Alors que sort sur grand écran, l’adaptation du 2e tome de la saga « Hunger Games » de Suzanne Collins (« Catching Fire » > « L’embrasement » en VF), revenons sur ce roman culte : Dénoncer les dérives (et dangers) de la téléréalité, le sujet aurait pu sembler rebattu tant il y avait déjà eu de dystopies ou d’articles sur …
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La télé (réalité) ne cesse d’inspirer les auteurs : A mater ou à zapper ? (« Torturez l’artiste ! » de Joey Goebel, « L’œil de Caine » de Patrick Bauwen, « Cent mètres carrés » de François Henninger)
C’est à croire qu’il n’y a pas de salut hors la télévision ou la fameuse « industrie du divertissement » (l’entertainment américain) dans l’imaginaire des auteurs. Il ne se passe plus un mois sans qu’un roman ne sorte sur ce thème, quelque peu rabattu… Nous avions eu droit à la rentrée de septembre 2006 à une flopée d’ouvrages dans les coulisses du show biz avec notamment « Le script » de Rick Moody, « J’habite dans la télévision » de Chloé Delaume ou encore « A l’estomac » de Chuck Palahniuk… Précédemment Nicolas Fargues s’était aussi penché indirectement sur ce petit monde avec « One man show » ou encore Louis Lanher avec « Un pur roman« . Le plus réussi reste peut-être l’initiative de Tonino Benacquista avec « Saga » qui raconte le fabuleux destin de scénaristes foireux parvenant à écrire, contre toute attente, une série à succès au synopsis débridé. Récemment ce ne sont pas moins de 4 romans (dont Le reniement de Patrick Treboc d’Harold Cobert) qui s’attaquent, une fois de plus, à la satire des médias et jeux de télé-réalité. Stop ou encore ?
Rentrée littéraire (3) : La télévision, filon (et bouc émissaire) inépuisable des jeunes auteurs ? De Rick Moody à Chloé Delaume ou Grégoire Hervier…
La télé c’est moche, c’est pas bien. Abrutissement hypnotique, programmes bêtifiants ou immoraux, bourrage de crâne, miroir aux alouettes, surenchère du trash et du kitsh… : elle s’attire régulièrement les foudres des écrivains qui s’égosillent à qui mieux mieux pour en dénoncer les « dérives » et les « dangers » et la diaboliser. Après Lolita Pille qui venait s’indigner sur tous les plateaux TV, lors de la sortie de Bubble gum de la « gravité » de la Star Academy ou encore Amélie Nothomb qui imaginait dans Acide Sulfurique un jeu de téléréalité extrême version camp de concentration, la rentrée littéraire accueille à nouveau son lot de satires de la télévision et critiques (originales ?) de la société du spectacle… Mais est-il bien nécessaire de tirer sur une ambulance ?
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