Dans une interview donnée en 2014, l’auteur philosophe Michel Onfray analysait l’auteur des particules élémentaires, Michel Houellebecq, en des termes peu élogieux, à l’occasion de la sortie du premier tome « Le réel n’a pas eu lieu » sa Contre-Histoire de la littérature. Il lui reproche notamment la pauvreté de son style :
J’ai lu Houellebecq parce qu’il fallait le lire, mais je ne l’aime pas. Il colle trop à l’époque, avec ses antihéros déglingués, son goût pour tout ce qui est sale, malpropre, crade, son dégoût de la vie et son cynisme insupportable. Avec son non-style aussi, sur le mode « sujet verbe complément », truffé de verbes pauvres.
Quand j’écris, moi aussi j’ai a priori des verbes pauvres: être, dire, faire. Je retravaille ensuite mon texte pour les enlever, pour proposer une langue riche, précise. On a l’impression que Houellebecq, lui, ne travaille qu’à quelque chose de gris, de neutre. Je comprends que cela puisse être le miroir d’une époque, mais vu que je n’aime pas notre époque, il ne m’intéresse pas.
Source: L’Express
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