Premier recueil de nouvelles de Vincent Ravalec, Un pur moment de rock’n roll, paru en 1992 est un concentré d’humanité à la fois fragile et pittoresque, émouvante et pathétique : celle des cancres, des zonards, voyous, taulards junkies ou des « petites putes »… Un microcosme interlope dans lequel il a toujours évolué, lui le banlieusard de Clamart qui a échoué à son CAP menuiserie ! « Ce milieu, j’évolue dedans depuis mon adolescence. Les héros de mes bouquins ce sont mes potes, ceux avec lesquels je vis tous les jours. », dit-il. Dans le genre qu’il maîtrise à la perfection (la nouvelle) et qui se prête le mieux à sa langue orale, nerveuse et vivace, il brosse leurs portraits avec humour et tendresse, évitant tout cynisme ou sordide et dépeint des situations toutes plus cocasses les unes que les autres… Un film (resté assez inaperçu), adapté de ce recueil (et de « Les Clefs du bonheur ») a même été réalisé par Manuel Boursinhac (avec Vincent Elbaz et Samy Naceri).
Littérature des cités
Récit d’un branleur de Samuel Benchetrit
Dans Récit d’un branleur Samuel Benchetrit dépeint avec une verve corrosive l’histoire d’un loser qui s’assume, anti-héro interprétant de façon singulière et désabusée le monde qui l’entoure. Récit d’un branleur s’affirme comme un premier roman prometteur.
Cantique de la racaille de Vincent Ravalec : Grandeur et décadences d’un jeune truand arriviste…
Cantique de la racaille paru en 1994, deux ans après le succès d’estime de son premier recueil de nouvelles « Un pur moment de rock’n roll », est le roman, couronné du (premier !) prix de Flore, qui l’a révélé au public (et qu’il a adapté en 1998 au cinéma avec Samy Naceri et Yvan Attal, visuels ci-contre). Roman dont l’atmosphère a été qualifié à l’époque par le Figaroscope « à mi-chemin entre Robert Doisneau et Jean Genet »… Le trentenaire autodidacte, ne se doutait pas qu’il deviendrait chef de file de la nouvelle garde littéraire et porte parole de la « génération d’Un monde sans pitié » dans les années 90.
Derniers commentaires