Contours du jour qui vient, 2e roman de la franco-camerounaise Léonora Miano , désormais auteur majeure et alors âgée de 33 ans, lui vaut le Goncourt des lycéens en 2006 après avoir remporté divers autres prix avec L’intérieur de la nuit, son premier opus en 2005. Les deux livres s’inscrivent dans sa trilogie « Suite Africaine » (fermée par Les aubes écarlates publié en 2009). Elle continue d’y explorer la jeunesse de son pays d’origine et son avenir possible, ici dans le cadre d’un état imaginaire d’Afrique équatoriale/centrale au sortir des ravages d’une guerre civile. Elle explique plus précisément s’être intéressée au « type de société pouvant exister dans ce pays après la guerre et comment cette misère affecte les gens intérieurement en particulier en milieu urbain et en l’absence de garde-fous ». C’est plus particulièrement sur le sort des enfants qu’elle s’attarde en mettant en scène une fillette de 9 ans, son héroïne chassée de chez elle pour « sorcellerie », un fléau devenu alors courant. Elle s’interroge ainsi sur une inversion des valeurs ancestrales qui traditionnellement voyaient les enfants comme « une richesse ».
L’air qui m’emplit les poumons est chaud et humide : on ne peut pas dire qu’il soit agréable à respirer, mais c’est tout ce qu’on a.
Sous la forme d’un voyage initiatique en 5 parties, elle aborde de nombreux thèmes, à commencer par la place de la femme, qu’elle soit fillette, mère ou grand-mère ainsi que les relations entre ces générations de femmes. A la « petite » histoire, elle mêle la grande en faisant de l’épopée de Musango une allégorie du destin de l’Afrique ou du moins de son pays qui comme elle est en quête de reconstruction, de renaissance et de résilience (autre thème majeur du roman récurrent de façon général chez Miano). En un mot : renaître de ses cendres, sortir des ténèbres pour dessiner un nouveau jour… A ce sujet elle confie avoir voulu « écrire l’histoire de la construction d’une individualité forte dans un environnement où on a peur justement de l’individualité »
Ce qui frappe tout d’abord dans le roman de Miano, c’est le portrait sans concession voire effrayant qu’elle dessine de ce coin d’Afrique équatoriale francophone, Sombé dans l’état de Mboasu. Une ville imaginaire déchirée, ravagée par la guerre civile.
A travers le destin de la petite Musango, « ombre parmi les ombres », à la recherche de la lumière du jour et de sa vie, elle dépeint une société desespérée, à la violence parfois effroyable (en particulier envers les enfants), engluée dans l’obscurité de croyances et de superstitions qui les rendent à la merci des manipulateurs, charlatans et autres gourous mystiques…
Musango, narratrice de 9 ans au début du roman, est la victime de cette folie qui frappe de plein fouet les enfants soudainement chassés de leurs foyers, au prétexte de « sorcellerie » pour mieux se débarrasser d’une bouche à nourrir. « Rossée » au sang par ses parents, elle se retrouve à la rue après avoir échappé de peu à l’immolation. Débute alors une errance à travers le pays qui la conduit à observer et à analyser de sa voix étonnamment mûre (trop sans doute pour que cela reste crédible, même si on comprend qu’on a davantage à faire à un personnage allégorique) son pays à la dérive, rongé par un désarroi existentiel qui se meut parfois en cruauté insoutenable ou à un abandon extrémiste et fanatique dans la religion, seul recours pour tenir encore le temps qui leur reste à vivre.
Il faut bien grandir, peu importe si on saigne.
Contours du jour qui vient : roman d’apprentissage et de renaissance
A travers ses rencontres plus ou moins heureuses, elle fera le dur apprentissage de la vie et tentera de se construire et croire en elle -et en son futur- malgré l’hostilité et le reniement de sa mère. C’est le sens du poétique et beau titre du roman dont Miano a le secret.Celui de sortir des ténèbres, de la haine de soi et d’accéder aux « lumières » afin de se développer et bâtir un avenir, message d’espoir et d’optimisme qui tente de s’imprimer en filigrane de cette histoire très dure.
« La mort qui m’habite ne parvient pas à triompher de moi, de l’idée que je ne suis pas née pour rien. Il n’est pas question que je sois une ombre toute ma vie »
Elle développe ainsi une belle image autour de la nécessité de « se mettre au monde » soi-même (« Un jour, je la mettrai au monde, ma vie » )
Si l’histoire se centre sur la relation brisée entre une mère et sa fille et la douleur de l’abandon de cette dernière, le roman reste avant tout une réflexion sociétale sur un pan de l’Afrique prisonnière de ses traditions au lieu de se réinventer et de s’ouvrir à la modernité. Une Afrique qui s’effondre sous le poids de ses traditions. Elle cherche ainsi à questionner et explorer les causes du « sous développement », terme controversé.
Elle tisse ainsi une analogie entre la petite histoire et la grande, celle de Musango qui doit apprendre à grandir, à se (re)construire seule, abandonnée par ses parents et celle de l’Afrique qui doit se libérer de ses démons et de la tutelle de l’occident, prendre confiance en elle et en sa valeur propre, qui doit apprendre à se « mettre au monde ».
« Si je ne m’étais mise au monde, je serais comme elle [Musango parlant de sa mère], qui ne peut accepter d’avoir à vivre. C’est en y consentant que je peux voir le jour. »
Et de lancer des pistes d’analyse comme : « Ils devraient savoir qu’on ne peut se développer lorsqu’on s’arrime ainsi au jour qui fuit, au lieu de songer à celui qui vient. On ne peut rien bâtir lorsqu’on est inapte à envisager le futur. », tout en lançant un appel à son pays à se tourner vers l’avenir et non ressasser le passé ou la rancoeur ou ne vivre qu’au jour le jour sans perspectives. L’enfant assumant ainsi un rôle de sagesse supérieure, comme un petit messie ; elle porte ainsi un regard à la fois intérieur et extérieur, en utilisant tantôt le « nous » ou le « ils ».
L’extrémisme religieux asservissant les foules
C’est avant tout la prise de pouvoir des institutions religieuses qu’elle dénonce, leur hypocrisie, manipulation et la terreur qu’elles font régner pour mieux s’assurer de l’allégeance de leurs fidèles jusqu’ à leur faire croire que d’innocents enfants sont responsables de tous leurs maux.
Ces croyances et superstitions rongent une Afrique droguée aux rituels et autres cérémonies de désenvoûtement :
« (…) bien des démons n’existent qu’au fond de nous. C’est ce que nous croyons qui finit par prendre corps, et par nous dévorer. »
Une situation moyen-âgeuse (l’analogie avec la/les lumières n’étant probablement pas fortuite) rappelant les heures sombres de la chasse aux sorcières dans l’Europe du XVe et XVIe siècles (elle évoque à ce sujet les tests de sorcellerie cruels opérés sur les enfants notamment). Miano dresse d’ailleurs le parallèle entre des sociétés occidentales européennes désormais laïcisées dont les missionnaires ont originellement converti l’Afrique au christianisme qui se trouve désormais sous son emprise comme l’étaient les sociétés de l’ancien régime avec cette même approche très négative de l’humain. L’autre gros problème -corrolaire- de l’Afrique étant son auto-dénigration et totale absence d’estime de soi que Miano déplore régulièrement :
« La mécanique mentale de ce peuple qui ne peut croire en rien, puisqu’il ne croit pas en lui. »
Le rejet des enfants en étant la conséquence symbolique directe de cette « terre qui ne sait plus aimer ses enfants » selon les paroles de la grand-mère de Musango), enfants représentant pourtant l’avenir.
Dans « Le Christ selon l’Afrique » (2014) Beyala évoquait aussi cette emprise mentale de l’extrémisme religieux au Cameroun (dont elles sont toutes deux originaires mais si elles ne semblent malheureusement pas avoir d’atomes crochus, ce qui est regrettable au vue de leurs points communs sur le plan littéraire !).
Le problème de cette foi aveugle, outre l’obscurantisme auquel elle conduit, est également le désespoir profond qu’il charrie au lieu d’élever et de pousser vers l’avant la population en leur redonnant le goût de la vie. Miano ne condamne pas la foi en tant que telle pour autant :
« Nous ne sommes pas un peuple cartésien. Nous n’avons pas à l’être. Il est légitime de croire à ce qu’on ne voit pas, et dont on sent pourtant les manifestations, comme le vent qui soulève la poussière et fait se pencher les roseaux sur les rives de la Tubé. Il n’est pas stupide de considérer que si ce monde existe, il peut y en avoir de nombreux autres. »
Mais plutôt son pessimisme ultra-sombre qui tire les fidèles vers le bas digne des pires excès jansénistes ou puritains : « ils n’aspiraient qu’à descendre toujours plus bas, là où c’était le plus obscur, là où les pulsions de mort se faisaient passer pour des règles de vie honorables. »
« Ils priaient non pas pour demander la force d’affronter la vie, mais pour en être délivrés, pour que tombent enfin les barreaux qu’elle érigeait autour d’eux. Ils voulaient s’évader du monde réel, n’y avoir aucune responsabilité, n’avoir jamais à s’y engager. Ils priaient comme certains se font un fixe pour planer. »
Elle livre ainsi une analyse intéressante de ce rapport particulier à la religion qui les aliène.
Sous les yeux circonspects du lecteur, Miano décrit la multitude « d’églises d’éveil » installées dans d’anciennes boîtes de nuit, aux noms esotériques comme « Eglise de la Parole Libératrice » ou « La Porte ouverte aux paradis » qui mélangent bible et croyances occultes.
Musango sera ainsi récupérée par deux de ses gourous aux noms aussi farfelus que « Don de dieu » ou ironiquement « Lumière » où elle servira de bonne à tout faire pour leur trafic de prostitution à destination de l’Europe.
L’Europe (et le monde occidental en général), terre promise, qui reste le seul horizon de futur possible à leurs yeux, même si elle leur réserve un sort cruel. Il s’agir de« faire l’Europe » selon leur expression dont s’amuse d’un humour grinçant l’auteur, comme on fait la guerre pour ces femmes captives volontaires, chair fraîche livrée en pâture aux appétits occidentaux : « C’est comme si l’Occident était une grande guerre à laquelle ne survivaient que les plus méritants »
Avant cela, elles subiront un sévère endoctrinement auprès de leurs « bienfaiteurs » qui font d’elles des « mortes vivantes ». Elle décrit, avec cynisme, ces trentenaires qui n’ayant pas trouvé leur place dans l’armée se sont « reconvertis’ : « Ils ont alors créé leur petite entreprise. Ils font dans l’arnaque spirituelle et dans la traite des femmes. »
La condition féminine africaine à travers les générations
Miano montre ainsi une condition féminine déplorable ; elle décrit sans fards et sans langue de bois une réalité aussi crue que tragique comme les petites/jeunes filles vendues aux proxénètes : « Leurs familles n’en veulent plus. Elles les échangent contre de quoi se sustenter quelques mois. Puisqu’on ne régule pas les naissances, on se rattrape comme on peut. »
C’est encore la culpabilisation des victimes de viol comme l’exemple tragique d’Endalé, vabusée par son beau-père pour lequel elle est condamnée et culpabilisée (et qu’elle doit même expier!). C’est encore le problème de la surnatalité qu’elle dénonce (la fertilité étant considérée comme le seul critère de valeur d’une femme) :
« Nulle grâce n’est supérieure à la fécondité lorsqu’on est femme » ou encore la vanité irraisonnée des hommes « obsédés par l’idée de se reproduire, de laisser sur terre l’empreinte de [leur] passage. » sans se soucier de ce que leur progéniture « deviendrai[t] après [leur] départ »
Dévalorisation de la femme « impure »
La vision de la femme dans cette société durement patriarcale en est restée à celle de « l’impure ».
Elle dénonce à cet égard des croyances archaïques qui font froid dans le dos comme celle de leur « nettoyage » devant être effectué régulièrement par les hommes car « une femme ne peut demeurer sans recevoir la semence d’un homme » afin soi-disant d’être « protégées des énergies malfaisantes » en particulier les veuves et les célibataires qui doivent se plier à cette violation intime « que cela leur plaise ou non ».
Une oppression et un traumatisme tels que Miano les compare à « une mort qui ne dit pas son nom » car « la gloire de l’homme (…) réclame leur totale soumission » jusqu’à devenir « des cadavres vivants ». Ce qu’elle nomme encore « des ombres », image récurrente du roman qui la contraste avec celle de la lumière et du jour. Elle critique encore le manque le refus de s’impliquer émotionnellement des hommes et cherchent juste à flatter leur vanité.
Cette violence à l’encontre des femmes est aussi perpétrée par certaines d’entre elles comme la mère de Musango l’incarne (« L’eau est pure. Mon sexe, là au milieu, bien au fond, ne l’est pas. C’est ce que tu m’as appris ») ou encore les scènes de lynchage d’enfants par les marchandes de rue. D’un autre côté, ce sont aussi les femmes qui sauvent ces orphelins devenus indésirables de la rue à l’image d’Aïda qui tient un asile pour enfants, de Kwin la marchande de plantain ou de Mme Mulonga la directrice d’école, tentent de les protéger avec leurs maigres moyens. Miano révèle ainsi ce visage ambivalent de la féminité africaine.
Enfin elle aborde les complexes physiques face au diktat des critères physiques occidentaux des femmes sur leur couleur « charbon » ou leurs cheveux « aussi rêches que la paille de fer ».
Portrait de femmes fortes et solidaires
Rejetée par sa mère, Musango trouvera refuge chez une autre figure maternelle, celle de sa grand-mère et découvre avec elle une facette des traditions africaines plus sages et plus ouvertes sur le monde : celle des contes qui enseignent les morales et se transmettent de génération en génération.
« Ici les contes ne servent pas à endormir, mais à éveiller. Ce sont des leçons de vie, destinées aux petits comme aux grands. »
Ils reflètent l’identité profonde de l’Afrique où puiser une sagesse qui tend à se perdre après la colonisation et les conflits. La grand-mère revisite ainsi âcrement l’histoire de la colonisation comme un appel aux Africains de retrouver leurs racines : « S’ils ont jadis creusé des routes, c’était pour accéder à chaque millimètre de terrain dont il y avait quelque chose à tirer. S’ils ont soigné nos maux, c’était parce que nous devions être forts pour travailler. S’ils ont bâti des écoles, c’était pour nous apprendre à ne plus nous aimer, et à oublier le nom de nos ancêtres. Ils ne voulaient pas seulement notre terre et notre sueur. Il leur fallait notre âme. »
Autre figure tutélaire : celle de son institutrice et directrice d’école, Mme Mulonga, dont on remarque la présence rassurante aussi chez Fatou Diome ou Mabanckou, même si là encore la violence -comme méthode d’apprentissage- règne. Elle aborde par son biais la question de l’héritage culturel colonial de la France, la place de l’apprentissage du français et le rapport ambivalent à la culture des « conquérants », à la notion de « civilisation ».
« la langue française était sa religion »
« Les conquérants avaient surtout une langue et des écrivains pour la célébrer. »
« Elle les a vus faire la loi en ces terres d’Afrique équatoriale. Comme à beaucoup d’autres, il lui a été inculqué que plus elle leur ressemblerait, plus elle serait digne d’appartenir au genre humain »
Elle interroge aussi, critique, le rôle de l’éducation -en particulier française- comme passeport pour une vie meilleure :
« ceux qui ne prenaient pas le train de la culture française étaient perdus pour toujours »
« elle hurlait sa terreur de ne jamais voir son peuple gagner le respect dû aux civilisés »
Il apparaît d’ailleurs surprenant à ce sujet que Musango, en tant que fille, ait pu aller à l’école sans problèmes avant son expulsion.
Ambiguïté des relations mère-fille et de la parentalité
Le thème des relations mère-fille est aussi central avec l’abandon originel de Musango reniée par sa mère. L’auteur a confié qu’à sa petite trentaine, elle se posait elle-même diverses questions
sur son histoire familiale la menant même à une dépression grave et des envies suicidaires (youtube). Cette obsession est aussi présente dans son roman suivant « Ces âmes chagrines » (2011), écrit à la même époque où un homme ne pardonne pas à sa mère de l’avoir négligé et abandonné en l’envoyant notamment en pension et en Afrique pour privilégier son histoire de couple.
Elle livre ainsi une vision noire et dérangeante de mères privilégiant leurs histoires de coeur à leur enfant. Le pire étant bien sûr le tragique destin d’Endalé violée par son beau-père puis accusée, jalousée et reniée par sa mère par « peur de perdre son mari » et « pour ne pas perdre le sacro-saint statut d’épouse ». Sous sa plume, les mères semblent ne concevoir leurs enfants qu’à des fins matérialistes.
Musango la compare à sa propre mère : « Comme toi elle s’est crue l’ombre d’un homme plutôt que sa compagne, greffant sur sa pauvre réussite matérielle une vie de parasite. Les sangsues ne peuvent aimer leurs enfants. Elles n’en ont que pour consolider leur position sociale. Ici c’est chacun pour soi. Un enfant peut devenir le pire ennemi de ses parents, sans même le savoir. »
Elle va jusqu’à déclarer que les « mères n’aiment pas forcément leurs filles » qu’elles voient comme des rivales se transformant alors en « mère haineuse » ou « mère assassine ». Malgré tout Musango comprend qu’elle doit pardonner à sa mère pour parvenir à se construire et tente donc de comprendre sa propre souffrance.
De façon plus large, Miano évoque la désintégration de la famille et du tissu social, face à la jalousie qui ronge et les dures conditions de (sur)vie : « Il n’y a plus vraiment de communauté (…). Les gens vivent les uns près des autres, mais pas ensemble. ». Elle parle encore d’une « solitude du groupe », une réalité qui peut paraître étonnante alors que la dimension communautaire africaine est souvent contrastée avec l’individualisme occidental. Sa vision fait écho à celle de Fatou Diomé dans Le Ventre de l’Atlantique.
Un regard singulier et dérangeant sur l’Afrique contemporaine
Léonora Miano a ceci de particulier, de rester partiale et lucide dans l’histoire sensible africaine entre esclavage et colonisation. Si elle condamne bien sûr lourdement ces derniers, elle n’occulte pas non la plus la responsabilité africaine dans son présent et son avenir (ce qui lui vaut une certaine hostilité auprès de certains de ses compatriotes qui l’accusent « d’écorner leur image »). Elle les appelle ainsi à « affronter leurs propres ombres » (Bibliobs, 2013). ce qui l’intéresse est « comment se projeter dans l’avenir ? » et « question de la définition de soi ». » (Interview au site Camer.be)
Miano a un vrai talent de conteuse qui sait se faire envoûtant notamment par la grande poésie de sa prose et la force de ses images et de sa voix. Elle réussit ici son projet littéraire ambitieux de double roman d’apprentissage d’une fillette devenant jeune-fille entrecroisé à celui d’un pays qui doit lui aussi grandir et forger son identité.
On pourra juste lui reprocher de se laisser emporter parfois par la critique/analyse socio-politique et la théorie ce qui peut alourdir la dimension romanesque tant de l’histoire que des personnages… [Alexandra Galakof]
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