Dans son roman « Celle que vous croyez » paru à la rentrée littéraire de janvier 2016, Camille Laurens file, entre autres, une métaphore sur le désir amoureux et le désir d’écrire, désir romanesque alimentés par les mêmes moteurs fantasmatiques selon elle. A cette occasion, par une mise en abyme, elle livre plusieurs réflexions sur sa vision de l’écriture et du processes créatif qui préside à la naissance d’un livre. Elle revisite notamment avec force l’image de la pêche et du poisson, qu’elle compare à l’inspiration et en particulier à sa « saisie » dans l’esprit mouvant de l’auteur:
L’écriture personnelle, ce mouvement qui va de l’intérieur vers l’extérieur pour exprimer ce qui est imprimé en soi – écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l’attraper dans le filet
des mots comme un poisson gigotant. (…) Un poisson, c’est toujours plus beau ondulant au gré du courant
qu’agonisant sous le vent ; les écailles miroitent mieux dans la rivière que dans les mailles de l’épuisette.
L’écriture, c’est de la pêche -pêche à la ligne, pêche au gros, c’est plus ou moins physique, mais le principe,
c’est l’attente. Une attente active, un aguet. L’impression que si vous attendez bien, si vous savez attendre,
à l’écoute du moindre frémissement de ligne, du plus petit friselis, vous ne serez pas bredouille, ça va mordre.
Ecrire, c’est comme l’amour: on attend, et puis ça mord. »
Attendre, écrire : c’est pareil. »
[A LIRE AUSSI SUR L’EDITION ET LA PUBLICATION:]
Les chroniques et conseils d’une lectrice d’édition
“Manuscrit refusé : Faut-il persévérer ? Conseils d’une lectrice d’édition”
Pourquoi votre manuscrit a-t-il été refusé (ou risque de l’être) par les éditeurs ?
Bien rédiger la lettre de présentation/d’accompagnement de son manuscrit : Conseils d’une lectrice d’édition
Interview d’une lectrice d’édition : comment trouver un éditeur et se faire publier (conseils)
Ecrire selon Camille Laurens (2e extrait « Celle que vous croyez »)
Dans son roman « Celle que vous croyez » paru à la rentrée littéraire de janvier 2016, Camille Laurens file, entre autres, une métaphore sur le désir amoureux et le désir d’écrire, désir romanesque alimentés par les mêmes moteurs fantasmatiques selon elle. A cette occasion, par une mise en abyme, elle livre plusieurs réflexions sur sa vision de l’écriture et du processes créatif qui préside à la naissance d’un livre. Elle revisite notamment avec force l’image de la pêche et du poisson, qu’elle compare à l’inspiration et en particulier à sa « saisie » dans l’esprit mouvant de l’auteur:
L’écriture personnelle, ce mouvement qui va de l’intérieur vers l’extérieur pour exprimer ce qui est imprimé en soi – écrire pour dire son expérience, ses rêves, écrire pour dire son désir, l’attraper dans le filet
des mots comme un poisson gigotant. (…) Un poisson, c’est toujours plus beau ondulant au gré du courant
qu’agonisant sous le vent ; les écailles miroitent mieux dans la rivière que dans les mailles de l’épuisette.
L’écriture, c’est de la pêche -pêche à la ligne, pêche au gros, c’est plus ou moins physique, mais le principe,
c’est l’attente. Une attente active, un aguet. L’impression que si vous attendez bien, si vous savez attendre,
à l’écoute du moindre frémissement de ligne, du plus petit friselis, vous ne serez pas bredouille, ça va mordre.
Ecrire, c’est comme l’amour: on attend, et puis ça mord. »
Attendre, écrire : c’est pareil. »
[A LIRE AUSSI SUR L’EDITION ET LA PUBLICATION:]
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“Manuscrit refusé : Faut-il persévérer ? Conseils d’une lectrice d’édition”
Pourquoi votre manuscrit a-t-il été refusé (ou risque de l’être) par les éditeurs ?
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