Dans un entretien donné en juin 2005 à l’occasion des sorties françaises de « Journal Intime » et du « Festival de la Couille », l’auteur de Fight Club explique les sources de son style littéraire unique et les musiques qui l’inspirent lorsqu’il écrit :
Paroles d’auteurs / éditeurs
« Je vais bien, ne t’en fais » : deuxième adaptation ciné pour Olivier Adam
L’aventure du cinéma tente de nombreux jeunes auteurs à l’image de Lolita Pille, Arnaud Cathrine ou encore Christophe Honoré qui revêtent la casquette du (co)-scénariste pour adapter leurs propres romans, ceux des autres ou encore en écrire des inédits. Olivier Adam est lui aussi très demandé par le cinéma ces derniers temps. Après l’adaptation de « Poids léger » avec Jean-Pierre Améris, sorti sur grand écran en 2004, il co-signe de nouveau le scénario correspondant à son premier roman « Je vais bien, ne t’en fais », paru en 2000 chez Le Dilettante. Un film prometteur qui sortira au cinéma le 6 septembre…
Michel Houellebecq : Vivre ou lire ?
Avant ses tumultes cinématographiques, Michel Houellebecq nous faisait réfléchir :
« Vivre sans lecture c’est dangereux, il faut se contenter de la vie, ça peut amener à prendre des risques. » (extrait de Plateforme)
Qu’avait t’il donc voulu dire avec cette phrase sibylline… ?
Sélection de livres d’été par Nina Bouraoui (août 2006)
Couronnée dès son premier roman, « La Voyeuse interdite » (Gallimard), Nina Bouraoui a remporté, en 2005, le prix Renaudot pour « Mes mauvaises pensées » (Stock). Ecrivain de l’intime, de l’enfance, du corps, du désir, elle propose une sélection de lectures pour l’été, fine et touchante.
Parole d’éditeur : Marion Mazauric dévoile les nouveautés du Diable Vauvert sur le site de la Fnac
Marion Mazauric est la très charismatique fondatrice des éditions du Diable Vauvert (créées en 2000) qui publie des auteurs aussi variés que Nicolas Rey ou James Flint en passant par Poppy Z.Brite ou Ayerdhal… Points communs de tous ces auteurs : « une littérature vivante, perméable au monde, une littérature de la fusion des genres et des registres, née dans la diversité des influences d’aujourd’hui. » Parmi les infos d’intérêt dévoilées dans cette interview, le volet sur « la politique éditoriale » retient l’attention.
Confidences amoureuses de Florian Zeller : le jeune écrivain cultive son image d’éternel romantique
Les coeurs des lectrices vont encore chavirer en cette rentrée littéraire qui approche à grands pas. Le beau Florian au visage d’ange (teinté d’un joli hâle estival) ne manquera pas de déchaîner les passions… et la hargne de ces détracteurs ! Première apparition médiatique : on le retrouve dans le numéro de septembre du magazine féminin Marie-Claire dans un entretien plus personnel que littéraire, mené par Michèle Manceaux intitulé « Parlez moi d’amour ». Le ton est donné ! Le jeune romancier, âgé de 27 ans, y cultive son image d’éternel romantique, passionné des femmes, du désir et de Kundera. Si son dernier roman « Julien Parme » semble relativement dispensable, il faut reconnaître que le « personnage » du romancier est assez désarmant. Avec une sincérité touchante ou fougueuse, il livre à la journaliste son expérience amoureuse qui nourrit son oeuvre depuis « Les amants du n’importe quoi » jusqu’à ses pièces de théâtre (dont la nouvelle intitulée « Si tu mourais » sera jouée à la rentrée également).
La rentrée littéraire 2006 vue par Chloé Delaume
L’épreuve de force de la rentrée littéraire angoisse tous les « concurrents » déjà dans les starting-blocks, au nombre de 683… Chloé Delaume sera l’une d’entre eux. 1 sur 683 avec son nouveau roman intitulé « J’habite dans la télévision ». Dans son excellent journal en ligne, tenu sur son site, elle décrit avec l’humour qui la caractérise ses impressions avant le jour J… Lucide et sereine :
« J’habite à présent dans un chiffre. Je suis un petit 1 composant le très gros 683. J’habite dans la télévision est un roman à paraître en septembre 2006. Dans la machine comment ça se passe, à présent que mon éditeur est hébergé chez Gallimard, je me demande alors j’observe.
Interview Arnaud Cathrine : « L’émotion n’a pas bonne presse en France, pour moi c’est le plus important ce côté humain. »
En quête d’espaces chaleureux et sincères, d’atmosphères épurées et cotonneuses ? Pour vous mettre à l’abri, on ne peut que vous conseiller Sweet home d’Arnaud Cathrine. Les traumatismes y côtoient des intentions douces et les violences de la vie la délicatesse d’un phrasé subtil. L’univers d’Arnaud se tient là, dans ses ouvrages et collaborations -musicales et cinématographiques- sensibles et éclairés.
Vincent Ravalec, Philippe Jaenada, Nicolas Rey, François Bégaudeau racontent leur meilleur souvenir foot…
Le magazine Epok, l’hebdo gratuit de la Fnac, a sorti il y a quelques semaines dans son numéro du 19 au 25 mai un « 100% foot ». on y trouve un intéressant dossier sur les confidences d’écrivains (mais aussi d’acteurs, de chanteurs ou de politique…) sur leurs meilleurs souvenirs de coupe du Monde …
Entretien avec Serge Ewenczyk, éditeur de bandes-dessinées intimistes chez « Cà et là »
Si vous croyez encore que les BD sont réservées aux ados boutonneux qui fantasment sur les super-héros terrassant des monstres intergalactiques pour sauver le monde, vous avez tout faux ! Un nouveau genre, le roman graphique, a changé la donne et propose des histoires dessinées comme on écrit des romans. Un nouvel éditeur baptisé « Cà et là », fondé par Serge Ewenczyk vient enrichir la production française en faisant découvrir des talents étrangers inédits. Zoom sur cet éditeur passionné par l’art narratif sensible et retour sur l’histoire du roman graphique avec un expert du genre !
Thomas Bouvatier et Lolita Pille analysent les nouveaux « sociotypes homme-femme »
Il n’y a plus de saison ma bonne dame ni de « sexe » non plus, semble t’il, à l’ère des « métrosexuels » suivis des « ubersexuels », des « femmes guerrières » et de l’unisexe… Bref les frontières entre les hommes et les femmes devenaient de plus en plus floues. Comme le déplore Eric Zemmour dans son pamphlet qui aura fait beaucoup parler de lui (on se demande un peu pourquoi ?) « Le premier sexe » dans lequel il se lamente sur « la féminisation des hommes et la dévalorisation de la virilité » et milite pour un retour aux « valeurs traditionnelles ». Le journal Libération vient de lui consacrer un portrait au vitriol intitulé « Bite génération » tandis qu’Alain Soral (auteur de « Vers la féminisation ? » en 1999) l’accuse de plaggiat. C’est dans ce contexte que le magazine Technikart nous annonçait le grand retour des sexes ! Les deux jeunes écrivains Thomas Bouvatier et Lolita Pille ont été invités à réagir :
Les petits matins, maison d’édition nouvelle génération
Si certains (comme Mr Francis Esmenard patron d’Albin Michel) se lamentent du trop grand nombre de « petits éditeurs qui encombrent les rayonnages des librairies », d’autres (en général les lecteurs) s’en réjouissent ! En particulier quand elles choisissent de renouveler la fiction et d’apporter une bouffée d’oxygène à une publication parfois trop marketing ou sclérosée. « Les petits matins », qui fêtent leur « 1 an » d’existence, font partie de cette catégorie. Au menu : titres piquants, couvertures dignes d’une expo du Palais de Tokyo et histoires truculentes narrées par une génération urbaine, jeune et bouillonnante. Intrigué (et séduit !) le Buzz littéraire a voulu en savoir plus…
Présentation d’Héloïse d’Ormesson : une nouvelle éditrice au patronyme célèbre…
Sur le marché très encombré des petites maisons d’édition indépendantes, Héloïse d’Ormesson, fille de Jean, a fondé sa propre structure de « micro-édition », après une vingtaine d’années passées comme directrice littéraire chez Laffont, Flammarion, puis Denoël et des études de lettres modernes à Nanterre et à Yale (USA). Baptisée de son propre nom – après moult hésitations-, les éditions Héloïse d’Ormesson, « EHO » (à l’école elle était surnommée « H2O » !) pour les intimes, ambitionne de publier une vingtaine de titres par an, moitié romans français, moitié romans étrangers et quelques essais.
Marion Mazauric, diable en chef du Diable Vauvert parle des nouveaux auteurs
Marion Mazauric, créatrice de la collection « Nouvelle génération » chez J’ai lu et fondatrice de la maison d’édition « Au Diable Vauvert », devenue en 5 ans, une maison d’édition culte pour les 18-35 ans (avec des auteurs comme David Foster Wallace, Douglas Coupland, Pierre Bordage mais aussi Céline Vargaftig, Nora Hamdi ou Nicolas Rey…), explique et commente son itinéraire, ses parti-pris littéraires et artistiques, la nouvelle scène littéraire française, la défense de la littérature d’anticipation ou de science fiction… Une interview intéressante qui permet de mieux comprendre les choix éditoriaux de cette femme de tête et de caractère, par ailleurs très discrète…
Décapage, le laboratoire des nouvelles plumes fait peau neuve !
Si vous ne connaissez pas encore Décapage, une revue « reconnue d’inutilité publique », il est encore temps de suivre un cours de rattrapage avec Jean-Baptiste Gendarme son fondateur, également auteur d’un premier roman très remarqué « Chambre sous oxygène » en 2005. Mercredi dernier avait lieu la soirée de lancement du numéro de mars. L’occasion de découvrir tous ses changements :
Jean-Baptiste Gendarme est une personne étonnante. Sous ses airs nonchalants et discrets, c’est un hyper-actif. Entre « un boulot avec des horaires », l’écriture d’un second roman (voir article), il trouve le temps de réaliser depuis 5 ans une revue littéraire bimestrielle avec une équipe de dix fidèles compagnons, tous passionnés.
Chloé Delaume côté ville : confessions urbaines
L’écrivain répond aux questions du journal gratuit parisien « Enville » du mois de février 2006. Sujet : les villes traversées, habitées ou bien tout simplement rêvées par l’écrivain. A travers un voyage urbain, elle livre ses impressions laissées par ses escales à travers le monde. Elle qui avoue pourtant pouvoir rester deux mois durant bouclée chez elle !
Chuck Palahniuk, entre chaos et rédemption : Portrait et Entretien avec l’auteur de Fight Club
On ne présente plus l’auteur du mythique Fight Club, référence culte de la nouvelle littérature américaine. Cet ancien mécanicien, au parcours étonnant, a su imposer son style déjanté-trash et des idées innovantes sur le système social où le dimension métaphysique affleure toujours sous le quotidien. Il démonte une à une les icônes de la modernité pour percer le but de nos existences… triviales. Si la critique adhère assez vite, le public suivra plus tard avec la sortie du film de David Fincher en 1999. Aurélien Masson, éditeur à la série noire de Gallimard, a rencontré en 2003 le géant. Il en livre un portrait passionnant, vivant et sagace :
Virginie Despentes : « Je pense que les futurs auteurs importants viendront du blog, assurément. »
Elle a défrayé la chronique et tenu en haleine des milliers « d’internautes-blogonautes » durant des mois, donnant des sueurs froides aux journalistes qui s’aventuraient à l’interviewer et tout simplement beaucoup de bonheur à tous ces lecteurs. Virginie Despentes est l’un des premiers auteurs français à avoir joué le jeu du blog avec authenticité, régularité et vivacité. Mais brutalement, en août 2005, l’aventure s’est arrêtée. Elle revient avec Buzz littéraire sur cette expérience, dans le cadre de nouveaux blogs d’auteurs apparus récemment sur la toile. Bonne nouvelle : sa souris pourrait bien retâter du web très bientôt !
Chloé Delaume rend hommage à « Boris Vian Boris », son père spirituel
Depuis la parution de son premier livre (Les Mouflettes d’Atropos), Chloé Delaume est en totale adéquation avec son pseudonyme créé en 1999 sous l’égide d’une alliance énigmatique : celle de Vian (« Chloé » est un personnage de L’Écume des jours, elle-même nommée ainsi en hommage au titre homonyme enregistré par Duke Ellington, sous-titré « Song of the Swamp ») et d’Antonin Artaud (« Delaume » étant la contraction du titre de son texte L’Arve et l’Aume). Sa créature littéraire récurrente s’introduit dans la littérature sous la forme d’un personnage de fiction qui interpelle narrateur et lecteur dans un dialogue singulier. En novembre, est paru « Les juins ont tous la même peau » (éditions La Chasse au Snark), texte qui pose la relation de Chloé Delaume avec l’œuvre et le personnage de Boris Vian, à qui elle doit sa survie par la littérature.
Chuck Palahniuk, entre chaos et rédemption : Entretien privé avec l’auteur de Fight Club (4)
Suite de notre entretien avec Chuck Palahniuk (4)…
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