Mrs Dalloway de Virginia Woolf est une oeuvre moderne (courant des modernistes du début du XXe siècle). Et aujourd’hui encore, elle apparaît infiniment « moderne », libre et créative. A travers sa vie (de lectrice, d’éditrice passionnée) et surtout son œuvre, Woolf n’a eu de cesse d’explorer, fouiller de nouvelles approches d’écriture, de sensations littéraires, au croisement de la peinture (impressionniste en particulier) et de la psychanalyse. C’est toute cette recherche et cette réflexion qui sont mises à l’œuvre, avec virtuosité, dans Mrs Dalloway, son roman emblématique. Entrepris à l’automne de l’année 20, sa structure sur une journée est inspirée de celle d’Ulysse de Joyce, qui a aussi fortement marqué l’auteur qui a hésité à l’éditer.
Littérature anglaise
Le portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, « Guérir l’âme par les sens, guérir les sens par l’âme » (1)
Publié en 1891, Le Portrait de Dorian Gray (« The picture of Dorian Gray » en VO), chef d’œuvre classique d’Oscar Wilde est l’unique roman de cet homme de théâtre, célèbre dandy et chef de fil des esthètes* d’essence romantique « fin de siècle ». Roman du scandale, jugé « immoral » et « pervers » par la critique victorienne de l’époque… et prémonitoire du tragique destin de l’auteur (emprisonné par la suite). A son propos, Oscar Wilde a confié : “Basil Hallward is what I think I am: Lord Henry what the world thinks me: Dorian what I would like to be- in other ages, perhaps.” Pour l’anecdote, il tirerait son idée géniale de la réflexion réelle d’un jeune-homme entendue dans l’atelier d’un peintre. Initialement longue nouvelle publiée dans le Lippincott’s Magazine, il a fait l’objet d’ajouts ultérieurs pour sa publication en volume. C’est ainsi qu’autour du motif central constitué par le pacte fantastique entre Dorian et son portrait, s’entrelace une multitude de thèmes et même de formes empruntant à la poésie, au théâtre, à la philosophie et même aux arts décoratifs ! Roman du narcissisme et de la fatuité, réflexion métaphysique et métaphorique sur l’art et la vie, le bien et le mal, roman fantastique, noir ou encore conte philosophique…
1984 de George Orwell : Le plus important est-il ce que l’on croit ou ce qui est vrai ?
« 1984 » de George Orwell pourrait être résumé par son célèbre et terrifiant slogan: « Big Brother is watching you« . L’œuvre de l’auteur anglais (Eric Arthur Blair de son vrai nom) est indissociable de son époque. De son propre aveu, il s’imaginait avoir pu devenir « un curé de campagne heureux » s’il n’était né dans la première moitié du XXe siècle.
« Testament à l’anglaise » de Jonathan Coe : La fascination du pire
« Testament à l’anglaise » de Jonathan Coe, paru en Angleterre en 1994, prix Femina étranger en 1995, est le quatrième roman qui a fait la notoriété de son auteur. Cet originaire de Birmingham né en 1961, s’est notamment distingué pour ses romans « à la construction complexe, avec une intrigue sophistiquée, un décor social très détaillé, une multiplicité de personnages liés les uns aux autres par un écheveau dense de relations » selon sa définition
La série Wilt de Tom Sharpe: Aventures rocambolesques et satire socio-politique anglaise
Tom Sharpe, trublion des lettres britanniques a connu le succès avec sa série Wilt (qui demeure sa plus belle réussite à ce jour) et plus particulièrement son tome 1 paru en 1976 : « Comment se sortir d’une poupée gonflable et de beaucoup d’autres ennuis« . Le titre donne immédiatement le ton: celui de la franche gaudriole qui ne l’empêche pas de brocarder les mœurs de l’époque, celle des seventies et de la libération sexuelle ou encore le milieu scolaire, la bureaucratie, l’industrie ou les services de police stupides…
Auprès de moi toujours de Kazuo Ishiguro (et présentation de l’adaptation ciné)
« Auprès de moi toujours » de Kazuo Ishiguro réunit les qualités qui ont consacré l’« écrivain britannique japonais » comme il se qualifie: son talent à créer des univers et instaurer des atmosphères prenantes où affleurent nostalgie, réminiscences et mélancolie flottante. C’est ce qui lui a aussi valu le grand succès de « Never let me go » en VO, paru en 2006 en France et sorti au cinéma le 5 mars 2011 (avec Keira Knightley en photo ci-contre, présentation ci-dessous).
La Cité des Amants perdus de Nadeem Aslam: Coup de coeur des lecteurs
Annie, 54 ans, bibliothécaire en Touraine partage sa lecture enthousiaste de « La Cité des Amants perdus » de Nadeem Aslam (que l’auteur a mis 11 ans à écrire !), une tragédie sur fond de tradition islamique pakistanaine au Nord de l’Angleterre d’aujourd’hui : « J’ai beaucoup aimé « La Cité des Amants perdus » de Nadeem Aslam paru au Seuil début 2006. Le lent déroulement des saisons soutient l’histoire d’une famille pakistanaise emblématique qui vit dans une ville du nord de l’Angleterre, avec, en toile de fond la disparition énigmatique de Jugnu, entomologiste de son Etat et de sa compagne Chanda qui vivaient en couple sans être mariés.
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