Ecrire en étant sobre n’est pas tâche aisée pour Nicolas Rey, confesse-t-il au détour d’une interview à l’occasion de la sortie de son nouvel opus Dos au mur , dans la veine de son précédent succès Un léger passage à vide , relatant son combat contre ses démons et addictions. Il évoque dans son livre notamment les pannes d’inspiration qui peuvent parfois mener jusqu’à la tentation du plagiat… Il explique ici plus en avant sa méthode pour ne pas céder à la procrastination et vaincre la page blanche, ennemies jurées de l’écrivain. Et racontée par Nicolas Rey, cette routine d’écriture qu’il confie, devient un épisode épique voire héroïque, où chaque nouvelle phrase se transforme en exploit pour aller au bout de ses chapitres jour après jour ! Extrait :
« Quelque part quand on a plus le choix, les choses deviennent beaucoup plus simples »
Abstinent depuis 12 ans, écrire en étant sobre est un processus extrêmement « laborieux » voire « horrible » décrit-il.
« Vous vous réveillez vers 15h, vous prenez un café, vous regardez votre ordinateur d’un sale œil, d’un oeil méchant même. Vous vous dites il faut que je fasse un chapitre. Vous vous y mettez vers 22h avec votre coca zéro, votre paquet de cigarettes, votre thermos de café.
Et puis y’a une idée qui vient alors là vous essayez de prendre soin d’elle comme d’un enfant malade, puis un mot, une phrase, hop vous la notez pour pas qu’elle s’en aille. Et puis après faut que ça tape, faut que ça claque.
Et après c’est comme si vous vous trouviez au milieu d’un lac, vous pouvez plus faire demi tour, c’est trop tard faut aller jusqu’au bout, alors vous y aller, vous finissez il est 9h du matin. Vous êtes mort de fatigue. Vous avez mal au dos. Vous vous dites mais ces trucs là c’est vraiment fait pour les jeunes, faut que j’arrête quoi, j’ai 45 ans c’est fini ces conneries. Et puis, le lendemain vous recommencez pour écrire le chapitre suivant. »
(Extrait interview Nicolas Rey, émission C à vous, 20/03/2018)
Mise à jour dec 2018:
Sur l’écriture en deux mois de ses livres :
« Je suis dans l’urgence quand j’écris, j’y pense beaucoup avant, en amont, et puis quand je m’y mets, je mets le titre, déjà, et puis au dos d’une enveloppe la phrase du début, du milieu, et de la fin. C’est le squelette de mon roman, j’ai pas besoin de plus. »
Concernant l’écriture de son premier roman « Mémoire courte »:
« J’ai viré les trente premières pages, et quand j’ai commencé à pondre des choses intimes qui me gênaient, là, j’ai vraiment commencé à écrire. Ce qu’il faut, c’est écrire quand ça devient gênant. Avant, c’est pas intéressant. Sinon, j’ai conservé le bouquin en l’état. Beaucoup d’auteurs, quand leur livre passe en Poche, retravaillent leurs livres, moi jamais, je laisse la version originale. Pas envie de revenir sur ce qui est déjà fait, c’est plus à faire. »
(extraits itw Gonzaï)
NB : Nicolas Rey a aussi publié en octobre 2017 un beau livre illustré Amour – Les plus belles histoires– où il narre et commente sa sélection la rencontre et la relation de 69 couples mythiques, toutes générations et tous univers confondus, dont celle de Romain Gary et Jane Seberg :
L’énergie d’écrire par Nicolas Rey : « Et puis y’a une idée qui vient alors là vous essayez de prendre soin d’elle comme d’un enfant malade »
Ecrire en étant sobre n’est pas tâche aisée pour Nicolas Rey, confesse-t-il au détour d’une interview à l’occasion de la sortie de son nouvel opus Dos au mur , dans la veine de son précédent succès Un léger passage à vide , relatant son combat contre ses démons et addictions. Il évoque dans son livre notamment les pannes d’inspiration qui peuvent parfois mener jusqu’à la tentation du plagiat… Il explique ici plus en avant sa méthode pour ne pas céder à la procrastination et vaincre la page blanche, ennemies jurées de l’écrivain. Et racontée par Nicolas Rey, cette routine d’écriture qu’il confie, devient un épisode épique voire héroïque, où chaque nouvelle phrase se transforme en exploit pour aller au bout de ses chapitres jour après jour ! Extrait :
Abstinent depuis 12 ans, écrire en étant sobre est un processus extrêmement « laborieux » voire « horrible » décrit-il.
« Vous vous réveillez vers 15h, vous prenez un café, vous regardez votre ordinateur d’un sale œil, d’un oeil méchant même. Vous vous dites il faut que je fasse un chapitre. Vous vous y mettez vers 22h avec votre coca zéro, votre paquet de cigarettes, votre thermos de café.
Et puis y’a une idée qui vient alors là vous essayez de prendre soin d’elle comme d’un enfant malade, puis un mot, une phrase, hop vous la notez pour pas qu’elle s’en aille. Et puis après faut que ça tape, faut que ça claque.
Et après c’est comme si vous vous trouviez au milieu d’un lac, vous pouvez plus faire demi tour, c’est trop tard faut aller jusqu’au bout, alors vous y aller, vous finissez il est 9h du matin. Vous êtes mort de fatigue. Vous avez mal au dos. Vous vous dites mais ces trucs là c’est vraiment fait pour les jeunes, faut que j’arrête quoi, j’ai 45 ans c’est fini ces conneries. Et puis, le lendemain vous recommencez pour écrire le chapitre suivant. »
(Extrait interview Nicolas Rey, émission C à vous, 20/03/2018)
Mise à jour dec 2018:
Sur l’écriture en deux mois de ses livres :
« Je suis dans l’urgence quand j’écris, j’y pense beaucoup avant, en amont, et puis quand je m’y mets, je mets le titre, déjà, et puis au dos d’une enveloppe la phrase du début, du milieu, et de la fin. C’est le squelette de mon roman, j’ai pas besoin de plus. »
Concernant l’écriture de son premier roman « Mémoire courte »:
« J’ai viré les trente premières pages, et quand j’ai commencé à pondre des choses intimes qui me gênaient, là, j’ai vraiment commencé à écrire. Ce qu’il faut, c’est écrire quand ça devient gênant. Avant, c’est pas intéressant. Sinon, j’ai conservé le bouquin en l’état. Beaucoup d’auteurs, quand leur livre passe en Poche, retravaillent leurs livres, moi jamais, je laisse la version originale. Pas envie de revenir sur ce qui est déjà fait, c’est plus à faire. »
(extraits itw Gonzaï)
NB : Nicolas Rey a aussi publié en octobre 2017 un beau livre illustré Amour – Les plus belles histoires– où il narre et commente sa sélection la rencontre et la relation de 69 couples mythiques, toutes générations et tous univers confondus, dont celle de Romain Gary et Jane Seberg :