La prestigieuse université Harvard basée dans le Massachusetts, le premier établissement d’enseignement supérieur aux États-Unis, a décidé, contre toute attente de se mettre à l' »irréductible » breton ! Un partenariat avec le département de breton et d’études celtiques de Rennes 2 vient d’être signé à cet effet.
Il fait suite à des conférences données à Harvard par des universitaires du CRBC en 2010.
Cet accord vise à « enrichir l’étude des langues, littératures et culture auprès des étudiants de master et de doctorat (niveau PhD) » et « renforcer la collaboration entre les enseignants chercheurs des deux universités » selon le communiqué de Rennes. Il « prévoit l’organisation régulière, par l’université de Rennes 2, de séminaires des études bretonnes à Harvard », a indiqué Yann Bevant, chercheur au site rennais du Centre de recherches bretonnes et Celtiques (CRBC).
D’un point de vue pratique, l’enseignement se fera à travers des sessions spécifiques et des échanges entre étudiants et professeurs. Actuellement, environ 300 étudiants suivent les études celtiques de Rennes 2.
Pourquoi cet engouement pour la langue de « Breizh » ?
C’est que le breton a une grande importance socio-linguistique qui rend son enseignement pertinent aujourd’hui comme l’a rappelé Hervé Le Bihan, directeur du département à Rennes 2.
La langue bretonne vient des îles britanniques et partage des racines linguistiques communes avec les langues celtiques parlées en Ecosse, dans le Pays de Galles, en Irlande et dans les Cornouailles.
Comme elles, le breton se bat pour survivre.
Selon une étude TMO-Régions de 2009, moins de 200 000 personnes le parlaient alors.
Entre 1997 et 2007, le nombre de pratiquants a diminué de 30% et étaient en majorité âgés de plus de 60 ans.
Cela n’empêche pas la région de continuer d’investir pour la promouvoir : entre 2009 et 2010, un budget de 2.5 millions d’euros a été consacré à son enseignement. Aujourd’hui, la Bretagne compte environ 30 écoles primaires bilingues.
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