Souvent vues comme de nouveaux supports éducatifs prometteurs, les tablettes numériques ne favoriseraient pas l’acquisition du langage selon une étude de la National Academy of Sciences aux USA, visant à analyser les mécanismes d’apprentissage des mots.
L’étude (« Word learning is mediated by the left arcuate fasciculus ») a consisté à scanner le cerveau de vingt-sept volontaires en cours d’apprentissage de nouveaux mots de sorte à mettre en évidence les facteurs favorisant le développement des connaissances.
Parmi les conclusions de l’étude, il ressort que pour apprendre du vocabulaire, l’interaction humaine est indispensable ainsi que l’écoute des conversations (intégration auditive et moteur des informations).
L’enfant enrichit son vocabulaire lorsqu’il répète plusieurs fois le mot entendu.
Echange et transmission orale sont donc essentiels dans ce processus cognitif qui souffre actuellement de l’usage accru des smarphones et des tablettes numériques.
La « génération iPad », comme sont surnommés les plus jeunes, passe beaucoup de plus en plus de temps devant les écrans. Un recroquevillement autarcique qui les rend moins disponibles pour communiquer avec leur entourage. Ce manque d’oralité engendre donc un appauvrissement de leur vocabulaire.
L’Académie de médecine a rappelé en début d’année quelques conseils relatifs à la bonne pratique des écrans chez les enfants et considère que la possession d’une console personnelle ne devrait pas intervenir avant six ans.
Des résultats à relativiser, puisqu’en revanche selon les résultats de l’enquête européenne “Pisa”, menée tous les trois ans auprès de milliers de collégiens et lycéens de 15 ans, dans les 34 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), visant à évaluer l’acquisition de leurs savoirs, « les jeunes qui utilisent beaucoup Internet (hors réseaux sociaux, mails, etc.) comme outil de documentation augmentent légèrement leurs performances scolaires ».
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