en tissant des parallèles inédits entre le système économique, sexuel, scientifique ou encore religieux… Sa vision sans concessions n’hésite pas à s’attaquer à quelques tabous. Et pourtant derrière le cynisme à toute épreuve de l’auteur voire la provocation idéologique, « Les particules élémentaires » cache une grande sensibilité et même un grand romantisme…

« Viande » de Claire Legendre : Les dévorations amoureuses…

Dans ce deuxième roman « Viande » qui a révélée Claire Legendre au grand public en 1999, après un premier coup d’essai remarqué « Making of » (inspiré du polar américain), alors âgée de seulement 20 ans (née en 1979), elle dresse un portrait de la féminité moderne troublant et vindicatif à travers les trajectoires de deux jeunes filles, Un roman original aux accents surréalistes voire féministes, « écrit comme un cri ».

Les auteurs et la tentation des adolescentes : le fantasme de « l’extrême jeunesse »

« Ce qu’il y a d’implacable dans les amours adolescentes, c’est qu’elles vous dégoûtent à jamais des autres. Lorsque vous avez tenu dans vos bras, baisé, caressé, possédé un garçon de 13 ans ou une fille de 15 ans, tout le reste vous paraît fade, lourd, insipide. Socrate éprouvait comme une secousse électrique au simple contact de l’épaule nue d’un joli gamin. Moi, les yeux fermés, je peux du seul bout des doigts dire si un sein, un ventre, un dos ou un mollet appartiennent oui ou non, à un être d’extrême jeunesse. Cette merveilleuse peau des moins de 16 ans, tiède, veloutée, lisse, parfumée, savoureuse, auprès de laquelle tout autre grain semble ou gras ou rugueux ou desséché. » Gabriel Matzneff, extrait de « Les moins de seize ans »

Ecriture féminine/masculine : la littérature a-t-elle un sexe ?

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Le sujet de la littérature féminine semble être dans l’air du temps puisque à son tour le magazine Lire rend hommage aux femmes et publie un spécial « écrivains filles » (voir notre dossier en cours) pour son numéro de mai 2006. L’occasion pour le chroniqueur Frédéric Beigbeder de réagir à cette classification « sexuée » qui peut porter à controverse.

Le portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde (suite de la critique, 2e partie)

Suite de la chronique : Roman de la fascination, la critique des femmes et du mariage, une écriture riche et sensorielle (atmosphères du Londres Victorien et descriptions de la beauté…, un roman « immoral »)