Quand un québecois aux ascendances anisnnabée/algonquine, amoureux de littérature américaine et lui-même auteur de plusieurs récits, s’en prend aux traducteurs germanopratins, cela fait mal !
Avec son franc-parler caustique, notre invité Gaétan Bouchard, créateur du blog(ue) « Simplement » et véritable touche à tout, donne à ces messieurs lettrés de la rive gauche une petite leçon de « slang » américain. D’Hunter S. Thompson à Henry Miller en passant par Kerouac…
Tabernacle !
Humeurs et autres curiosités littéraires
Des questions et des bouts de réponses sur le petit monde merveilleux des livres, de l'écriture et de l'édition...
Les français traduisent l’américain comme des cons ! [Editorialiste invité]
Gilles Cohen Solal et Max Monnehay sont dans un bateau… (émission Strip-tease « L’édition c’est pas de la littérature »)
Hier soir était diffusée l’émission Strip-tease, sur France 3, réputée pour ses tranches de vie filmées sans fard et souvent cruelles pour ses acteurs malgré eux. Son thème d’hier était notamment consacré au milieu de l’édition et suivait l’éditeur Gilles Cohen Solal (des éditions Héloïse d’Ormesson). Cigare au bec et caricature de tout ce qui se fait de pire à Saint Germain des prés, il nous a offert une série de moments culte entre suffisance grotesque, déclarations à l’emporte-pièce, libidineuse, misogyne et autre mauvaise foi de bon aloi… Au détour du documentaire, un visage familier est aussi apparu, celui de Max Monnehay (auteur de « Corpus Christine ») qui entre deux bouchées de risotto lui confiait ses problèmes d’argent et un projet de nouvelles érotiques…
24 secondes dans la vie de Stéphane Million, éditeur [BUZZ… littéraire Guest] #7
Dans le cadre de notre rubrique « BUZZ… littéraire Guest », notre invité Stéphane Million, jeune éditeur indépendant et fondateur de la revue littéraire « Bordel » vous donne rendez-vous mensuellement pour une tranche de vie sur son nouveau métier et livre son regard de lecteur impénitent sur l’actualité littéraire.
Cette semaine, une chronique riche: il partage sa colère sur la distribution de ses livres, l’ouverture d’une boutique en ligne mais aussi Facebook, ses titres de la rentrée, les lectures publiques de ses auteurs, en passant par le nouvel opus de Frédéric Beigbeder « Un roman français » qu’il a lu…
La nouvelle génération doit-elle écrire des livres écolo ?
Quelques blogs littéraires se sont intéressés et interrogés ces derniers temps sur la dimension écolo dans les romans d’aujourd’hui. Un sujet politique et sociale hautement sensible. La sortie du film « Home » de Yann Arthus Bertrand et les élections européennes ont fait office de catalyseur à cette réflexion. Les jeunes auteurs manqueraient-il de fibre écolo ?
Est-il urgent que la littérature reflète et dénonce les problématiques actuelles autour de l’environnement, sensibilise à sa protection ? Est-il urgent d’inventer des (super-)héros qui rétabliront notre écosystème ? Et quels sont les romans à lire pour renouer avec la nature ? Petit panorama des réponses ou au moins du débat qui ont agité la blogosphère récemment :
Les livres que je mettrai dans ma valise cet été…
Comme le veut la tradition, en cette saison, voici quelques livres que je prévois de mettre dans ma valise cet été…
Vous le savez, je choisis la plupart de mes livres en fonction du bouche à oreille : il s’agit souvent de recommandations qui ont pu m’être faites (de préférence par des non professionnels, non libraire ou non critique littéraire : amis en général) ou relevées dans des interviews d’écrivains ou même à travers des romans qui font référence directement à une œuvre ou s’en inspirent.
Des recommandations parfois très lointaines, datant de plusieurs années… Mais j’ai la mémoire longue (et si elle me fait défaut j’ai toujours mon petit carnet où je note les titres et les auteurs « à lire » ! Je pioche donc régulièrement dans cette liste pour m’alimenter et je suis rarement déçue).
J’ai vu la pièce « Confidences à Allah » adaptée du roman de Saphia Azzedine…
J’ai assisté hier soir à l’une des représentations de la pièce « Confidences à Allah » (au Petit Montparnasse), adaptée du roman éponyme de Saphia Azzedine. L’écrivain publie d’ailleurs son deuxième roman « Mon père est femme de ménage » à la rentrée littéraire de septembre. Pendant la pièce (salle quasi comble), il y a eu pas mal de rires et puis quelques larmes aussi qui s’essuyaient en douce. Il y a eu un homme qui est sorti en maugréant quelque chose en arabe. A la fin, le public applaudissant à tout rompre, a esquissé une standing ovation et gratifié l’actrice de cinq rappels.
Autour de moi j’ai entendu quelques mots : « intense », « incroyable », « poignant ».
Je crois que l’on peut dire que c’est un succès.
De mon côté, je n’ai pas vraiment ri, un peu souri parfois, pas pleuré non plus (et pourtant je ne suis jamais la dernière dans ce domaine…).
Autour de Boris Vian : « Manuel de Saint Germain des près », « Je voudrais pas crever », Frédéric Beigbeder…
Poursuivons notre balade littéraire sur les traces de Boris Vian dont on fête le cinquantième anniversaire de la mort cette année. Un peu moins connu, son « Manuel de Saint Germain des près » fait actuellement l’objet d’une ré-édition spéciale au Livre de Poche sous la forme d’un coffret avec un CD et un livret illustré sur le même principe que le coffret réalisé pour L’écume des jours. En parallèle le musée des arts et des lettres à Paris nous replonge dans ce célèbre quartier dans les années 45-52 autour de la figure de l’agitateur du « Tabou », la cave où Boris Vian jouait du jazz. De leur côté les éditions Les Allusifs republiaient fin 2008 les poèmes de l’auteur illustrés par une pléiade de dessinateurs. Panorama :
« J’irai cracher sur vos blogs » : Quand les blogs fustigent les blogs…
Un petit tour sur les blogs littéraires nous révèle quelques billets plutôt amers sur la blogosphère, ces derniers temps. Crise d’adolescence ou âge de la maturité ? Toujours est-il que les claviers ne sont pas toujours tendres envers leurs condisciples ! Petit florilège de ces derniers remous… Sans pitié, cinglant et enflammé !
Chick lit’ : littérature de décérébrée ou comédie de moeurs ?
Ces trois dernières années ont été marquées par la croissance du rayon dit de « chick lit » (voir dossier), qualificatif peu flatteur pour désigner cette flopée de romans pour filles mettant en scène des héroïnes, en général belle, célibataire et branchée souffrant de défauts « typiquement féminins » tels que le shopping, l’abus de chocolat voire de bières, suivi de complexes et de régimes forcenés ou encore la chasse au bon parti dans le Londres ou le New-York chic…
Photo : Sophie Kinsella et Lauren Weisberger, deux reines de la Chick lit’
People et littérature : Brigitte Bardot (par S. de Beauvoir), Britney Spears (par V.Despentes, Nicolas Rey), Anna Nicole Smith (par J.Sorman, F. Bégaudeau…)…
Alors que le Grand Palais expose Andy Warhol et que Pompidou propose une conférence sur Britney Spears comme « incarnation des mutations de la culture de masse », quels sont les liens entre les grandes icônes pop et l’art, plus précisément la littérature. La pop lit’ ou comment transfigurer le « people » en matériau littéraire… A l’époque déjà, Simone de Beauvoir avait eu l’occasion de s’exprimer sur le phénomène B.B (le « Lolita syndrom » comme elle l’avait surnommée) car on l’a un peu oublié mais l’actrice était alors l’objet d’une vaste traque oscillant entre haine et adoration (le film « Vie privée » de Louis Malle où elle incarne son propre rôle le montre cruellement allant jusqu’à mettre en scène sa mort due à un flash de paparazzi). La société du spectacle et ses cultes déglingués inspirent régulièrement les écrivains…
Dites bonjour à l’automate : l’emploi des bibliothécaires menacé ?
Comme tout panier percé qui se respecte, je profite largement du réseau des 58 bibliothèques de Paris pour emprunter mes livres et je dois dire que je suis assez impressionnée par la qualité du service, la richesse de l’offre et son actualisation. Il y a peu de livres que je n’ai réussi à trouver par leur biais, en particulier les livres désormais introuvables dans le commerce (et qui peuvent même être retrouvés en les faisant acheminer depuis la réserve centrale). Autre service fort appréciable : la réservation d’ouvrages déjà empruntés avec l’appel du bibliothécaire à votre domicile pour vous prévenir de sa disponibilité.
Ces derniers mois, l’accent a été mis sur les services informatiques avec un catalogue informatisé accessible depuis Internet qui permet de rechercher tranquillement chez soi, sans se déplacer, les ouvrages souhaités et consulter leur disponibilité.
Les ravages de l’amalgame littérature et politique: Milan Kundera, une victime de plus
On a beaucoup parlé ces derniers temps du grand écrivain Milan Kundera, pour diverses raisons mais jamais les bonnes… Fin 2008, une sombre histoire est brandie : des archives exhumées de nulle part par un journal tchèque, pour qui on ne fera pas de publicité supplémentaire ici, et qui l’accuse ainsi de délation. Les opinions se divisent, certains soutiennent l’écrivain, d’autres l’accusent, se fendent de (très) longs articles, remontant et reconstituant avec force détails tout le parcours « trouble » politico-historique de l’auteur, pour en arriver à la conclusion, implicite ou non, que cet auteur n’aurait jamais dû être admiré comme il l’a été. Pourquoi ? Mais parce que c’est un traître pardi ! Quel rapport avec ses romans, avec la littérature ? Aucun, mais quelle importance ! L’important ce sont les faits, les actes (véridiques ou non, pris ou non dans la complexité de leur contexte) de l’homme dans sa vie.
Quand Roland Garros inspire les auteurs : Nicolas Rey, Philippe Delerm, Dupuy-Berberian
Les auteurs transforment leur stylo en raquette le temps du tournoi de Roland Garros et nous livrent des textes inspirés des matchs et de l’ambiance du Central. Nicolas Rey, Philippe Delerm ainsi que le duo de dessinateurs Dupuy-Berberian se sont prêtés au jeu… set et match !
Chaque jour, du 28 mai au 7 juin, ils portent « Un Autre Regard » drôle, émouvant ou même cynique sur les matchs écoulés. Outre leurs billets d’humeur, on pourra apprécier plus particulièrement les questionnaires thématiques auxquels les écrivains ont répondu. Les réponses de Nicolas Rey (qui rêve de voir Federer gagner, « question de style » écrit-il) suivies de celles de Philippe Delerm :
Tous les moyens sont-ils bons pour créer le buzz ? Les éditions Michel Lafon réagissent à la polémique
Le bouche à oreille, le buzz littéraire, est bien entendu déterminant pour faire connaître un livre et donner envie de lire. Néanmoins, lorsque celui-ci est créé artificiellement par des méthodes marketing plutôt douteuses, l’effet obtenu peut s’avérer complètement contraire à celui attendu…
Quand les trentenaires racontent « toute l’histoire de leurs échecs » au lit…
Depuis la création de Buzz littéraire, nous vous présentons, entre autres, cette nouvelle génération d’auteurs de « littérature trentenaire » qui s’est développée dans les années 90/2000 (voir chronique).
Signes particuliers ? Ces auteurs mettent à nu leurs sentiments et états d’âmes et plus particulièrement leurs tourments amoureux, dans un monde moderne où les modèles et les relations volatiles sont à réinventer.
Les héritiers des romantiques en somme : d’un Alfred de Musset qui nous décrivait ses turpitudes à travers le personnage d’Octave trompé par sa maîtresse (inspirée de George Sand) avant de s’enflammer pour la douce et inaccessible Brigitte Pierson à un Werther de Goethe qui nous faisait le récit de ses « souffrances » en raison de son amour impossible pour « Lotte » déjà fiancée…, sans oublier bien sûr « L’éducation sentimentale » de Frédéric Moreau… Au cinéma, on peut découvrir depuis quelques jours une nouvelle illustration (fort réussie !) de ce courant. A voir ce w.e sans hésiter !
24 secondes dans la vie de Stéphane Million, éditeur [BUZZ… littéraire Guest] #6
Dans le cadre de notre rubrique « BUZZ… littéraire Guest », notre invité Stéphane Million, jeune éditeur indépendant et fondateur de la revue littéraire « Bordel » vous donne rendez-vous mensuellement pour une tranche de vie express sur son nouveau métier et livre son regard de lecteur impénitent sur l’actualité littéraire.
Cette semaine, il revient sur sa rencontre « fondatrice » avec Frédéric Beigbeder (avec qui il a co-créé Bordel, à l’origine), le rapport à son œuvre en passant par Drieu La Rochelle, à l’occasion de la sortie prochaine de son nouveau roman (« Un roman français »). Il nous annonce aussi la création du blog tant attendu des éditions Stéphane Million :
Coco Chanel : Get rich or die (« Coco avant Chanel » et « Mémoires de Coco » de Louise de Vilmorin)
J’ai enfin vu le fameux biopic « Coco avant Chanel » avec Audrey Tautou dans le rôle titre, complété de la lecture de « Mémoires de Coco » de Louise de Vilmorin. Sans nourrir d’intérêt particulier pour la mode ou la haute couture, j’étais impatiente de découvrir ce parcours de femme hors du commun et en particulier son ascension de « self made woman », la naissance de son génie créatif, de son avant-gardisme et de son fameux style « Chanel ». Coco Chanel, on ne pouvait rêver mieux comme personnage, comme destinée romanesque. Et pourtant…
Interview d’Adrien Party, fondateur du blog « Vampirisme » : Le vampire en littérature, de Dracula à Stephenie Meyer…
Adrien Party est un jeune blogueur « mordu » (ah ah) de vampires depuis l’enfance. Depuis 2006, il anime un blog « Vampirisme » sous forme d’un « véritable webzine culturel sur le vampire » selon son expression. Objectif ? Présenter le mythe du vampire à travers la culture littéraire mais aussi cinématographique, aussi bien à travers les classiques que les œuvres méconnues sur les vampires. Ce véritable « vampirologue » nous raconte les origines de cette figure mythique qui hante les œuvres d’hier et revient en force de nos jours avec l’explosion de la bit lit’. Il nous donne aussi son avis sur ces derniers avatars et plus particulièrement sur le phénomène Stephenie Meyer. Entretien avec un (adorateur de) vampire :
Pourquoi Stephenie Meyer fascine-t-elle ? (+ citations de l’auteur)
Depuis quelques mois, un nom truste les premières places des palmarès de vente des livres qu’il s’agisse de « Fascination », « Tentation », « Hésitation » ou encore « Révélation » : celui de son auteur, Stephenie Meyer, tranquille desesperate housewife mormone d’Arizona que rien ne prédestinait à l’écriture si ce n’est un rêve qui aurait tout déclenché… Sa saga vampiresque remporte un engouement sans précédent, auprès des lecteurs… et surtout lectrices ! Un public d’adolescentes mais aussi, plus étonnant, de (plus ou moins) jeunes adultes. Si beaucoup s’accordent à reconnaître la piètre qualité de son style littéraire, il n’en demeure pas moins qu’une véritable addiction se crée à la lecture de ses pages qui se « dévorent sans honte », selon l’expression des adeptes.
Alors comment expliquer ce succès phénoménal ?
Décryptage :
VAMPIRES & LITTERATURE / La Bit lit’ : renouveau du genre littéraire des vampires ?
Après la chick lit’ (littérature de filles axée notamment sur le shopping et la romance), voici que l’on entend un peu partout l’expression de « bit-lit », un nouveau genre littéraire né de la contraction entre cette première et « bit », le prétérit de « bite », « mordre » en anglais. En résumé, la bit-lit correspondrait donc à une littérature mettant en scène de jeunes et belles héroïnes en prise avec des créatures qui mordent comme les vampires ou les loups-garous. Particularité : elles évoluent dans un quotidien réalité, mâtiné par intermittence de touches de fantastique (combat avec des vampires, etc). C’est le contraste de cette double-vie qui fait tout le succès de ces romans dont la série TV « Buffy contre les vampires » serait le précurseur. Ce genre est assimilé à de la fantasy urbaine (« urban Fantasy »).
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